Une
conversation avec Kenneth Wapnick :
LE COURS FONCTIONNE
VRAIMENT, SI VOUS Y TRAVAILLEZ ET SOURIEZ.
par Susan Dugan
http://www.foraysinforgiveness.dreamhosters.com/interviews
NOTE :
Kenneth Wapnick, Ph.D., psychologue clinicien, enseignant et auteur, a tudi Į
Un Cours en Miracles Č depuis 1973, et a travaill en troite collaboration
avec le Scribe du Cours Helen Schucman et le collaborateur Bill Thetford dans
la prparation de son manuscrit final. Avec sa femme, Gloria, il est le
prsident et co-fondateur de La Fondation pour Į Un Cours en Miracles Č
(http://facim.org) Temecula, Californie.
Dans la conversation suivante, Ken Wapnick rpond
gnreusement mes questions en rapport la pratique quotidienne du pardon,
la peur et la rsistance qui surgissent lors de notre voyage de retour la
maison, et comment conserver notre foi et notre concentration pour demeurer
aimable, gentil et patient avec nous-mme et les autres tudiants du Cours,
tout en apprenant rire avec notre enseignant intrieur tout ce
dont nous continuons nous servir pour repousser lÕamour.
Susan : Je me suis rcemment
retrouve avec beaucoup de peur autour de ce Cours ; me sentant bloque et
me jugeant de lÕtre. Tu mÕas dit de me souvenir
de ne pas le prendre srieusement.
Comment pouvons-nous tre srieux dans la pratique du pardon de tous les
jours et en mme temps ne pas le
prendre si srieusement?
Ken : Eh bien, la pratique quotidienne consiste vraiment ne pas le
prendre srieusement. Le principe est bien dcrit cette ligne de la fin du
chapitre 27 (p.629). Į Dans lÕternit o tout est un sÕest gliss une
minuscule et folle ide de laquelle le Fils de Dieu ne sÕest pas souvenu de
rire Č. Le problme nÕest pas l'ego – qui ne signifie aucun des
problmes quÕune personne pense avoir – ou la difficult quÕelle pense rencontrer
avec le Cours. Le problme consiste en sa raction envers lui. LÕide entire de ne pas le prendre srieusement ou dÕapprendre en
rire ne veut pas dire le minimiser ou le nier ou faire accroire que cela ne
sÕest pas produit, mais reconnatre que le problme nÕest jamais la forme, mais
toujours la dcision de lÕesprit.
Tout ce que vous faites durant le jour, soit qu'il
relate au Cours ou quelque chose d'autre dans votre vie ; la cl est de toujours
le rapporter au dcideur dans l'esprit. Le problme n'est pas l'ego ou son
expression en pense ou en comportement, pas ce qui se trouve dans la bote dÕesprit
faux car comment une illusion peut-elle tre un problme? Ce que le Cours
appelle le Saint-Esprit, Qui nÕest rellement que notre pense juste ou notre
sant d'esprit n'est pas la rponse non plus. La rponse se trouve dans le fait
de choisir l'esprit juste tout comme le problme rside dans le choix
pour l'ego. C'est vraiment l o les gens deviennent quelque peu troubls.
La cl est de toujours le ramener au pouvoir de
lÕesprit choisir, et non le rapporter Jsus ou au Saint-Esprit comme
quelques personnages magiques. Le problme est simplement le choix de vouloir
rester dans le rve ou de sÕen veiller. Alors mme que quelqu'un prouve quelques
difficults avec le Cours, avec une relation, une maladie ou quelque chose qui
arrive dans le monde, ce n'est pas ce que cela semble tre. Le problme n'est
jamais externe. La pratique consiste toujours rapporter le problme
l'esprit d'o nous l'avons projet.
Susan : Bien, voici donc une
question moins srieuse : dans plusieurs de tes CD, tu plaisantes en
disant que Jsus ne peut supporter les tudiants du Cours.
Ken : (Rires) Tu ne peux pas le blmer, n'est-ce pas?
Susan : Pas vraiment.
Alors, quelles sont les caractristiques des
tudiants d'Un Cours en Miracles qui irritent Jsus le plus?
Ken : Bien, c'est leur srieux. J'ai aussi dit quelquefois que si
vous lisez les vangiles il nÕest jamais dit que Jsus ait ri. Il nÕest jamais
dit non plus qu'il a souri. Ils le dcrivent comme se
fchant, comme pleurant. Finalement le Jsus de la Bible n'est pas le Jsus du
Cours. Le Jsus du Cours sourit toujours. Mais dans un sens, cÕest le problme.
Quand je parle en plaisantant moiti du srieux quÕont les tudiants avec le
Cours, cÕest celui qui les fait juger d'autres personnes, juger les autres
tudiants du Cours ainsi que les autres enseignants du Cours. C'est ce qui leur
fait dire de telles choses hostiles aux gens qui sont malades – savoir
que Į la maladie est une dfense contre la vrit Č – des choses qui ont
tendance tre si insensibles.
Durant les trente-cinq ans d'enseignement, jÕai probablement cit cette seule
ligne plus que toute autre dans le texte, celle propos de se souvenir de ne
plus rire, parce que cÕest vraiment le problme. Je dis aussi que le pch, la sparation, l'ego ne peuvent tre le problme
parce que, comment une illusion peut-elle tre un problme? Si les gens pouvaient
reconnatre cela et alors l'appliquer et le gnraliser tout durant leur journe,
tout changerait. CÕest ce qui se trouve derrire la ligne Į Ne cherche pas changer le monde, choisis plutt de changer d'avis sur
lui Č. Comment un monde inexistant peut-il tre le problme?
LÕerreur que font quelquefois les gens aprs que jÕai dit quelque chose de
semblable est que vous allez devenir quelqu'un dÕinsensible et qui ne fait pas
l'attention rien, mais ce nÕest pas du tout ce que cela signifie. Vraiment savoir que le monde n'existe pas vous
permet d'tre le plus gentil, plus sensible, et devenir la personne la plus attentionne
et aimable imaginable. Parce que vous n'tes pas accroch rien, l'amour coule
alors automatiquement travers vous et prend toute forme qui est la plus
serviable. Cela ne signifie pas que vous nÕtes pas concern par le monde, mais
vous vous y intressez sans besoin ou particularit et seulement avec amour.
Susan : Alors vous tes assis en train de regarder
les rsultats dÕlections, par exemple, et vous pouvez avoir de la vritable
compassion –
Ken: Bien,
videmment vous pouvez regarder combien tout le monde le prend srieusement, y
compris les commentateurs et vous rendre compte que tout le monde ment et que tout
le monde est pareil indpendamment du ct de lÕalle o vous vous situez, ce qui
explique pourquoi rien ne change jamais.
Susan : Beaucoup d'tudiants du Cours prouvent un
vrai sens de perte lorsquÕils commencent reconnatre les hauts d'adrnaline
fugace de l'ego pour les dfenses contre lÕAmour entier et ternel quÕils sont
et acceptent le vrai manque de valeur du monde auquel nous avons dj compltement
cru auparavant. Pouvez-vous parler de cette phase?
Ken : Bien,
une autre source de malentendu pour les gens qui travaillent avec le Cours est
la confusion du corps et de l'esprit. Aussi longtemps que vous vous identifiez
comme tant un corps, il est alors impossible de travailler avec le Cours et ne
pas ressentir un sens de perte parce qu'il dit maintes et maintes fois encore
que vous n'tes pas un corps. Votre corps ne pense pas et ne ressent pas; il ne
vit pas, ne meurt pas. Lire cela comme un corps individuel ; comment ne
pourriez-vous pas sentir un sens de perte et que d'une manire ou d'une autre,
le Cours vous enlve quelque chose? Et bien sr il ne vous enlve pas quelque
chose; il vous montre simplement que ce que vous pensiez tre tait une
illusion. Mme dans le sens le plus large, il est impossible de travailler avec
le Cours sans reconnatre ce quÕest la particularit. La particularit est
notre identit ; nous nous identifions avec notre manque, notre amour spcial,
notre haine spciale. Le Cours lÕexpose vraiment pour ce que c'est. Et donc je
pense que c'est presque impossible pour un tudiant srieux lorsquÕil ou elle
traverse le Cours sur une priode d'annes de ne pas ressentir un sens de perte
et un sens de sacrifice, rsultant alors en ressentiment.
Dans un autre contexte qui fait le mme point, j'ai t accus par les gens
au cours des annes de leur enlever Jsus. Parce que je souligne que le Jsus
du Cours n'est pas le Jsus de la Bible, pas ce Pre Nol magique qui vous
remettez vos problmes sans faire le travail vous-mme. Il n'est pas cette
personne qui gurit les problmes dans le monde ; et alors les gens sentent un
sens de perte que le Dieu, le Jsus quÕils ont pris n'est pas le Jsus ou le
Dieu du Cours. Au fond, ce que les tudiants sentent comme une perte est
vraiment la perte de leur particularit. Mais encore tout revient ; je suis
un esprit, ou un corps? Si je choisis
de me voir comme un corps ce sens de perte et de sacrifice est invitable.
Susan : CÕest la
cinquime tape du Dveloppement de la confiance
o il est question quÕil prend beaucoup de temps pour abandonner cette
particularit et que nous devons tre patient avec nous-mme?
Ken : Et bien,
il ne dit pas cela particulirement, mais oui. Accepter la vraie non-valeur de
son soi pour atteindre la sixime tape est ce qui prend beaucoup de temps. Le Cours
est cens tre littralement pris dans le sens que son objectif est de nous
aider nous rveiller du rve. Et vous ne pouvez pas vous en veiller quand
vous pensez toujours tre un personnage de rve, ce qui signifie le corps ;
vous pouvez seulement vous veiller quand vous vous rendez compte que vous tes
le rveur, lequel signifie l'esprit. Vous tes l'esprit qui peut choisir de se
rveiller ou pas. Vous constatez avoir fait quelque rel progrs avec ce Cours
quand vous reconnaissez que le vous
qui est adress dans le Cours est le dcideur dans l'esprit et non la personne que
vous pensez tre. CÕest un changement qualitatif. Mais cÕest vraiment difficile
retenir parce que nous le lisons comme une personne avec des yeux qui pensent
voir et un cerveau qui pense penser.
Et ce changement que je ne suis pas un corps — et cÕest pourquoi
cette ligne Į je ne suis pas un corps, je suis libre Č apparat plus que toute
autre dans le Livre dÕExercices — est si importante.
Les gens ne sÕen rendent pas compte parce que cÕest comme s'il y avait un mur
qui spare ce que nous savons intellectuellement de ce que nous prouvons vraiment.
Alors, nous pouvons lire et croire les mots que le monde est une illusion et le
corps n'est pas rel et je ne suis pas vraiment ici et en mme temps nous sentir rellement comme des
personnes. Et cÕest ce qui prend beaucoup de temps ; perdre notre conviction
dans notre identit.
Susan : Dans un
article rcent dÕun bulletin — Į Un Cadre hroque d'esprit Č vous
dcrivez la tendance quÕont les tudiants du Cours Į de croire avec arrogance
avoir atteint sa magnitude Č quand ils n'ont mme pas encore fait le travail
quotidien de pardon. Pouvez-vous apporter un exemple spcifique comment ceci
pourrait se manifester dans le comportement dÕun tudiant du Cours?
Ken : Bien,
cela retourne une de vos questions prcdentes. Dans un sens vous finissez
d'tre trs critique et hostile. Parce que si vous faites vraiment le travail
quotidien, vous minimiserez votre ego, ce qui signifie que vous reconnaissez
tout le monde comme tant pareil et votre cĪur va vers tous parce que vous ressentez
la douleur dans chacun. Quand vous ne le faites pas et pensez avoir accompli
quelque chose quand en fait, vous nÕavez rien fait, cela signifie que l'ego est
toujours bien vivant mais enterr. Et quand il est enterr, il se projette au-dehors
et vous finissez par sparer, juger, attaquer, et purement tre malveillant.
Vous savez que je parle et cris sur la bienveillance plus qu'aucun autre
terme ces derniers temps parce que les gens oublient la seule dcence commune ;
juste tre gentil. J'ai crit un article, j'ai fait un atelier sur une ligne
qu'ils attribuent Philo d'Alexandrie : Į
Soyez gentil, car tout le monde que vous rencontrez lutte un dur combat Č
Et quand vous vous rendez compte que tout le monde livre une dure bataille
alors, vous vous rendez compte que nous avons tous le mme esprit divis. Mais
quand vous pensez avoir compris le Cours, mais ne lÕavez vraiment pas, c'est
l'arrogance de penser tre libre d'ego. Et alors l'ego demeure enterr ainsi
que la culpabilit.
J'ai fait remarquer lÕerreur qu'a faite le
christianisme depuis 2100 ans, que pour les chrtiens juste le fait de penser qu'ils
professent que le Seigneur Jsus Christ est le Seigneur et le sauveur, quÕils
sont libres. Mais ils ne sont pas conscients de leur propre culpabilit et de
leur systme de pense d'ego, ils continuent donc projeter et cÕest pourquoi les
chrtiens finissent clairement par tre comme les tudiants du Cours quand ils
ne font pas le travail. Ils sont trs arrogants et finissent par condamner et
juger tout le monde. Si vous ne vous penchez pas sur votre ego, lequel vous
devez travailler quotidiennement en l'exposant et en choisissant contre lui, il
demeure l. Vous pensez tre libre d'ego et pourtant votre ego est bien vivant.
Vous nÕtes pas conscient de le choisir continuellement, ce qui signifie que
vous le projetterez invitablement, et alors vous ne serez pas gentil. Et vous
ne raliserez pas que chacun en ce monde souffre parce que le monde n'est pas
leur foyer.
Susan : Dans ce
mme article vous parlez de Į l'humilit d'avoir tort Č qui semble tre la
vritable ouverture ou la condition pralable au pardon. DÕun moment lÕautre,
me surprenant de ne pas tre gentille, voulant tenir ma particularit, et alors
dcidant encore que ce n'est pas ce que je veux vraiment. Je veux voir mon
innocence dans les autres.
Ken : CÕest
vrai. Vous avez cit cet article concernant le fait de bien vouloir avouer avoir
tort et pour y arriver, apprendre tre joyeuse, apprenant que le Cours est le
moyen de parvenir lÕveil et de retourner la maison. Et donc vous devriez
tre joyeuse parce que chaque jour vous rapproche de votre objectif. Apprendre consiste
exposer votre ego. Et si vous avez si peur de commettre une erreur et voulez
tre parfaite, vous n'apprendrez pas. Il y a encore toute cette tension, cette
anxit et fausse conviction de penser que vous l'avez fait quand vous ne l'avez
pas. Dans un sens lorsque vous vous surprenez porter des jugements sur les
gens, a devrait tre une chose heureuse parce votre ego est expos, et cÕest
ce qui permet la gurison de se produire. CÕest comme l'importance
de cette ligne Į prfres-tu avoir
raison ou tre heureux Č ? La faon dont vous pouvez tre heureux est
d'avoir tort et apprendre de l'erreur. Mais si vous voulez avoir raison, vous
penserez que vous avez fait quelque chose quand vous ne lÕavez pas, et alors
vous vous rendez malheureux ainsi que tous les autres autour de vous.
Susan : Les tudiants
du Cours rptent souvent des dclarations comme Į je suis tel que Dieu m'a
cr Č mais je ne trouve pas que a fonctionne pour moi. Y a-t-il un danger
inhrent pour les tudiants du Cours dÕessayer embrasser notre Į magnitude Č
sur le niveau de la Vrit au lieu de se concentrer seulement pardonner notre
pulsion vers la particularit de l'ego?
Ken : J'utilise la
mtaphore de l'chelle. Le Cours parle sur plusieurs niveaux et passages
diffrents qui refltent vraiment ce qui se trouve en haut de l'chelle comme Į
je suis tel que Dieu m'a cr Č qui nous
rappelle o nous allons et notre objectif de se rveiller du rve. Ce n'est pas
de vivre un rve plus heureux ici, mais de se rveiller. En mme temps il y a
tous ces passages qui rfrent ceci comme un processus et le travail impliqu
ainsi que le Livre dÕExercices lui-mme y font rfrence. Il est dit la fin
du Livre dÕExercices Į ce cours est un
commencement et non une fin Č. Vous devez donc comprendre les diffrents niveaux
ou chelons de l'chelle dont le Cours parle. Quand les gens saisissent des
dclarations telles que Į je suis tel que
Dieu m'a cr Č et font un saute-mouton plus ou moins au sommet, ils
pensent quÕils vont vraiment viter le travail quotidien. Une des choses que je
souligne est que l'unit du Christ et du Ciel nÕest pas ce que nous prouvons
ici. La faon dont nous avons t cr comme esprit est parfaite unit, mais le
reflet d'unit parfaite dans le monde est la similarit et c'est l o se
trouve le travail. Si je me rends compte que nous sommes tous semblables et si
je garde cela prsent l'esprit, je ne peux juger personne parce que juger ne
fait que diffrencier, sparer et attaquer. Alors la faon de se souvenir que Į
je suis tel que Dieu m'a cr Č et me
rveiller du rve, cÕest de pratiquer tous les jours en ralisant combien nous
sommes tous semblables et par consquent aucune pense dÕattaque nÕest jamais justifie.
Et vous tes absolument juste ; vous n'allez pas de lÕchelon du bas celui du
sommet. Les gens qui pensent l'avoir fait sont en train de nier la culpabilit
dans l'esprit, la projettent dehors et deviennent dsagrables et c'est seulement
une autre forme de particularit. Mais s'ils font le travail quotidien qui consiste
reflter l'unit parfaite en apprenant voir tout le monde semblable, cÕest ce
quÕest le pardon et il vous fera grimper en haut de l'chelle. Et plus haut vous
parvenez sur l'chelle, plus vous ralisez que nous sommes tous semblables et donc
attaque est impossible. Comment pourriez-vous vous attaquer? C'est cette
similitude – la totale inclusion du pardon qui est le cĪur de la
pratique. Tout le monde combat la mme dure bataille et si la Filialit est une en ralit, alors ce qui nous
veille est de reconnatre que vous tes aussi semblable dans lÕillusion. Vous
ne pouvez exclure personne de votre pardon.
Je dis quelquefois que si les gens commenaient
la premire page du texte et traversaient tous les trois livres en
regardant combien de fois le mot Į tout Č et Į chaque Č apparaissent
littralement ou comme concept, ils seraient tonns. C'est la totale inclusion
de la vision du Cours qui le fait ce quÕil est.
Susan : En
pratiquant le pardon chaque jour avec tout ce qui arrive, je me suis aperu que
quelques secteurs et certaines personnes dans ma vie qui ordinairement
dclenchaient un conflit ne le font plus dsormais, comme si cÕtait guri sans
aucun effort direct de ma part. Rciproquement, j'ai des domaines et des gens compltement
nouveaux avec lesquels je n'ai jamais eu aucun problme qui soudainement semblent
tre en conflit. QuÕest-ce qui se passe ici?
Ken : Eh bien, la premire partie de
ce que vous avez dit — que tout d'un coup un dsaccord n'est plus —
et vraiment la deuxime partie — soudainement devenir contrari par
quelqu'un avec lequel vous n'aviez pas de conflit — sont vraiment des
ttes et queues du mme processus. Dans la premire partie, quand vous continuez
travailler pour dfaire la culpabilit et le non pardon de vous-mme, il
gnralise au reste. Vous ne devez donc pas pardonner chaque personne parce
qu'elles sont toutes pareilles. Et le Cours dclare : derrire chaque
frre se tiennent des milliers et derrire chacun de ceux-l, un autre millier.
C'est comme un effet de domino. Donc quand vous travaillez rellement quelques
problmes principaux et pouvez laisser aller ces griefs, ils doivent
gnraliser tout. Si un dsaccord que vous aviez avec quelqu'un sÕest retir,
cÕest parce que la culpabilit inconsciente sÕen est alle. Mais, ce nÕest pas
toute la culpabilit qui est partie. Alors, vous dites que je ne suis plus
fche contre la personne A, mais il y a encore de la culpabilit et tout d'un
coup cette culpabilit sera projete sur la personne B avec laquelle vous
n'avez jamais eu de problme auparavant.
Cela vous montre que, de toute faon, le problme n'tait jamais la
personne A ou la personne B. C'est l o vous devez comprendre la mtaphysique
du Cours, quÕil n'y personne au dehors. Alors la culpabilit atterrira juste o
a fonctionne le mieux pour votre ego. Ce n'est pas seulement que vous n'tes
jamais contrari pour la raison que vous pensez, que vous n'tes jamais fch
pour la raison vous pensez et vous n'tes jamais fch contre la personne que vous
pensez, parce que ce n'est pas la personne. Lorsque que vous faites votre
travail quotidien et pardonnez de plus en plus et relcher votre propre
condamnation avec les gens que vous pensiez dtester, vous verrez tout coup la
haine sÕen alle parce que la culpabilit sÕest retire. Mais s'il y a toujours
quelque culpabilit de dissimule, elle peut facilement trouver une autre
cible. Tout cela vous aide raliser que ce n'est jamais l'extrieur qui est
le problme.
Susan : Et il
semble nÕy avoir aucune fin aux endroits o cela peut apparatre.
Ken : Cela ne finira
jamais aussi longtemps qu'il se trouve encore quelque culpabilit.
Susan Mais elle devient
abme quand vous pardonnez ce qui est en face de vous, dans votre salle de classe de tous les jours. Est-ce que a fait partie du processus?
Ken : Oui.
Mais vous nÕavez pas connatre ce qui se passe, parce que de toute faon c'est
inconscient. Chaque fois vous vous voyez devenir en colre, souvenez-vous que je ne suis jamais contrari pour la raison
laquelle je pense. Je dis quelquefois que les seules deux leons que vous
avez vraiment besoin de matriser sont les leons 5 et 34, Į je ne suis jamais contrari pour la raison
laquelle je pense Č et Į je pourrais
voir la paix au lieu de ceci Č. Cela rapporte le problme mon esprit, et
me rappelle que la paix est une dcision. Et aussi longtemps que je ferai cela,
il y aura des effets merveilleux que je n'ai mme pas besoin de comprendre.
Susan : J'aime ce Cours. Le pardon m'a apport
tant de vrais rconforts et je vous suis vraiment reconnaissante pour mÕaider
en comprendre la pratique. Il m'a aid tout voir comme tant le mme
problme, et m'a fait devenir beaucoup plus tolrante en gnral. Mais je suis
toujours en voyage, encore souvent craintive de perdre cette identit spciale,
ambivalente de sa valeur et parfois terrifie de perdre mes relations particulires
mme si je mÕobserve repoussant l'amour humain. Pouvez-vous donner ceux de
nous qui sont quelque part dans le milieu tnbreux de ce voyage de retour la
maison quelque conseil pour garder la foi? En d'autres termes Ken, pouvez-vous
nous donner un petit discours d'encouragement?
Ken : Bien, le
processus fonctionne vraiment et vous vous sentez beaucoup mieux. Je dis
quelquefois aux gens de seulement planter leur nez sur la page devant eux, de
ne pas se souciez de tout le reste de la musique, traitez avec ce qui est
directement devant vous et ayez confiance qu'il y a un amour en vous que vous
choisissez pour vous en rapprocher de plus en plus. Et si vous travaillez vraiment
de jour en jour seulement regarder vos projections d'ego, alors la rcompense
est incommensurable. C'est vraiment incomprhensible de voir combien cÕest
merveilleux et vous continuerez vous sentir beaucoup mieux. Le Cours fonctionne
vraiment, si vous y travaillez, donc nÕarrtez pas. La cl est dÕy travailler
avec un lger sourire et non pas avec tout ce srieux.
Traduction libre par Stella Pilon –