Une conversation avec Kenneth Wapnick :

LE COURS FONCTIONNE VRAIMENT, SI VOUS Y TRAVAILLEZ ET SOURIEZ.

par Susan Dugan

http://www.foraysinforgiveness.dreamhosters.com/interviews

 

NOTE : Kenneth Wapnick, Ph.D., psychologue clinicien, enseignant et auteur, a ŽtudiŽ Į Un Cours en Miracles Č depuis 1973, et a travaillŽ en Žtroite collaboration avec le Scribe du Cours Helen Schucman et le collaborateur Bill Thetford dans la prŽparation de son manuscrit final. Avec sa femme, Gloria, il est le prŽsident et co-fondateur de La Fondation pour Į Un Cours en Miracles Č (http://facim.org) ˆ Temecula, Californie.

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Dans la conversation suivante, Ken Wapnick rŽpond gŽnŽreusement ˆ mes questions en rapport ˆ la pratique quotidienne du pardon, la peur et la rŽsistance qui surgissent lors de notre voyage de retour ˆ la maison, et comment conserver notre foi et notre concentration pour demeurer aimable, gentil et patient avec nous-mme et les autres Žtudiants du Cours, tout en apprenant ˆ rire :) avec notre enseignant intŽrieur ˆ tout ce dont nous continuons ˆ nous servir pour repousser lÕamour.

Susan : Je me suis rŽcemment retrouvŽe avec beaucoup de peur autour de ce Cours ; me sentant bloquŽe et me jugeant de lՐtre. Tu mÕas dit de me souvenir de ne pas le prendre sŽrieusement. Comment pouvons-nous tre sŽrieux dans la pratique du pardon de tous les jours et en mme temps ne pas le prendre si sŽrieusement?

Ken : Eh bien, la pratique quotidienne consiste vraiment ˆ ne pas le prendre sŽrieusement. Le principe est bien dŽcrit ˆ cette ligne de la fin du chapitre 27 (p.629). Į Dans lՎternitŽ o tout est un sÕest glissŽ une minuscule et folle idŽe de laquelle le Fils de Dieu ne sÕest pas souvenu de rire Č. Le problme nÕest pas l'ego – qui ne signifie aucun des problmes quÕune personne pense avoir – ou la difficultŽ quÕelle pense rencontrer avec le Cours. Le problme consiste en sa rŽaction envers lui. LÕidŽe entire de ne pas le prendre sŽrieusement ou dÕapprendre ˆ en rire ne veut pas dire le minimiser ou le nier ou faire accroire que cela ne sÕest pas produit, mais reconna”tre que le problme nÕest jamais la forme, mais toujours la dŽcision de lÕesprit.

Tout ce que vous faites durant le jour, soit qu'il relate au Cours ou ˆ quelque chose d'autre dans votre vie ; la clŽ est de toujours le rapporter au dŽcideur dans l'esprit. Le problme n'est pas l'ego ou son expression en pensŽe ou en comportement, pas ce qui se trouve dans la bo”te dÕesprit faux car comment une illusion peut-elle tre un problme? Ce que le Cours appelle le Saint-Esprit, Qui nÕest rŽellement que notre pensŽe juste ou notre santŽ d'esprit n'est pas la rŽponse non plus. La rŽponse se trouve dans le fait de choisir l'esprit juste tout comme le problme rŽside dans le choix pour l'ego. C'est vraiment lˆ o les gens deviennent quelque peu troublŽs.

La clŽ est de toujours le ramener au pouvoir de lÕesprit ˆ choisir, et non le rapporter ˆ JŽsus ou au Saint-Esprit comme quelques personnages magiques. Le problme est simplement le choix de vouloir rester dans le rve ou de sÕen Žveiller. Alors mme que quelqu'un Žprouve quelques difficultŽs avec le Cours, avec une relation, une maladie ou quelque chose qui arrive dans le monde, ce n'est pas ce que cela semble tre. Le problme n'est jamais externe. La pratique consiste toujours ˆ rapporter le problme ˆ l'esprit d'o nous l'avons projetŽ.

Susan : Bien, voici donc une question moins sŽrieuse : dans plusieurs de tes CD, tu plaisantes en disant que JŽsus ne peut supporter les Žtudiants du Cours.

Ken : (Rires) Tu ne peux pas le bl‰mer, n'est-ce pas?

Susan : Pas vraiment.

Alors, quelles sont les caractŽristiques des Žtudiants d'Un Cours en Miracles qui irritent JŽsus le plus?

Ken : Bien, c'est leur sŽrieux. J'ai aussi dit quelquefois que si vous lisez les ƒvangiles il nÕest jamais dit que JŽsus ait ri. Il nÕest jamais dit non plus qu'il a souri. Ils le dŽcrivent comme se f‰chant, comme pleurant. Finalement le JŽsus de la Bible n'est pas le JŽsus du Cours. Le JŽsus du Cours sourit toujours. Mais dans un sens, cÕest le problme. Quand je parle en plaisantant ˆ moitiŽ du sŽrieux quÕont les Žtudiants avec le Cours, cÕest celui qui les fait juger d'autres personnes, juger les autres Žtudiants du Cours ainsi que les autres enseignants du Cours. C'est ce qui leur fait dire de telles choses hostiles aux gens qui sont malades – ˆ savoir que Į la maladie est une dŽfense contre la vŽritŽ Č – des choses qui ont tendance ˆ tre si insensibles.

Durant les trente-cinq ans d'enseignement, jÕai probablement citŽ cette seule ligne plus que toute autre dans le texte, celle ˆ propos de se souvenir de ne plus rire, parce que cÕest vraiment le problme. Je dis aussi que le pŽchŽ, la sŽparation, l'ego ne peuvent tre le problme parce que, comment une illusion peut-elle tre un problme? Si les gens pouvaient reconna”tre cela et alors l'appliquer et le gŽnŽraliser ˆ tout durant leur journŽe, tout changerait. CÕest ce qui se trouve derrire la ligne Į Ne cherche pas ˆ changer le monde, choisis plut™t de changer d'avis sur lui Č. Comment un monde inexistant peut-il tre le problme?

LÕerreur que font quelquefois les gens aprs que jÕai dit quelque chose de semblable est que vous allez devenir quelqu'un dÕinsensible et qui ne fait pas l'attention ˆ rien, mais ce nÕest pas du tout ce que cela signifie. Vraiment savoir que le monde n'existe pas vous permet d'tre le plus gentil, plus sensible, et devenir la personne la plus attentionnŽe et aimable imaginable. Parce que vous n'tes pas accrochŽ ˆ rien, l'amour coule alors automatiquement ˆ travers vous et prend toute forme qui est la plus serviable. Cela ne signifie pas que vous nՐtes pas concernŽ par le monde, mais vous vous y intŽressez sans besoin ou particularitŽ et seulement avec amour.

Susan : Alors vous tes assis en train de regarder les rŽsultats dՎlections, par exemple, et vous pouvez avoir de la vŽritable compassion –

Ken: Bien, Žvidemment vous pouvez regarder combien tout le monde le prend sŽrieusement, y compris les commentateurs et vous rendre compte que tout le monde ment et que tout le monde est pareil indŽpendamment du c™tŽ de lÕallŽe o vous vous situez, ce qui explique pourquoi rien ne change jamais.

Susan : Beaucoup d'Žtudiants du Cours Žprouvent un vrai sens de perte lorsquÕils commencent ˆ reconna”tre les hauts d'adrŽnaline fugace de l'ego pour les dŽfenses contre lÕAmour entier et Žternel quÕils sont et acceptent le vrai manque de valeur du monde auquel nous avons dŽjˆ compltement cru auparavant. Pouvez-vous parler de cette phase?

 

Ken : Bien, une autre source de malentendu pour les gens qui travaillent avec le Cours est la confusion du corps et de l'esprit. Aussi longtemps que vous vous identifiez comme Žtant un corps, il est alors impossible de travailler avec le Cours et ne pas ressentir un sens de perte parce qu'il dit maintes et maintes fois encore que vous n'tes pas un corps. Votre corps ne pense pas et ne ressent pas; il ne vit pas, ne meurt pas. Lire cela comme un corps individuel ; comment ne pourriez-vous pas sentir un sens de perte et que d'une manire ou d'une autre, le Cours vous enlve quelque chose? Et bien sžr il ne vous enlve pas quelque chose; il vous montre simplement que ce que vous pensiez tre Žtait une illusion. Mme dans le sens le plus large, il est impossible de travailler avec le Cours sans reconna”tre ce quÕest la particularitŽ. La particularitŽ est notre identitŽ ; nous nous identifions avec notre manque, notre amour spŽcial, notre haine spŽciale. Le Cours lÕexpose vraiment pour ce que c'est. Et donc je pense que c'est presque impossible pour un Žtudiant sŽrieux lorsquÕil ou elle traverse le Cours sur une pŽriode d'annŽes de ne pas ressentir un sens de perte et un sens de sacrifice, rŽsultant alors en ressentiment.

Dans un autre contexte qui fait le mme point, j'ai ŽtŽ accusŽ par les gens au cours des annŽes de leur enlever JŽsus. Parce que je souligne que le JŽsus du Cours n'est pas le JŽsus de la Bible, pas ce Pre No‘l magique ˆ qui vous remettez vos problmes sans faire le travail vous-mme. Il n'est pas cette personne qui guŽrit les problmes dans le monde ; et alors les gens sentent un sens de perte que le Dieu, le JŽsus quÕils ont priŽs n'est pas le JŽsus ou le Dieu du Cours. Au fond, ce que les Žtudiants sentent comme une perte est vraiment la perte de leur particularitŽ. Mais encore tout revient ˆ ; je suis un esprit, ou un corps? Si je choisis de me voir comme un corps ce sens de perte et de sacrifice est inŽvitable.

Susan : CÕest la cinquime Žtape du DŽveloppement de la confiance o il est question quÕil prend beaucoup de temps pour abandonner cette particularitŽ et que nous devons tre patient avec nous-mme?

Ken : Et bien, il ne dit pas cela particulirement, mais oui. Accepter la vraie non-valeur de son soi pour atteindre la sixime Žtape est ce qui prend beaucoup de temps. Le Cours est censŽ tre littŽralement pris dans le sens que son objectif est de nous aider ˆ nous rŽveiller du rve. Et vous ne pouvez pas vous en Žveiller quand vous pensez toujours tre un personnage de rve, ce qui signifie le corps ; vous pouvez seulement vous Žveiller quand vous vous rendez compte que vous tes le rveur, lequel signifie l'esprit. Vous tes l'esprit qui peut choisir de se rŽveiller ou pas. Vous constatez avoir fait quelque rŽel progrs avec ce Cours quand vous reconnaissez que le vous qui est adressŽ dans le Cours est le dŽcideur dans l'esprit et non la personne que vous pensez tre. CÕest un changement qualitatif. Mais cÕest vraiment difficile ˆ retenir parce que nous le lisons comme une personne avec des yeux qui pensent voir et un cerveau qui pense penser.

Et ce changement que je ne suis pas un corps — et cÕest pourquoi cette ligne Į je ne suis pas un corps, je suis libre Č appara”t plus que toute autre dans le Livre dÕExercices — est si importante. Les gens ne sÕen rendent pas compte parce que cÕest comme s'il y avait un mur qui sŽpare ce que nous savons intellectuellement de ce que nous Žprouvons vraiment. Alors, nous pouvons lire et croire les mots que le monde est une illusion et le corps n'est pas rŽel et je ne suis pas vraiment ici et en  mme temps nous sentir rŽellement comme des personnes. Et cÕest ce qui prend beaucoup de temps ; perdre notre conviction dans notre identitŽ.

Susan : Dans un article rŽcent dÕun bulletin — Į Un Cadre hŽro•que d'esprit Č vous dŽcrivez la tendance quÕont les Žtudiants du Cours Į de croire avec arrogance avoir atteint sa magnitude Č quand ils n'ont mme pas encore fait le travail quotidien de pardon. Pouvez-vous apporter un exemple spŽcifique comment ceci pourrait se manifester dans le comportement dÕun Žtudiant du Cours?

Ken : Bien, cela retourne ˆ une de vos questions prŽcŽdentes. Dans un sens vous finissez d'tre trs critique et hostile. Parce que si vous faites vraiment le travail quotidien, vous minimiserez votre ego, ce qui signifie que vous reconnaissez tout le monde comme Žtant pareil et votre cĪur va vers tous parce que vous ressentez la douleur dans chacun. Quand vous ne le faites pas et pensez avoir accompli quelque chose quand en fait, vous nÕavez rien fait, cela signifie que l'ego est toujours bien vivant mais enterrŽ. Et quand il est enterrŽ, il se projette au-dehors et vous finissez par sŽparer, juger, attaquer, et purement tre malveillant.

Vous savez que je parle et Žcris sur la bienveillance plus qu'aucun autre terme ces derniers temps parce que les gens oublient la seule dŽcence commune ; juste tre gentil. J'ai Žcrit un article, j'ai fait un atelier sur une ligne qu'ils attribuent ˆ Philo d'Alexandrie : Į Soyez gentil, car tout le monde que vous rencontrez lutte un dur combat Č Et quand vous vous rendez compte que tout le monde livre une dure bataille alors, vous vous rendez compte que nous avons tous le mme esprit divisŽ. Mais quand vous pensez avoir compris le Cours, mais ne lÕavez vraiment pas, c'est l'arrogance de penser tre libre d'ego. Et alors l'ego demeure enterrŽ ainsi que la culpabilitŽ.

J'ai fait remarquer lÕerreur qu'a faite le christianisme depuis 2100 ans, que pour les chrŽtiens juste le fait de penser qu'ils professent que le Seigneur JŽsus Christ est le Seigneur et le sauveur, quÕils sont libres. Mais ils ne sont pas conscients de leur propre culpabilitŽ et de leur systme de pensŽe d'ego, ils continuent donc ˆ projeter et cÕest pourquoi les chrŽtiens finissent clairement par tre comme les Žtudiants du Cours quand ils ne font pas le travail. Ils sont trs arrogants et finissent par condamner et juger tout le monde. Si vous ne vous penchez pas sur votre ego, lequel vous devez travailler quotidiennement en l'exposant et en choisissant contre lui, il demeure lˆ. Vous pensez tre libre d'ego et pourtant votre ego est bien vivant. Vous nՐtes pas conscient de le choisir continuellement, ce qui signifie que vous le projetterez inŽvitablement, et alors vous ne serez pas gentil. Et vous ne rŽaliserez pas que chacun en ce monde souffre parce que le monde n'est pas leur foyer.

Susan : Dans ce mme article vous parlez de Į l'humilitŽ d'avoir tort Č qui semble tre la vŽritable ouverture ou la condition prŽalable au pardon. DÕun moment ˆ lÕautre, me surprenant de ne pas tre gentille, voulant tenir ˆ ma particularitŽ, et alors dŽcidant encore que ce n'est pas ce que je veux vraiment. Je veux voir mon innocence dans les autres.

Ken : CÕest vrai. Vous avez citŽ cet article concernant le fait de bien vouloir avouer avoir tort et pour y arriver, apprendre ˆ tre joyeuse, apprenant que le Cours est le moyen de parvenir ˆ lՎveil et de retourner ˆ la maison. Et donc vous devriez tre joyeuse parce que chaque jour vous rapproche de votre objectif. Apprendre consiste ˆ exposer votre ego. Et si vous avez si peur de commettre une erreur et voulez tre parfaite, vous n'apprendrez pas. Il y a encore toute cette tension, cette anxiŽtŽ et fausse conviction de penser que vous l'avez fait quand vous ne l'avez pas. Dans un sens lorsque vous vous surprenez ˆ porter des jugements sur les gens, a devrait tre une chose heureuse parce votre ego est exposŽ, et cÕest ce qui permet ˆ la guŽrison de se produire. CÕest comme l'importance de cette ligne Į prŽfres-tu avoir raison ou tre heureux Č ? La faon dont vous pouvez tre heureux est d'avoir tort et apprendre de l'erreur. Mais si vous voulez avoir raison, vous penserez que vous avez fait quelque chose quand vous ne lÕavez pas, et alors vous vous rendez malheureux ainsi que tous les autres autour de vous.

Susan : Les Žtudiants du Cours rŽptent souvent des dŽclarations comme Į je suis tel que Dieu m'a crŽŽ Č mais je ne trouve pas que a fonctionne pour moi. Y a-t-il un danger inhŽrent pour les Žtudiants du Cours dÕessayer ˆ embrasser notre Į magnitude Č sur le niveau de la VŽritŽ au lieu de se concentrer seulement ˆ pardonner notre pulsion vers la particularitŽ de l'ego?

Ken : J'utilise la mŽtaphore de l'Žchelle. Le Cours parle sur plusieurs niveaux et passages diffŽrents qui refltent vraiment ce qui se trouve en haut de l'Žchelle comme Į je suis tel que Dieu m'a crŽŽ Č qui nous rappelle o nous allons et notre objectif de se rŽveiller du rve. Ce n'est pas de vivre un rve plus heureux ici, mais de se rŽveiller. En mme temps il y a tous ces passages qui rŽfrent ˆ ceci comme un processus et le travail impliquŽ ainsi que le Livre dÕExercices lui-mme y font rŽfŽrence. Il est dit ˆ la fin du Livre dÕExercices Į ce cours est un commencement et non une fin Č. Vous devez donc comprendre les diffŽrents niveaux ou Žchelons de l'Žchelle dont le Cours parle. Quand les gens saisissent des dŽclarations telles que Į je suis tel que Dieu m'a crŽŽ Č et font un saute-mouton plus ou moins au sommet, ils pensent quÕils vont vraiment Žviter le travail quotidien. Une des choses que je souligne est que l'unitŽ du Christ et du Ciel nÕest pas ce que nous Žprouvons ici. La faon dont nous avons ŽtŽ crŽŽ comme esprit est parfaite unitŽ, mais le reflet d'unitŽ parfaite dans le monde est la similaritŽ et c'est lˆ o se trouve le travail. Si je me rends compte que nous sommes tous semblables et si je garde cela prŽsent ˆ l'esprit, je ne peux juger personne parce que juger ne fait que diffŽrencier, sŽparer et attaquer. Alors la faon de se souvenir que Į je suis tel que Dieu m'a crŽŽ Č et me rŽveiller du rve, cÕest de pratiquer tous les jours en rŽalisant combien nous sommes tous semblables et par consŽquent aucune pensŽe dÕattaque nÕest jamais justifiŽe. Et vous tes absolument juste ; vous n'allez pas de lՎchelon du bas ˆ celui du sommet. Les gens qui pensent l'avoir fait sont en train de nier la culpabilitŽ dans l'esprit, la projettent dehors et deviennent dŽsagrŽables et c'est seulement une autre forme de particularitŽ. Mais s'ils font le travail quotidien qui consiste ˆ reflŽter l'unitŽ parfaite en apprenant ˆ voir tout le monde semblable, cÕest ce quÕest le pardon et il vous fera grimper en haut de l'Žchelle. Et plus haut vous parvenez sur l'Žchelle, plus vous rŽalisez que nous sommes tous semblables et donc attaque est impossible. Comment pourriez-vous vous attaquer? C'est cette similitude – la totale inclusion du pardon qui est le cĪur de la pratique. Tout le monde combat la mme dure bataille et si la FilialitŽ est une en rŽalitŽ, alors ce qui nous Žveille est de reconna”tre que vous tes aussi semblable dans lÕillusion. Vous ne pouvez exclure personne de votre pardon.

Je dis quelquefois que si les gens commenaient ˆ la premire page du texte et traversaient tous les trois livres en regardant combien de fois le mot Į tout Č et Į chaque Č apparaissent littŽralement ou comme concept, ils seraient ŽtonnŽs. C'est la totale inclusion de la vision du Cours qui le fait ce quÕil est.

Susan : En pratiquant le pardon chaque jour avec tout ce qui arrive, je me suis aperu que quelques secteurs et certaines personnes dans ma vie qui ordinairement dŽclenchaient un conflit ne le font plus dŽsormais, comme si cՎtait guŽri sans aucun effort direct de ma part. RŽciproquement, j'ai des domaines et des gens compltement nouveaux avec lesquels je n'ai jamais eu aucun problme qui soudainement semblent tre en conflit. QuÕest-ce qui se passe ici?

Ken : Eh bien, la premire partie de ce que vous avez dit — que tout d'un coup un dŽsaccord n'est plus — et vraiment la deuxime partie — soudainement devenir contrariŽ par quelqu'un avec lequel vous n'aviez pas de conflit — sont vraiment des ttes et queues du mme processus. Dans la premire partie, quand vous continuez ˆ travailler pour dŽfaire la culpabilitŽ et le non pardon de vous-mme, il gŽnŽralise au reste. Vous ne devez donc pas pardonner ˆ chaque personne parce qu'elles sont toutes pareilles. Et le Cours dŽclare : derrire chaque frre se tiennent des milliers et derrire chacun de ceux-lˆ, un autre millier. C'est comme un effet de domino. Donc quand vous travaillez rŽellement quelques problmes principaux et pouvez laisser aller ces griefs, ils doivent gŽnŽraliser ˆ tout. Si un dŽsaccord que vous aviez avec quelqu'un sÕest retirŽ, cÕest parce que la culpabilitŽ inconsciente sÕen est allŽe. Mais, ce nÕest pas toute la culpabilitŽ qui est partie. Alors, vous dites que je ne suis plus f‰chŽe contre la personne A, mais il y a encore de la culpabilitŽ et tout d'un coup cette culpabilitŽ sera projetŽe sur la personne B avec laquelle vous n'avez jamais eu de problme auparavant.

Cela vous montre que, de toute faon, le problme n'Žtait jamais la personne A ou la personne B. C'est lˆ o vous devez comprendre la mŽtaphysique du Cours, quÕil n'y personne au dehors. Alors la culpabilitŽ atterrira juste o a fonctionne le mieux pour votre ego. Ce n'est pas seulement que vous n'tes jamais contrariŽ pour la raison que vous pensez, que vous n'tes jamais f‰chŽ pour la raison vous pensez et vous n'tes jamais f‰chŽ contre la personne que vous pensez, parce que ce n'est pas la personne. Lorsque que vous faites votre travail quotidien et pardonnez de plus en plus et rel‰cher votre propre condamnation avec les gens que vous pensiez dŽtester, vous verrez tout ˆ coup la haine sÕen allŽe parce que la culpabilitŽ sÕest retirŽe. Mais s'il y a toujours quelque culpabilitŽ de dissimulŽe, elle peut facilement trouver une autre cible. Tout cela vous aide ˆ rŽaliser que ce n'est jamais l'extŽrieur qui est le problme.

Susan : Et il semble nÕy avoir aucune fin aux endroits o cela peut appara”tre.

Ken : Cela ne finira jamais aussi longtemps qu'il se trouve encore quelque culpabilitŽ.

Susan  Mais elle devient ab”mŽe quand vous pardonnez ce qui est en face de vous, dans votre salle de classe de tous les jours. Est-ce que a fait partie du processus?

Ken : Oui. Mais vous nÕavez pas ˆ conna”tre ce qui se passe, parce que de toute faon c'est inconscient. Chaque fois vous vous voyez devenir en colre, souvenez-vous que je ne suis jamais contrariŽ pour la raison ˆ laquelle je pense. Je dis quelquefois que les seules deux leons que vous avez vraiment besoin de ma”triser sont les leons 5 et 34, Į je ne suis jamais contrariŽ pour la raison ˆ laquelle je pense Č et Į je pourrais voir la paix au lieu de ceci Č. Cela rapporte le problme ˆ mon esprit, et me rappelle que la paix est une dŽcision. Et aussi longtemps que je ferai cela, il y aura des effets merveilleux que je n'ai mme pas besoin de comprendre.

Susan : J'aime ce Cours. Le pardon m'a apportŽ tant de vrais rŽconforts et je vous suis vraiment reconnaissante pour mÕaider ˆ en comprendre la pratique. Il m'a aidŽ ˆ tout voir comme Žtant le mme problme, et m'a fait devenir beaucoup plus tolŽrante en gŽnŽral. Mais je suis toujours en voyage, encore souvent craintive de perdre cette identitŽ spŽciale, ambivalente de sa valeur et parfois terrifiŽe de perdre mes relations particulires mme si je mÕobserve repoussant l'amour humain. Pouvez-vous donner ˆ ceux de nous qui sont quelque part dans le milieu tŽnŽbreux de ce voyage de retour ˆ la maison quelque conseil pour garder la foi? En d'autres termes Ken, pouvez-vous nous donner un petit discours d'encouragement?

Ken : Bien, le processus fonctionne vraiment et vous vous sentez beaucoup mieux. Je dis quelquefois aux gens de seulement planter leur nez sur la page devant eux, de ne pas se souciez de tout le reste de la musique, traitez avec ce qui est directement devant vous et ayez confiance qu'il y a un amour en vous que vous choisissez pour vous en rapprocher de plus en plus. Et si vous travaillez vraiment de jour en jour ˆ seulement regarder vos projections d'ego, alors la rŽcompense est incommensurable. C'est vraiment incomprŽhensible de voir combien cÕest merveilleux et vous continuerez ˆ vous sentir beaucoup mieux. Le Cours fonctionne vraiment, si vous y travaillez, donc nÕarrtez pas. La clŽ est dÕy travailler avec un lŽger sourire et non pas avec tout ce sŽrieux.

Traduction libre par Stella Pilon –