Une interview entre Kenneth Wapnick et Susan Dugan

LE PARDON, STYLE UCEM -  PAS UNE GROSSE AFFAIRE!

Moi (Susan Dugan), ai ŽtŽ assez privilŽgiŽe rŽcemment de mĠasseoir pour donner une autre interview ˆ Ken Wapnick durant un atelier ˆ la Fondation pour Ç Un Cours en Miracles È ˆ Temecula, Californie. JĠai ressenti plus que jamais le rayonnement de la foi inŽbranlable de Ken dans une innocence qui inclut tout et chacun, mme ce g‰chis quĠest un Žtudiant du Cours. Ses rŽponses ˆ mes questions souvent bavardes ont ŽtŽ bien au-delˆ de leur forme jusquĠau contenu fondamental qui est toujours quelque version de pourquoi ne puis-je pas mĠarrter de repousser l'amour? Sa rŽponse en toutes circonstances pour tous les Žtudiants dĠÇ Un Cours en Miracles È demeure la mme. Vous pouvez, vous avez, et vous tes. Cessez juste de vous battre et en faire une si grosse affaire. Faites seulement ce que le Cours dit du mieux que vous pouvez chaque jour avec tout ce qui semble se prŽsenter dans la salle de classe de votre vie. Et alors pardonnez-vous quand vous oubliez ou rŽsistez. Le reste prendra soin de lui-mme.

RŽcemment, je me suis mis ˆ reconna”tre combien je peux pratiquer le pardon dans les situations Ç normales È dans le contexte de mes classes de vie quotidienne mais pas autant quand les choses deviennent dŽvastatrices. Durant les derniers mois ma belle-mre est dŽcŽdŽe subitement, ma fille partait pour le collge pour la premire fois, et nous avions ˆ dŽmŽnager mon beau-pre ˆ Denver, parmi autre chose. Il y eut beaucoup dĠŽvŽnements et de dŽcisions stressantes et dĠincertitude en regard du futur. Et alors je me sentis loin du moment et remarqua combien jĠŽtais incapable de demeurer concentrer sur le pardon et suis devenu trs critique envers moi-mme. Que devrais-je faire?

Vous ne faites rien dĠautre que dire : je fais du mieux que je peux. Ceci est un temps difficile et j'essaierai de me souvenir aussi rapidement que je peux et cĠest tout. Et le problme comme vous le savez trs, trs bien n'est pas la petite idŽe folle mais de lĠavoir prise sŽrieusement. Et donc le problme n'est pas que vous oubliez ou sortiez du moment et deveniez pris dans les moments du monde, le problme est le jugement de soi. CĠest lĠessentiel.

 

Je cite toujours la ligne ˆ propos de pratiquer l'instant saint ; que l'instant saint n'exige pas que vous n'ayez pas de pensŽes qui ne sont pas pures, mais que vous nĠeussiez aucune que vous gardiez. En d'autres termes, vous aurez des pensŽes impures, et vous oublierez, et vous allez vous faire prendre par le monde, mais si vous le jugez, si vous vous sentez coupable ; alors vous le maintenez. Et cĠest de ceci quĠil s'agit lors dĠune relation avec JŽsus ou le Saint-Esprit. Si vous vous pouvez vous regarder sans jugement alors vous dites, je fais du mieux que je peux. Je suis toujours tentŽ par mon ego, et jĠutilise le monde comme une dŽfense mais cela ne me fait pas de moi une personne pŽcheresse. Et cĠest tout ce que vous faites.

Bien, ceci est une question apparentŽe. Ë la fin de ce week-end o j'Žtais de retour dans le Maryland pour le service commŽmoratif de ma belle-mre, l'activitŽ et les Žmotions constantes de gens autour de moi n'ont pas vraiment dŽrangŽ mon sens de paix intŽrieure. J'ai seulement pensŽ, tout est correct ; je reconnecterai et irai ˆ lĠintŽrieur quand je pourrai. Mais lors du retour ˆ la maison nous avons eu un autre vol vraiment agitŽ vers Denver et me suis retrouvŽ terrorisŽe et ˆ commencer ˆ marchander avec JŽsus. Je disais, regarde ; je sais ce que le Cours dit. Il n'y a pas de monde. Il n'y a pas de corps. Mais je n'avais pas dormi et avais eu beaucoup ˆ mĠoccuper. Je donnais toutes les excuses du monde. Et j'ai dit, je sais que tu n'es pas vraiment ici dans une illusion, mais j'ai besoin de sentir pareil comme si tu y Žtais maintenant. J'ai besoin que tu sois ici maintenant pour m'aider. Ds lors, je n'ai pas vraiment ŽprouvŽ la turbulence. Mais est-ce correct? Je me sens comme si je dŽboulais en bas de l'Žchelle de la prire dont parle le Chant de la Prire.

Non, non, non ; bien sžr, c'est correct. Voici ce qui en est ; aussi longtemps que vous pensez tre Susan vous avez besoin d'un symbole de quelqu'un qui n'est pas fou comme Susan. JŽsus est le plus grand symbole que vous pourriez avoir, alors qui a-t-il de mal ˆ a? Oui, ˆ la fin, il est un symbole et Susan est un symbole et tout cela est vrai. Mais cĠest en haut de l'Žchelle. Et aussi longtemps que vous pensez tre fatiguŽe, stressŽe et craindre la turbulence, cela signifie que vous pensez toujours tre un corps. Vous tes dans un corps et la pire chose ˆ faire est de le nier. Alors, aussi longtemps que vous pensez tre une personne, vous avez besoin dĠun symbole libre dĠego et de jugement et JŽsus est parfait. Vous pouvez avoir des conversations avec lui et une relation avec lui et faire tout ce que vous voulez. Et ˆ la fin, tout va dispara”tre.

On dirait que j'ai plus besoin de lui quand je suis moins aimante, plus craintive.

Oui, et non seulement il nĠy a rien de mal avec a, tout y est correct ; parce que vous ne voulez pas sauter des Žtapes.

J'ai rel‰chŽ beaucoup de colre dans une de mes relations spŽciales avec laquelle je travaille et je sens beaucoup de gratitude pour la salle de classe. Mais d'autre part je ne me sens pas vraiment heureuse comme le voit le monde, dans le sens de (retirer) du plaisir de la relation. Il me semble que ce ne soit pas important, ce qui lĠest vraiment est la guŽrison de mon esprit et apprendre ˆ tre gentille.

Oui, mais si une personne a vŽcu une vie de chagrin, de souffrance, de douleur et de dŽpression, etc., alors c'est trs bien-pensant dĠavoir une vie dans laquelle vous tes heureux dans le sens du monde. Comme je dis depuis des annŽes, la colre n'est pas une Žmotion humaine fondamentale mais vous avez vŽcu une vie o vous avez rŽprimŽ la colre, donc un Žtat provisoire de devenir confortable avec le fait dĠtre f‰chŽ est trs serviable. C'est normal et non seulement normal, c'est une correction bien-pensante parce qu'avant que vous puissiez rel‰cher votre colre, vous devez apprendre ˆ ne pas en avoir peur. Et la faon pour apprendre ˆ ne pas en avoir peur si vous lĠavez craint toute votre vie, cĠest d'apprendre ˆ l'exprimer et dire : et bien, des choses terribles ne se produisent pas si je me f‰che. Et ainsi, cĠest aidant.

JĠen ai encore peur quelquefois. J'ai grandi avec a.

DĠaccord. Alors, si vous vous f‰chez, pouvoir vous dire ; ceci n'est pas un pŽchŽ. NĠŽcoutez pas les voix des personnes avec lesquelles vous avez grandi. Oui, c'est une rŽaction d'ego, mais ce n'est pas la fin du monde. Je mange trois ou quatre fois un jour, je respire, je bois de l'eau. Voyez-vous, c'est lˆ o vous pouvez vous faire prendre au pige. Et je pense que les gens qui mĠŽcoutent peuvent notamment se faire prendre au pige parce que jĠinsiste sur la mŽtaphysique et la vŽritŽ que le monde est une illusion. Mais je souligne aussi que nous pensons toujours tre des corps. Avec cette question vous mĠavez demandŽ prŽcŽdemment sur JŽsus ; oui, JŽsus est une illusion et tout lĠest ici, mais nous sommes des corps. Dans l'illusion nous nous identifions comme un corps. Et donc pendant que vous tes ici ; vous apprenez ˆ tre gentille. Vous ne niez pas votre corps, ne niez pas vos besoins physiques, ni vos besoins psychologiques ; mais vous nĠen faites pas une grosse affaire. CĠest la correction ; ne pas en faire une grosse affaire.

 

Ce n'est pas tre diffŽrent de ce que je dis et aussi quĠune bonne partie de ceci est Žcrit en langage symbolique. Et quand le Cours dit que Dieu vous manque, quĠil est incomplet sans vous, il pleure ; bien, Žvidemment, cĠest un symbole. Ce n'est pas vrai. Mais c'est une correction bien-pensante pour la croyance de l'ego que Dieu est en colre. Alors il y a un mythe d'ego et maintenant JŽsus donne son mythe comme rŽponse. Donc, avant que vous puissiez rŽaliser que Dieu ne sait rien de vous, c'est trs aidant dĠavoir l'expŽrience que Dieu n'est pas f‰chŽ contre vous. Dieu me pardonne et Il m'aime. Ë la fin, cela n'est pas littŽralement vrai, mais vous ne pouvez pas aller d'ici ˆ lˆ sans passer par ces diffŽrentes Žtapes.

 

Alors, cĠest non seulement tre gentil avec les autres, c'est tre gentil avec soi. La bienveillance n'appara”t pas dans le Manuel pour Enseignant sous les caractŽristiques des enseignants de Dieu mais la gentillesse est dŽcrite. Et la bienveillance et la gentillesse vont de pair. Et c'est juste une question d'tre gentil et bienveillant avec vous-mme. Et cĠest seulement reconna”tre que je ne suis pas rendue lˆ encore, mais je suis en route. Et ce qui accŽlŽra votre parcours est de ne pas faire une grosse affaire de votre ego ; cĠest la chose cruciale.

Et ceci mne ˆ quelques autres questions reliŽes. JĠen suis une parmi les Žtudiants du Cours qui ont fait la premire partie du Livre dĠExercices peut-tre dix fois. Mais sa deuxime partie pourrait tre aussi Žcrite en arabe. Je fais des lectures quand jĠouvre une classe parce que le langage est tellement beau mais je n'ai pas dĠexpŽrience directe de Dieu. Je pense que a me fait devenir de plus en plus consciente de la peur que jĠen ai. Cette partie de la deuxime partie du Livre dĠExercices touche tĠelle ce point? Je sais qu'elle doit vraiment concerner la rŽvŽlation.

Eh bien, en partie c'est pour essayer de rendre Dieu plus accessible. Mais beaucoup de ces leons ont un vrai contenu. Je pense qu'elles vous donnent un aperu gŽnŽral de ce qui arrivera quand vous rel‰chez vraiment votre ego de plus en plus. CĠest pourquoi l'accent du Livre dĠExercices (ŽnoncŽ dans la premire ligne de l'ƒpilogue) est Ç Ce cours est un commencement, et non une fin, È vous pouvez alors prendre le reste de votre vie ˆ pratiquer. La deuxime partie vous donne un aperu du futur. Je ne me soucierais pas de cela. Oui, vous avez toujours beaucoup de peur mais vous travaillez ˆ rel‰cher les causes de la peur. Vous apprenez ˆ pratiquer la bienveillance envers vos semblables et la bienveillance envers vous-mme. Ne faites pas de votre ego une grosse affaire, ne faites pas de votre peur une grosse affaire. Ne vous souciez pas de l'autre partie. Elle s'occupera dĠelle-mme.

Je pense que dans lĠinstant saint jĠai une expŽrience plus directe de notre complŽtude o je me sens vraiment aimŽe pour la premire fois ; et vraiment aimante. Alors, est-ce bien aussi ?

Oui, cĠest bien, mais allez-y doucement.

Ce n'est pas vraiment mon fort, Ken.

Eh bien, vous vous amŽliorez. Mais souvenez-vous seulement que le problme n'est pas l'ego, c'est de le prendre sŽrieusement. :)

Je pense que vous lĠavez mentionnŽ auparavant.

Je sais que j'Žprouve la paix quand je retourne ˆ la pensŽe juste. Et je suis trs consciente ˆ peu prs tout le temps maintenant que je suis le dŽcideur. Mais quelquefois je me sens paralysŽe simplement de faire le choix. Comme si je suis un passant qui se regarde devant la scne d'un accident, juste fascinŽ avec l'illusion et incapable de dŽcider. CĠest la mme chose, seulement l'attendre et ne pas le prendre sŽrieusement. :) Je vous donnerai une plume de chatouillement avant que vous partiez pour vous en souvenir. Vous avez ŽtŽ bloquŽe, et puis aprs? C'est comme si vous vous battiez pour tre devenue f‰chŽe, ou avoir eu peur, ou bloquŽe. Alors il se solidifie. Autrement il se dissout lentement.

Bien. Vous utilisez l'analogie dĠun DVD pour dŽcrire les films de nos vies que nous semblons projeter au-dehors et en y devenant si impliquŽ. Dernirement je me suis vue, repassant le mme DVD maintes et maintes fois dans une relation particulire. C'est le mme argument. Et j'arrterai, retournerai ˆ l'esprit juste pour une interprŽtation diffŽrente de ce qui se passe vraiment et sentirai la paix et la dŽlivrance et alors quelques jours ou semaines plus tard, je me surprendrai encore en train de jouer le mme DVD. Je suppose que cĠest comme la dernire question. Est-ce juste ma peur?

Oui. Ce nĠest pas problŽmatique. Ce qui est important est de ne pas le prendre sŽrieusement pour ne pas lui donner plus de pouvoir, cĠest aussi seulement de se rendre compte que je choisis ceci parce que j'ai peur de l'amour. J'ai peur de ce qui arriverait si je laisse aller compltement ma colre, mes problmes, et ma peur. Et alors, faites juste arrter. Vous savez la ligne que j'ai citŽe hier ˆ propos de regarder le problme tel quĠil est et non de la faon dont vous l'avez organisŽ. CĠest tout ce que vous faites. Ne soyez pas si sŽrieuse.

CĠest donc comme cette partie du manuel Ç La guŽrison doit-elle tre rŽpŽtŽe È ? Je regarde la forme comme preuve que je pense correctement. Assez bte.

Oui, et alors vous voulez tre libre dĠego et cela en sera la preuve. Ce qui vous montrera votre avancement spirituel avec ce Cours n'est pas dĠtre libre dĠego; cĠest de ne pas en faire une grosse affaire.

Juste un peu plus de cette lŽgretŽ, de cette gentillesse.

Oui.

Est-il possible de sĠattraper avant de devenir malveillant pour nous-mme ou pour d'autres, avant de projeter notre culpabilitŽ sur quelqu'un ou sur une chose qui semble au-dehors, ou sur le corps que nous nous croyons habiter et avec lequel nous nous identifions?

Bien sžr ; cĠest le but. D'habitude, tout le monde joue ˆ se rattraper. Mais l'idŽe est que le temps de rŽaction, le temps entre lequel vous projetez et votre conscience de la projection commencera ˆ rŽtrŽcir donc, au lieu de prendre un jour il prendra une heure, au lieu de prendre une heure, une minute ou des secondes. Et finalement vous attraperez la pensŽe. Et la pensŽe n'est pas ma colre avec vous ; la pensŽe est dĠavoir peur de l'amour que je ressens. Et une fois que cela se produit, la culpabilitŽ surgit, et alors la projection survient.

Disons que vous tes assis dans la classe (ˆ la Fondation) et vous coulez avec ce qui est dit et tout semble si lŽger et soudainement la peur surgit. Cela alors que vous voulez lĠattraper. Vous vous sentez subitement devenir agitŽe, ou tendue, ou ˆ penser au d”ner, ou penser ˆ votre famille. Aussit™t que cela commence ˆ se produire, vous dites je ne suis pas contrariŽ ˆ cause de ceci. Mon esprit ne vagabonde pas ˆ cause de ceci. Je suis devenue craintive du fait dĠavoir vraiment entendu ce qui Žtait dit et je coulais avec ceci, ce qui signifie qu'il n'y avait pas d'ego. Plus vous pouvez faire ceci et ne pas prendre l'ego sŽrieusement, plus ce sera facile dĠapprocher de plus en plus prs de cette pensŽe jusqu'ˆ ce que vous lĠattrapiez ˆ son arrivŽe. Et alors aprs quelque temps cela ne se produira plus. Mais en cours de route cela devient de plus en plus de naturel.

Et le temps qu'il prend pour retourner diminue. Je trouve ne pas pouvoir tenir du tout une projection pour trs longtemps principalement parce que c'est si pŽnible. Je suis beaucoup plus consciente et je nĠai plus autant de filtres.

CĠest merveilleux. Parce que plus cette pensŽe est pŽnible et plus douloureuses deviennent les projections, plus c'est facile de retourner ˆ la pensŽe originale et dire, Ç je ne veux plus de ceci È. Et cĠest ainsi que cela arrivera, Susan.

Je trouve quĠen enseignant -- quand la plupart du temps Susan nĠest plus dans le chemin, ce qui est la raison pour laquelle on se sent si bien – quand quelquefois les gens demandent des questions et que je deviens investie ˆ savoir si je l'explique correctement et puis tout ˆ coup je suis de retour dans l'ego et la sensation est terrible.

Alors, soyez-en juste consciente. Et ce n'est pas une question de ne pas l'expliquer correctement. Le problme cĠest que vous avez commencŽ ˆ douter de vous-mme, ce qui est une dŽcision. Donc c'est le principe de Pierre; vous savez ? (Saint Pierre marcha sur lĠeau un moment jusqu'ˆ ce que sa foi vacille). Tout d'un coup vous dites, mon Dieu ; si j'enseigne, je marche sur l'eau. Et alors vous devenez craintive. Le doute entre et vous vous demandez si vous rŽpondez ˆ la question adroitement, si vous dites la chose juste. Et cĠest ce qui a suivi. Le fait est juste que vous est devenue craintive de ce monde sans ego.

Dans l'atelier hier, vous parliez dĠHelen qui nĠavait pas choisi de faire ce que le Cours dit, bien qu'elle sache que c'Žtait la vŽritŽ et combien elle Žtait une enseignante avancŽe de sagesse. Alors, pourquoi nĠaurait-elle pas fait ce que le Cours dit? Vous avez dit que c'Žtait juste son costume. Que cela signifie-t-il?

Je pense que c'Žtait une apparence. Si elle avait vŽcu ce que le Cours dit cela lĠaurait emportŽ hors du Cours. Il aurait eu des gens qui auraient fait dĠelle une dŽesse, une personne sainte ; et cela aurait ŽtŽ terrible. Je pense que le but de sa venue Žtait d'apporter le Cours dans le monde, mais pas de l'enseigner. Pas pour le dŽmontrer, mais l'apporter dans le monde. Et si elle avait ŽtŽ qui elle Žtait vŽritablement, ce ne serait pas arrivŽ.

Elle serait devenue sa personnification.

Cela avait commencŽ ˆ se produire de toute faon, mais elle n'a rien fait pour l'encourager ; en fait, elle l'a activement dŽcouragŽ. Et les gens qui la connaissaient et avait un peu parlŽ avec elles, se mettaient ˆ dire : est-ce la dame qui a Žcrit ceci? JĠavais lĠhabitude de lui dire, Ç ceci est-il le visage qui a lancŽ mille cours È? Parce qu'elle n'agissait pas comme la personne que vous auriez pensŽ lĠavoir fait.

Et pourtant vous parlez toujours d'elle comme quelqu'un qui aurait priŽ avec les autres.

Elle nĠaurait jamais refusŽ lĠappel ˆ l'aide de qui que ce soit. Elle Žtait incroyablement serviable et ceci remontait ˆ plusieurs annŽes avant le Cours. Elle Žtait une personne trs privŽe et apprŽciait son temps seule dans son appartement avec son mari mais si quelqu'un avait besoin dĠaide elle sortait de sa routine. Elle voyait la personne, faisait des appels tŽlŽphoniques, prenait soin de la personne ; elle Žtait incroyable. En fait ˆ ses funŽrailles – puisque je n'avais pas la permission de parler du Cours parce que Louie ne voulait rien de directement religieux — j'ai fait mention des nombreuses personnes quĠHelen avait aidŽes. Elle se sentait alors ˆ l'aise ˆ faire cela. Ses choses d'ego — son costume — ne se sont pas mises dans le chemin. Elle Žtait trs serviable, trs sage. Elle n'Žtait pas une thŽrapeute dans le sens normal du mot. Elle vous disait seulement ce quĠŽtait le problme et dĠagir ˆ son sujet ou de pardonner ˆ cette personne. Elle Žtait trs bonne ˆ aider des gens pour quĠils pardonnent ˆ leurs familles. Mais elle n'a pas travaillŽ avec les gens de la faon habituelle.

JĠai remarquŽ dans cet atelier que tu es vraiment direct en nous dŽfiant de sauter un cran en pratiquant le pardon. Je ne sais comment lĠexprimer, mais je sens un changement.

 

CĠest vrai. Je crois faire cela depuis un an. Ce nĠest pas quelque chose que jĠai choisi consciemment. Je ne planifie pas ce que je vais faire. Mais je me suis aperu depuis les derniers moi que je pousse certainement les enseignements plus hauts. Dans le sŽminaire sur la mort que j'ai donnŽ le printemps dernier et celui avant o je parlais sur : Paix ˆ une telle sottise (leon 190) o jĠy apportais une ressemblance avec lĠhistoire de mon petit fils sur : Ç Stop the baby business È.

 

Je pense que si vous regardez mon enseignement avec le temps depuis les trente dernires annŽes, cĠest comme une Žchelle. Et alors que je ne dis rien qui soit diffŽrent, la prŽsentation lĠest. Et je suis conscient que cĠest une faon de dire : OK ; cĠest dŽjˆ assez. CĠest le mme concept que Ç Paix ˆ une telle sottise È, cĠest juste un peu plus mignon. Mais je suis conscient que mon enseignement ˆ escaladŽ en ce sens. Je dis aux gens que si vous tes vraiment sŽrieux ˆ propos de ce Cours – et pratiquement tous ceux qui viennent ici le sont – alors vous devez vraiment commencer ˆ le faire.

 

 

Et jĠai insistŽ sur deux choses : la gentillesse, dont jĠai toujours parlŽ ; et lĠidŽe que vous tes un esprit, et non un corps. Et comme je le disais hier, vous devez vraiment penser ˆ ce que le Cours dit et commencer ˆ dessiner des conclusions logiques. Il nĠy a pas de monde, pas de corps et aucun problme et toute lĠaffaire est arrangŽe. Alors, oui, je suis conscient dĠun changement. Je nĠai aucune idŽe quand il a dŽbutŽ, je ne lĠai pas planifiŽ, mais oui cĠest ce qui arrive et jĠignore o cela me mnera.

 

Plusieurs des choses quĠHelen a prises au dŽbut ne sont pas toujours prŽcises, elle Žtait encore sur la dŽfensive. Son ensemble de rŽception et dĠenvoi Žtait encore un peu encrassŽ. CĠest Žvident quand vous lisez le matŽriel du dŽbut. LĠUrtext (Ždition originale) est sortie ; ce qui est malheureux parce que beaucoup de monde pense quĠil vient de JŽsus, ce qui est absolument de la foutaise – beaucoup vient dĠHelen. Et on peut voir le changement se produire aprs le quatrime chapitre quand le langage devient plus pur, plus beau, vous pouvez alors le sentir.

Que signifie la rŽfŽrence dĠHelen que cinq ou six personnes comprendraient le Cours, puis-je tre lĠune dĠelles, s.v.p.? (Rires)

Ce quĠHelen voulait dire cĠest quĠil Žtait Žcrit pour peu de gens parce quĠils ne le comprendraient pas.

Les gens veulent le comprendre ; mais ils en ont juste peur.

 Oui, terrifiŽ. Alors les gens diminuent le Cours, essayant de lĠabaisser ˆ leur taille. Ce que je dis en fait cĠest que vous devez grandir ˆ lĠintŽrieur du Cours ; nĠessayez pas de lĠabaisser ˆ votre taille. Oui, dire que vous en avez peur; cĠest vraiment honnte et lŽgitime, mais vous ne voulez pas changer le Cours afin dĠtre ˆ l'aise avec lui. Et l'idŽe dĠaccŽlŽrŽ cŽleste fait na”tre la particularitŽ. Il donne de la rŽalitŽ au monde, ainsi quĠau salut, de la rŽalitŽ aux nombres et rend les gens spŽciaux et cĠest ce qui devrait vous dire que terme ne peut tre valide.

J'ai une question qui y relate et qui est probablement juste plus d'analyse d'ego. Mais j'aime vŽritablement le Cours. JĠaime tout de lui – le langage, l'enseignement. JĠaime mme vraiment Les Obstacles ˆ Paix, ce qui est assez cinglŽ quand vous considŽrez ce qu'ils disent de la personne qui lit le livre. Alors je m'inquite quelquefois de dŽvelopper une relation spŽciale avec le Cours.

NĠallez pas lˆ, Susan. Parlez ˆ JŽsus, aimez l'Žcriture, aimez le Cours, aimez ce qu'il dit. Et ensuite pardonnez-vous dĠavoir peur.

Bien. Avez-vous une sorte de pratique spirituelle que vous faites ou recommandez? Dans les Rgles pour la dŽcision et dans le manuel, le Cours parle de mettre le Saint-Esprit en charge chaque matin de notre journŽe ou bien apprendre du professeur intŽrieur de pardon notre objectif primaire et vŽrifier frŽquemment le long de la journŽe ?

Certainement. Je l'ai recommandŽ ˆ beaucoup de personnes, quand je sentais que cela les aiderait. Ce n'est pas nŽcessaire sauf dans le contexte du Livre dĠExercices. (Je pense que c'est important de faire le Livre dĠExercices ˆ peu prs comme il est dit). Mais il y a des gens qui profitent vraiment de cela et je pense que a peut tre trs, trs serviable. J'exhorte les gens qui mŽditent ˆ faire une mŽditation de leur journŽe entire en y trouvant une expŽrience enrichissante. Pas seulement quand ils sont assis silencieusement. Mais prendre cette tranquillitŽ et lui permettre de s'Žtendre ˆ travers eux pendant qu'ils deviennent trs, trs occupŽs. Alors, dans ce sens, la mŽditation peut tre trs serviable.

 

Cela devient l'autre c™tŽ de l'ŽpŽe ˆ deux tranchants quand il devient un Dieu de son propre droit et quĠil nĠy a aucune suite. J'ai une expŽrience merveilleuse dans la matinŽe et alors je sors et dŽteste celui-ci ou celui-lˆ et je deviens soucieux ou craintif. Alors, cĠest quand cĠest dissociŽ.

Oui, et il y a des passages dans le manuel qui parlent de la faon que les enseignants de Dieu devraient passer leur journŽe, et les avertissant un peu de cela. Mais je pense que la mŽditation est merveilleuse si c'est une expŽrience confortable et enrichissante. Mais si c'est une torture, nĠen faites pas.

Et vous n'avez pas besoin de beaucoup de temps pour aller ˆ lĠintŽrieur.

Non en effet. C'est votre volontŽ ˆ questionner vos projections. Encore, comme j'ai dit rŽcemment, vous devez faire seulement deux leons du Livre dĠExercices : cinq et 34 : Ç Je ne suis jamais contrariŽ pour la raison que je pense È et Ç je pourrais voir la paix au lieu de ceci È. Les idŽes de ces deux leons vous emmneraient le long de votre journŽe entire et cĠest ce que serait la mŽditation, la pratique. Je commence ˆ tre contrariŽ, soucieux, craintif, et je dis que je ne suis pas contrariŽ pour la raison que je pense et ˆ ce moment donnŽ je pourrais choisir la paix au lieu de que je ressens. Le Ç je ne suis jamais contrariŽ pour la raison que je pense È me ramne du monde vers mon esprit et c'est l'esprit dŽcideur qui peut choisir la paix, au lieu du conflit. Et c'est tout; vous ne devez faire rien d'autre.

Parce qu'alors la guŽrison sĠest produite – que vous ressentiez la paix immŽdiatement, ou pas.

Oui. C'est cela. CĠest la pratique.

 

Traduction libre par Stella Pilon – 2011