Une conversation
avec Kenneth Wapnick par
Susan Dugan
AI-JE MENTIONN QUE
VOUS ĉTES TROP SRIEUSE ?
Bien, il est vrai que
j'ai engag la majorit de la conversation lorsque Ken Wapnick, une fois de
plus, a gnreusement accept de rpondre quelques questions sur la pratique
du pardon en sĠexerant regarder avec Jsus. Avec les autres caractristiques
des enseignants de Dieu mentionns dans le Manuel pour enseignants, il dmontre
galement lĠhonntet, qui est dfinie dans le cadre dĠÇ Un Cours en Miracles È
comme tant la consistance. J'ai trouv sa rponse mes questions trop compliques
comme tant une leon d'humilit. Ç Ne le prenez pas au srieux È, a-t-il
rpondu en rponse chaque requte. Il l'a dit auparavant et devra
probablement le redire parce que finalement, nous commenons essayer de faire
un but de lĠveil et nous ne sourions plus avec Jsus, mais grinons des dents
avec l'ego, cherchant encore une fois et ne trouvant jamais notre soi. Merci
Ken, de nous rappeler d'arrter de travailler si fort et de simplement sourire.
S : Vous
parlez beaucoup du pardon comme tant un processus du dcideur qui regarde
notre esprit juste avec Jsus. J'ai remarqu dernirement en pratiquant le
pardon que je veux vraiment que Jsus regarde avec moi plutt que de regarder
avec lui.
K : Oh,
vous tes trs sournoise. Et ici, j'ai cru que vous tiez une personne sympathique.
S : Non. Je crois que j'ai besoin d'une rvision parce
que c'est que j'ai fait et ce qu'il me montre est combien je suis rsistante au
fait de vraiment regarder. Pourriez-vous revoir le processus de regarder et
peut-tre parler de notre tendance nous tromper dans ce que nous faisons
vraiment?
K : Ainsi,
l'ide mme de regarder est logique quand vous vous rendez compte que c'est la
correction pour le non-regard de l'ego. C'est vraiment le pain et beurre du
systme de pense de l'ego parce que si vous ne regardez pas, cela signifie que
vous tes sans esprit. Si vous regardez vous devenez un esprit au lieu d'un
corps et si vous ne regardez pas vous ne pouvez jamais voir que l'ego n'est
vraiment rien. Le pardon qui est dfini comme le fait de regarder est vraiment
juste la correction pour l'ego qui vous dit de ne pas regarder. Quand vous
voulez que Jsus regarde avec vous, alors vous voulez qu'il regarde votre corps
et vos expriences comme une figure de rve. Regarder avec lui signifie que
vous regardez le monde et que vous le voyez comme une projection d'une
condition intrieure, ce qui signifie que vous retournez
l'esprit. C'est la cl. C'est pour cette raison que personne ne veut le faire
de cette faon.
S : Eh bien, je veux qu'il voie particulirement de quelle manire
affreuse ces gens me traitent.
K : Il
se contente dĠun sourire. C'est l que je reois un appel tlphonique disant Ç Vous
savez ce Ç qu'une tĠelle È vient juste de me dire? È Et alors Ken clate
de rire.
S : Je
savais que c'tait ce que vous alliez dire.
K : Bien, je suis heureux de ne pas vous avoir
due.
S : J'ai
pratiqu le pardon dans une relation particulire chaque fois que le conflit est
survenu et j'ai connu un profond rconfort quand je regarde vraiment ce qui se
passe avec mon esprit juste, mais tt ou tard je me sens une fois de plus attaque.
Je me dcourage et deviens impatiente me demander si je ne vais jamais gurir
compltement mon esprit de cette relation.
K : C'est
ce qui vous fait trbucher directement cet endroit. Ë ce point vous le faites
en quelque chose de srieux, rel et impossible quand tout ce que vous voulez
faire est juste de regarder votre ego et dĠy sourire. N'essayez pas de laisser aller votre ego. Je dis en
faisant des farces que Jsus dteste les gens srieux et quĠil dteste particulirement
les tudiants srieux dĠÇ Un Cours
en Miracles È parce que tout ce qu'ils veulent faire, cĠest laisser aller
leur ego. Et si vous tes si acharn sur le fait de laisser aller votre ego,
vous ne lui permettrez jamais de s'en aller, car l'ego n'est pas le problme.
S : Donc cette impatience que je ressens devrait me
donner un indice que cĠest ce que je suis en train de faire ?
K : Trs exactement.
S : Je mĠtonne
de la vitesse avec laquelle je peux aller de la pense juste me sentir vritablement
attaque et compltement hors de mon esprit. Bien que je comprenne ce que le
Cours dit et que je suis dtermine pratiquer le pardon, a ressemble une
embuscade. Ne devient-il jamais plus facile ?
K : Oui,
lorsque vous arrtez de le prendre avec tant de srieux. Vous tes une personne si agrable, Susan, mais vous tes sacrment
srieuse. C'est ce qui vous fait
trbucher. a ne commencera pas devenir plus facile avant que vous renonciez
l'ide qu'il y a Ç un cela È qui doit devenir plus facile.
S : Ainsi cĠest
toujours cette ide de devoir le faire correctement qui est le problme.
K : Oui.
S : C'est
une habitude difficile briser.
K : Oui, a
lĠest. Mais l'ide entire est de vivre lgrement. Comme je cite tout le temps
le problme n'tait pas la minuscule ide folle, mais que le Fils de Dieu a
oubli d'en rire. Le problme n'est pas
quelque chose de l'ego; le problme est que nous l'avons pris au srieux.
S : Donc,
quand nous nous trouvons le prendre srieusement, la rponse est de regarder
avec Jsus qui ne fait que sourire?
K : C'est
ce que signifie regarder avec Jsus. Et il est en train de sourire la stupidit de toujours avoir pens que c'est important,
ce qui est pure sottise.
S : Ainsi
ne pas se joindre avec une attaque d'ego, se contenter de laisser tout passer.
K : Tout laisser passer, ce qui ne signifie pas ncessairement que
vous nĠayez pas une rponse comportementale, mais signifie que vous ne deveniez
pas drange par elle et ne vouliez pas la changer.
S : Et vous ne voulez pas tre contrari avec
vous-mme quand vous devenez boulevers.
K : Oui, absolument.
S : Je me
suis retrouve me plaindre normment mentalement de toutes les demandes
externes faites sur mon temps et qui semblent m'empcher de passer du temps de
qualit avec Jsus. a me fait rire parce que bien que je comprenne qu'Ç Un Cours en Miracles È est un chemin
en relations, je veux toujours me retirer des relations et tre juste avec mon
esprit juste, tre avec Jsus. Est-ce que cela fait de moi une trs mauvaise
tudiante?
K : a vous
rend vraiment une mauvaise tudiante uniquement si vous ne riez pas de vous-mme.
S : Parce
que cela essaie vraiment de chambarder le programme d'tudes, n'est-ce pas?
K : Donc, ne le faites pas, moins que
vous vouliez me mettre en colre contre vous. Jsus se moquera de vous et je vais
crier et hurler aprs vous.
S : C'est tout simplement le dsir d'avoir un peu de
temps entre les leons de pardon pour respirer. Parce que parfois, il semble y
avoir seulement ce bagage acharn de leons qui sĠinfiltrent et ne veulent pas
sĠarrter.
K : Henri Nouwen (Prtre de renomme
internationale et auteur) a cit quelque chose comme ceci : J'ai continu tre interrompu dans mon
travail jusquĠ ce que je me rende compte que mes interruptions taient
mon travail. Donc si vous voulez passer du temps avec Jsus, alors voyez-le
en chacun; c'est la rponse.
S : Je
crains quelquefois qu'une leon de pardon vraiment catastrophique se profile au
coin de la rue. Je sais qu'il n'y a aucune hirarchie d'illusions, mais parfois
il semble que les leons deviennent de plus en plus difficiles.
K : Il est
vrai que les leons deviennent plus difficiles parce que vous devenez de plus
en plus srieuse. Ce sont les
questions dĠego (le plus souvent inconsciemment) que vous avez tenu au loin ;
maintenant vous dites que vous ne pouvez pas y arriver moins de regarder toutes
ces taches de tnbres. Ainsi, ce sont celles avec lesquelles nous associons le
plus de peur et de culpabilit et donc notre exprience est qu'elles deviennent
de plus en plus difficiles.
S : Par
consquent, elles doivent toutes venir la surface et ce sont justement celles
dont nous avons le plus peur ?
K : Oui. Au
dbut nous disons Jsus que nous regarderons celle-ci et celle-l avec lui
mais que nous ne sommes pas certain au sujet de cette autre leon. Et un moment
aprs vous dites, eh bien, je suis mieux de commencer voir celle-ci parce
que cela commence vraiment tre un problme.
S : Je
volais vers Denver rcemment dans de la turbulence et soudainement je me suis
vu demander d'avoir un Jsus incarn tenant ma main pour me protger. Je sais que
vous dites que nous devons arriver maturit en tant qu'tudiants du Cours au
lieu de compter sur Jsus, parce quĠautrement nous nĠallons jamais commencer
voir que nous sommes un avec lui. Mais quand jĠai vraiment peur j'ai encore besoin
de cette pense d'une main tenir. Est-ce OK ?
K : Oui bien sr. Vous tes vraiment trop
svre avec vous-mme. Ai-je mentionn
que vous tes trop srieuse ? Faites juste votre truc quotidien et soyez
aussi normale que vous pouvez et essayez de ne pas prendre votre ego ou l'ego des autres trop au srieux.
Soyez patiente avec vous-mme. Soyez gentille avec vous-mme. Regarder avec
Jsus signifie vraiment partager ce doux, sourire
qui sait. C'est ce que cela signifie. Il ne prend rien ici au srieux parce
qu'il n'y a rien ici. Et lorsque vous prenez quelque chose au srieux, surtout
s'il s'agit du Cours, vous tes alors tout fait ct de la question.
S : CĠest
un gros pige; devenir trop srieux
au sujet du Cours.
K : Oh, Dieu ; cĠest le pire pige. C'est la raison pour laquelle nous
avons dj le vomissement du christianisme avec le Cours ; cĠest dj ce qui se
passe.
S : Oui. Je
voulais vous demander une question propos de la prolifration des canaux et
des nouvelles versions abrges et amliores d'ÇUn Cours en MiraclesÈ qui surgissent constamment. Je n'ai mme pas
regard aucune d'entre elles parce que je suis arrive cette voie aprs
beaucoup de recherche et je ne crois pas qu'il peut ventuellement y avoir rien
de plus rapide, de plus simple ou de plus aimant que le Cours.
K : Je
pense que cĠest tout fait vrai.
S : Pouvez-vous
parler de toute cette impulsion amliorer la perfection?
K : C'est
la chose de l'ego. Nous avons essay de rcrire le Ciel ds le dbut et nous
essayons toujours. Si le Cours est un reflet
de la vrit de Dieu et de l'amour du Ciel, ce qu'il est, alors les gens aussi vont
essayer de le rcrire. Et ce n'est qu'une autre forme de pense magique dont
parle le Manuel pour Enseignant. L'ide est de ne pas se mettre en colre,
parce que c'est ce que les gens font et il n'y a rien de mal ce que les gens le
fassent.
S : Vous parlez
souvent quĠil n'est pas ncessaire d'enseigner Ç Un Cours en Miracles È, mais y a-t-il quelque chose de
mal avec le fait d'enseigner le Cours?
K : Non, je
pense que je le fais. L'ide est de ne pas sĠidentifier avec votre rle d'tre
un enseignant et aussi de savoir que le rel enseignement est de dmontrer ce que dit le Cours et
l'enseignement formel est simplement une autre faon de dmontrer. Et c'est ce avec
quoi vous voulez vous identifier. Si vous commencez faire preuve de srieux propos de votre enseignement,
vous savez alors que vous avez t pris au pige. Il suffit de ne pas le prendre
au srieux, c'est tout.
Ce qui est
vraiment important dans le fait de pratiquer le Cours ou de l'enseigner cĠest
quĠon ne doit pas y travailler. Si vous y travaillez vous ne lĠaurez jamais. Ce
que vous voulez faire ce point est de ne pas y travailler pendant le jour, ce
qui signifie ne pas travailler sur votre ego, ni sur celui de quelqu'un
d'autre, ne travaillez pas votre rponse l'ego de quelqu'un d'autre;
continuez juste demander Jsus de vous souvenir de sourire. La fin du Chapitre 27 est magnifique parce qu'il sĠagit
avant tout de l'importance de sourire et
du fait de rire. Cependant quand vous
le lisez, lisez-le srieusement. J
Ç Un Cours en Miracles ÈT-Chapitre 27, La
gurison du rve, VIII, Le hros du rve, par.5. (p.629)
Ë quel point
es-tu dsireux dĠchapper aux effets de tous les rves que le monde a jamais faits? Est-ce ton souhait de ne laisser aucun
rve tĠapparatre comme la cause de ce que tu fais? Alors regardons simplement
le commencement du rve, car la partie que tu vois nĠest que la seconde partie,
dont la cause rside dans la premire. Il nĠen est pas un dormant et rvant
dans le monde qui se souvienne de son attaque contre lui-mme. Nul ne croit
quĠil y eut rellement un temps o il ne connaissait rien du corps et nĠaurait
jamais pu concevoir que ce monde ft rel. Il aurait vu aussitt que ces ides
sont une seule illusion, trop ridicule pour ne pas en rire. Comme elles
paraissent srieuses maintenant ! Et nul ne peut se souvenir dĠun temps o
elles auraient rencontr le rire et lĠincrdulit. Nous pouvons nous en
souvenir, pour peu que nous regardions directement leur cause. Et nous verrons
des motifs de rire, et non une cause de peur.
Traduction libre par Stella Pilon – 2012