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Résumé d'Un
Cours en Miracles - Michael
Dawson
1ère Partie
A. LE PARCOURS D'UN COURS EN MIRACLES
B.
MIRACLE OU MAGIE
C.
LES OBSTACLES À LA VÉRITÉ
D. QUI SUIS-JE
E.
QUELLE EST NOTRE TACHE?
F. UN COURS EN MIRACLES PREND-IL
DU TEMPS À FAIRE?
A-LE PARCOURS D’UN COURS EN MIRACLES
Le chemin d’«Un Cours en Miracles» consiste à nous
déposer progressivement dans les mains du Saint-Esprit. Sa voix
dirigeante deviendra la seule Voix que nous écouterons.
Vers la fin du voyage toute décision cessera et nous
connaîtrons enfin la paix. Sa Voix nous accompagne toujours mais
la peur nous la voile.
Grâce à Son aide nous enlèverons ces
barrières qui nous cachent Sa présence. C’est le chemin
du pardon. Tout en tenant Sa main, nous regardons ensemble et
sans jugement le contenu de notre esprit. Tandis que la souffrance
apparaît dans notre esprit au contact du monde, gentiment Il nous
demande de regarder plutôt à l’intérieur. Voici la
seule cause de souffrance que nous trouverons toujours.
Il nous rappelle que le monde n’est qu’un miroir du contenu de notre
esprit. Ce qui n’est par pardonné dans notre esprit est vu comme
quelque chose d’effrayant dans la monde – quelque chose qui doit
être attaqué et détruit. Il nous appelle à
revenir à la source de la souffrance car c’est seulement
à cet endroit qu’elle peut être défaite.
Dégagez le blâme que vous entretenez sur les autres ainsi
que sur vous-mêmes et rendez-Moi votre souffrance nous
rappelle-t-Il gentiment.
Et graduellement nous venons à apprendre qu’il n’y a pas de
meilleure façon que la Sienne. Il demande tellement peu de nous
et a tant à nous offrir. Sa lumière pointe lentement sur
nos esprits, notre foi commence à s’approfondir et nous nous
accrochons plus solidement à Sa main. Sa façon fonctionne
et non la nôtre. Tout en oubliant le passé et abandonnant
le futur, nous commençons à nous satisfaire avec le
moment. Nous comprenons qu’il peut nous conduire à la maison et
nous ne désirons plus aucun autre cheminement.
Le rêve de séparation commence à s’effacer
jusqu’à ce que Dieu nous élève à la
conscience de notre unité parfaite avec Lui et nous sommes enfin
arrivés à la maison.
B-GUÉRIR…MIRACLE OU MAGIE?
"Quand l'ego te tente à la
maladie, ne demande pas au Saint-Esprit de guérir le corps car
cela serait simplement d’accepter la croyance de l'ego que le corps est
le but approprié de la guérison. Demande plutôt que
le Saint-Esprit t’enseigne la juste perception du corps, car seule la
perception peut être distordue. Seule la perception peut
être malade, car seule la perception peut être fausse." T.8.IX.5.
Quand notre corps est souffrant et fonctionne mal, il est très
tentant de fixer notre attention sur les symptômes et rechercher
un changement à ce niveau. C'est un exemple de ce que le Cours
appelle de la magie. C'est une tentative de guérir quelque chose
au mauvais niveau. Nous pouvons essayer les pilules, les rituels, les
cristaux, Bach, les fleurs, la visualisation, la chirurgie, etc. le
Cours ne nous empêche pas d'utiliser de la magie pour soulager
notre douleur, mais nous dit bien que ce n'est pas de la
guérison.
Nous essayons d'arranger quelque chose «à
l'extérieur», ce qui semble la cause de la souffrance.
«À l'extérieur», cela comprend notre corps,
les autres corps «relations» et les diverses situations
dans le monde. Nous croyons magiquement que quelque chose d'autre que
nos pensées est la cause de notre détresse et que si nous
pouvons suffisamment changer cette chose, nous deviendrons en paix.
Ceci est la racine de toute notre colère. Nous croyons que
l'attaque va nous apporter ce nous voulons. Par exemple, il se peut que
vous ayez une relation difficile avec quelqu'un et vous vous apercevez
que vous développez souvent un mal de tête en sa
présence. Vous pouvez même avoir l'habitude de transporter
avec vous une pilule pour soulager le mal de tête.
La colère dont vous vous servez pour changer le comportement de
cette personne en essayant de la faire sentir coupable, ainsi que la
pilule que vous prenez, sont des tentatives magiques de votre ego pour
changer quelque chose en dehors de votre esprit. Ainsi la magie est un
essai de changement au niveau de l'effet, à l'opposé de
la cause.
«Guérison» est un
mot qui ne peut s’appliqué à aucun des remèdes que
le monde accepte comme bénéfiques. Ce que le monde
perçoit comme thérapeutique est seulement ce qui fera que
le corps «ira mieux»…Il n'est pas guéri. Il a
seulement rêvé qu'il était malade, et dans le
rêve il a trouvé une formule magique pour faire qu’il
aille bien. Or il ne s'est pas réveillé du rêve,
donc son esprit reste exactement comme il était auparavant."
Leçon 140 – par.1
La cause de toute notre souffrance, physique ou psychologique est due
à la façon dont nous percevons le monde. Ce que nous
voyons dans le monde est ce que nous voyons dans notre esprit «la
projection fait la perception» comme l'énonce le Cours.
Nous regardons en dedans en premier avant de regarder à
l'extérieur. Si nous pouvons seulement percevoir dans notre
esprit notre ego qui a peur et qui attaque, c'est tout ce que nous
verrons dans le monde.
Emprisonnés dans nos pensées d'ego, nous ne pouvons que
trouver des solutions d'ego, lesquelles vont traiter les
symptômes, mais non la cause. Peut-être
réussirons-nous pour quelque temps à changer nos
conditions physiques ou nos rapports avec les autres. Les effets que
nous obtenons en traitant avec les effets vont avoir la vie courte et
nos problèmes vont revenir dans la même forme ou avec
quelque différence.
Pour voir le monde différemment et être
en paix, nous devons guérir notre perception. Pour y arriver,
nous avons besoin d'aide en dehors du système de l'ego. C'est
une erreur de croire que nous pouvons nous guérir
nous-mêmes sans l'aide de Jésus ou du Saint-Esprit.
«Ainsi mettons-nous de
côté nos amulettes, nos charmes et nos médicaments,
nos chants et nos tours de magie sous quelque forme qu’ils prennent.
Nous serons calmes et nos écouterons la Voix de la
guérison, Qui guérira tous les maux ne faisant qu’un, et
rendra la santé d’esprit au Fils de Dieu. Nulle autre voix ne
peut guérir.» Leçon 140 - par.10
Lorsque nous commençons à réaliser que nos
propres moyens magiques ne peuvent pas nous apporter la paix constante,
nos prières se retournent des effets «S.v.p. Jésus
guéris mon corps » à la cause «Enseigne-moi
comment pardonner». En réalisant que la cause de toute
notre souffrance est dans notre esprit et non dans le monde, nous
commençons le processus de retirer nos projections du monde et
commençons à regarder avec l'aide du Saint-Esprit, tout
ce que nous avons réprimé dans notre esprit. Nous ne
faisons pas simplement «tout donner au Saint-Esprit», car
nous devons en premier reconnaître et accuser réception du
système de pensée d'attaque de l'ego qui est caché
dans notre esprit. Le Cours, n'est pas l'affirmation de la
vérité et de l'amour, mais la découverte et
«la suppression des obstructions à la conscience de
la présence de l'Amour» T. Intro.
Comme nous commençons à découvrir l'étendue
de notre colère et de notre haine dans notre esprit, l'ego va
nous conseiller de nous sentir coupable ; car de cette façon
nous allons continuer notre allégeance avec lui. Nous pouvons
seulement nous sentir coupable si nous continuons à croire que
ce que nous avons découvert dans la noirceur est
réellement nous-mêmes. Durant ces moments, Jésus
nous demande de nous retourner vers lui pour demander de l'aide. Seule
sa lumière peut dissoudre notre obscurité. Il attend
constamment afin de pouvoir allonger sa main vers nous si nous
l'appelons à notre secours. Quand nous commençons
à lui permettre de remplir notre esprit de sa lumière,
nous aussi pouvons lui aider à guérir les autres à
travers nous. La présence du Saint-Esprit dans nos
pensées nous rappelle que nous sommes toujours les enfants de
Dieu. De la même manière, notre exemple de paix va
rappeler à ceux que nous rencontrons, qu'ils peuvent choisir de
voir différemment.
La seule contribution
signifiante qu’un guérisseur puisse faire, c’est de
présenter l’exemple de quelqu'un dont la direction a
été changée pour lui et qui ne croit plus à
aucune sorte de cauchemars. C’est donc la lumière dans son
esprit qui répondra au questionneur qui doit décider avec
Dieu que la lumière est parce qu'il la voit. T.9.V.7-4
Ceci ne veut pas dire d'arrêter de se servir de la magie pour
soi-même et pour les autres, car peu ont atteint la phase
où ils peuvent changer immédiatement de la perception
erronée à la perception juste à chaque occasion.
Ce n'est pas une faute d'avoir un mal de dents et une visite chez le
dentiste serait une bonne décision. Cependant, notre but doit
être la guérison de notre esprit et pour y arriver, nous
devons reconnaître la noirceur de notre ego et demander
sincèrement au Saint-Esprit que Sa lumière
l'enlève. Comme nous apprenons à tenir la main de
Jésus plus souvent et moins celle de l'ego, nous allons
être encouragés par les joyeux résultats de lui
faire confiance de plus en plus.
C-LES OBSTACLES À LA
VÉRITÉ
Le Cours nous dit que la vérité ne peut être
enseignée, mais nous sera révélée si nous
faisons notre part de pardon. Pardonner c’est regarder au-delà
de nos erreurs de perception et ainsi ne pas nous juger ainsi que les
autres. Lors de notre création, la vérité nous a
été donnée en entier et n’a pas été
apprise. Par conséquent nous ne pouvons pas apprendre la
vérité en ce qui suppose le temps, car notre
création fut hors du temps. Notre tâche consiste à
accepter que la vérité revienne de nouveau à notre
conscience. En rencontrant les conditions nécessaires qui sont
requises, la vérité commencera automatiquement à
se manifester d’elle-même sur nos esprits.
Tout ce qui t’est
demandé c’est de faire de la place pour la vérité.
Il ne t’est pas demandé de faire ce qui est au-delà de ta
compréhension. Tout ce qui t’est demandé de faire est de
la laisser entrer ; d’arrêter seulement de faire
interférence avec ce qui arrivera de soi-même ; simplement
de reconnaître à nouveau la présence de ce dont tu
pensais t’être départi.
T. 21.II.7- 6.
Nous craignons que la vérité fasse disparaître
notre sens de séparation en révélant
l’unité de la création de Dieu. Quand la
vérité se manifeste, l'ego disparaît. La
vérité est de l’esprit et non du corps. Elle
réside dans notre esprit divisé avec le Saint-Esprit.
Pour éviter cette menace à son existence, l'ego nous
conseille toujours de demeurer bien loin de l’esprit et de nous
concentrer sur le monde physique. L’esprit ne peut pas se connecter
avec la matière et ainsi l'ego est en sécurité.
«La maladie est une défense contre la
vérité» Leçon 136. nous dit le Livre
d’Exercices. Alors que la vérité commence à
descendre sur notre esprit l'ego nous prévient être devant
un grand danger. Il nous dit que la vérité nous
révélera les profondeurs de notre péché
envers Dieu et nous ramènera à Son châtiment envers
nous. Afin d’éviter cette situation inquiétante l'ego
nous incite à devenir malade afin de détourner notre
attention de l’esprit, (seul endroit où la vérité
peut être trouvée), vers le corps. Nous sommes maintenant
en lieu sûr contre Dieu, de retour dans la cachette de la
matière.
L'ego a toujours tort. Tout en apprenant à tenir la main de
Jésus en regardant le contenu de notre esprit sans jugement ni
blâme, nous commençons à apprendre que la joie nous
attend et non la damnation. En démantelant les barrières
que nous avons érigées sur la présence de la
vérité, cette dernière surgira automatiquement
dans notre esprit sans aucune aide de nous-mêmes.
Il y a longtemps nous avons décidé de bloquer la
conscience de la vérité afin de pouvoir jouer le jeu de
la séparation. Etant fatigués de ce jeu douloureux, nous
commençons enfin à lever les barrières devant sa
présence et nous la trouvons toujours au même endroit,
inchangée, parfaite et joyeuse n’attendant qu’à nous
enlacer encore.
D-QUI SUIS-JE?
Lorsque nous fermons nos yeux et méditons, nous sommes
immédiatement confrontés avec les pensées de
l’esprit ego. Elles se déclarent importantes et demandent
notre attention. Une procession de désirs et de peurs
apparaissent devant notre conscience et il se trouve une forte
attraction de s’identifier avec elles. Il est très facile de
devenir les désirs ainsi que les peurs et de se perdent en eux.
Ces pensées semblent importantes, - le contenu de notre
conscience – la vraie substance de notre vie. Que dit le Cours de ces
pensées que nous semblons tant chérir ?
Ces pensées ne
signifient rien…Aucune d’elles («bonnes et mauvaises»
pensées) ne représentent tes pensées
réelles, qui en sont recouvertes. Les «bonnes» ne
sont que des ombres de ce qui se trouve derrière, et les ombres
rendent la vue difficile. Les «mauvaises» bloquent la vue,
et font qu’il est impossible de voir. Tu ne veux ni les unes ni les
autres. Leçon 4. (p.6)
Il est facile d’oublier que l’esprit ego n’est seulement qu’un autre
organe sensoriel ayant des pensées comme objet et qui
s’identifie avec son contenu. Lorsque nous sentons une rose, nous ne
disons pas être cette senteur. Le son d’un oiseau ne nous fait
pas croire en être un. Mais les pensées sur
nous-mêmes, nous les croyons vraiment. Nous disons « je
suis un corps«, «je suis vieux», «je suis
vivant», « je suis un parent» et nous nous
arrêtons à peine pour questionner ces pensées
«je suis». Le Cours nous rappelle que les pensées
que nous croyons penser ne sont pas réelles et obscurcissent les
réelles pensées que nous pensons avec Dieu.
Nos pensées réelles sont localisées dans notre
esprit juste, l’esprit du Saint-Esprit. Ces dernières sont les
pensées d’amour, de paix, de joie, etc. Les pensées de
l'ego sont basées sur le concept d’un «Je» qui pense
de bonnes et de mauvaises pensées. Cependant, le Cours nous
informe que les bonnes comme les mauvaises pensées obscurcissent
la vision spirituelle. Ces pensées incessantes de notre esprit
ego sont un blocage très efficace à la conscience du
Saint-Esprit dans notre pensée juste. Il nous est demandé
d’être tranquilles pour l’entendre.
Nous ne sommes pas qui nous pensons être. Notre croyance
constante en un «soi» séparé avec tous ses
attributs spéciaux est la source de toute notre souffrance. Afin
d’échapper à cette souffrance nous poursuivons le plaisir
qui ne fait que nous amener à davantage de souffrance.
Jusqu’à ce que nous commencions à questionner et à
investiguer qui nous sommes réellement, nous sommes
piégés dans un cercle vicieux d’évitement de
douleur et de poursuite de plaisir. Les pensées de l'ego de
«Je suis ceci ou cela» nous gardent ancrés dans
notre faux sens d’individualité. Toute notre façon de
pensée est basée sur le passé (leçon 7) et
notre sens de soi ne dépend de rien d’autre. Nous sommes
littéralement une collection de mémoires, d’habitudes, de
modèles et de conditionnement. Sans l’illusion du temps
nos personnalités disparaîtraient. La mémoire garde
vivante l’illusion de l’identité personnelle.
Pendant que notre esprit est
préoccupé avec le passé, ou sa projection dans le
futur, le Cours nous dit que notre esprit est vraiment vide !
Mon esprit est
préoccupé de pensées passées…La seule
pensée entièrement vraie qu’il soit possible d’avoir au
sujet du passé est qu’il n’est pas là. Y penser revient
donc à penser à des illusions. Très peu se sont
rendu compte de ce que cela entraîne de se représenter le
passé ou d’anticiper le futur. L’esprit est vide lorsqu’il fait
cela, parce qu’il ne pense réellement à rien. Leçon
8.
Rien ne se produit vraiment bien que cela ne le semble pas pour nous.
L’esprit ego a fait la pensée de «Je» mais elle
n’est seulement qu’une autre pensée dans sa collection des
objets de son esprit. Au Ciel, il n’y a pas de «je». Notre
concept de soi ne peut pas exister «là» et c’est ce
qui nous effraie. Le but ultime du Cours est de nous montrer que nous
ne sommes pas des corps, des parents, des enfants, des enseignants, des
étudiants, etc. mais l’informe, l’illimitée,
l’éternelle pensée parfaite de Dieu.
Préférant avoir« raison qu’être
heureux» nous nous accrochons au concept d’un soi
séparé, un «Je», qui s’identifie avec le
corps comme étant sa demeure. À plusieurs endroits dans
le Livre d’Exercices nous sommes encouragés d’essayer à
aller au-delà, ou dessous de ces pensées d’ego «Je
suis ceci ou cela» qui voilent les pensées que nous
pensons avec Dieu. Entrer en contact avec ces pensées, c’est de
s’ouvrir à un tout nouveau monde complètement
différent se celui qui nous est familier. Nous y
découvrirons un amour et une sagesse qui nous guidera lors de
notre voyage vers le Monde Réel. Lorsque nous l’aurons atteint,
notre seule identification sera «Je suis le saint Fils de Dieu
Lui-même» (leçon 191) car tout autre identification
sera maintenant insignifiante.
Je ne suis pas un corps, je suis
libre. Car je suis tel que Dieu m’a créé. (leçon
191)
E-QUELLE EST NOTRE TÂCHE?
Offrir de l’amour ou enlever les obstructions à sa
présence ?
C’est chose facile et populaire de dire que nous devons aimer ceux qui
nous entourent. Que la solution aux problèmes du monde est
d’aimer plus et que nous devrions donc faire plus d’effort pour aimer.
Pouvons-nous faire un effort pour aimer ? L’amour doit-il venir d’un
effort ou simplement resplendir de lui-même sans effort ? Si nous
avons été créés à l’image de Dieu,
Qui est tout amour, pourquoi ne sommes-nous pas toujours rayonnants ?
Nous devons posséder une bonne raison pour ne pas l’être.
«Un Cours en Miracles» soutient que la présence
d’amour dans notre esprit repoussera notre ego au moyen de sa brillance
et notre sens de séparation, que nous aimons maintenir de tout
cœur. L’amour est mortel pour nos egos et doit être
surveillé à tout prix.
Nous pouvons prétendre aimer mais ce sera toujours
dualiste. Nous choisirons un objet ou une personne
particulière à «aimer» et nous exclurons tous
les autres. «Un Cours en Miracles» se rapporte à
ceci comme un amour particulier et c’est simplement un masque pour la
haine particulière car nous devons toujours détester ceux
de qui nous dépendons. Nos egos nous enseignent à se
servir des autres comme substituts pour notre vraie relation avec Dieu.
Si l’amour est exclusif, ce n’est pas de l’amour et comme le Cours
l’enseigne, ce qui n’est pas de l’amour est de la haine. Ceci ne
signifie pas que nous devons abandonner les relations car elles peuvent
être amenées à servir l’importante fonction de
miroirs pour notre système de pensée
désavoué d'ego. Nous pouvons commencer à apprendre
que ce qui nous ennuie chez les autres se trouve toujours en nous.
Si nous ne sommes pas aimants c’est
notre choix d’être ainsi. L’amour spécial semble
préférable à l’amour inconditionnel lequel n’a
aucun objectif. Encourager les autres à donner plus d’amour ne
fera qu’augmenter leur niveau de culpabilité car ils vont
invariablement échouer. Nous devrions plutôt regarder
honnêtement combien nous jugeons, comparons, critiquons et
détestons les autres car c’est ici que nous trouverons les
obstacles à l’amour.
N’aie pas peur de regarder la
relation de haine particulière, car la liberté consiste
à la regarder. Il serait impossible de ne pas connaître la
signification de l’amour, si ce n’était de cela. T.16.
IV.1
Pendant que nous recouvrons cette conscience avec de fausses
idées de l’amour, nous ne pouvons jamais découvrir les
blocages que nous avons érigés à la
présence de l’amour. Jusqu’à ce que nous apprenions
à regarder sans jugement la grande étendue du
système de pensée meurtrier de l'ego, nous nous duperons
en pensant pouvoir offrir de l’amour aux autres. Cela n’est pas une
tache facile. Des efforts, de la vigilance et un sens de l’humour sont
requis.
Regarder vraiment notre façon de penser, considérer
l’étendue de notre culpabilité et de notre haine est
douloureux et embarrassant. Nous devons inviter la présence du
Saint-Esprit ou de Jésus qui ne juge pas à demeurer avec
nous pendant que nous découvrons les nombreuses couches de
l'ego.
Jésus nous encourage à sourire à nos egos et de ne
pas les prendre au sérieux. Cela n’est pas pour entretenir le
déni de l'ego, car le déni est un mécanisme de
défense majeure de l'ego. Nous devons apprendre à ne pas
nous sentir coupable parce que nous n’aimons pas, car autrement nous
essaierons de compenser par de fausses manifestations d’amour.
Au lieu de cela, dans notre vie de chaque jour, nous pouvons essayer
d’être conscient du nombre de fois que nous voulons attaquer les
autres et apprendre graduellement à sourire à ces
pensées. Kenneth Wapnick a souvent fait la remarque que nous
avions besoin de voir ces pensées d’ego comme n’étant pas
«une grosse affaire». De cette façon, nous pouvons
lentement défaire la prise du système de pensée
d’attaque de l'ego et mieux écouter la Voix de l’amour dans
notre esprit. Comme les rayons du soleil qui doivent être
expérimentés lorsque les nuages ont disparu, alors
pourrons-nous sans effort étendre l’amour de Dieu en ce monde
quand nous aurons appris à nous pardonner nous-mêmes.
«Le Cours ne vise pas à
enseigner la signification de l’amour, car cela est au-delà de
ce qui peut s’enseigner. Toutefois, il vise à enlever les
blocages qui empêchent de prendre conscience de la
présence de l’amour, qui est ton héritage
naturel».
Intro. «Un Cours en Miracles»
F- «UN COURS EN MIRACLES«
PREND-IL DU TEMPS FAIRE?
Le salut n'est rien de plus
qu'un rappel de ce que ce monde n'est pas ta demeure. Ses lois ne te
sont pas imposées et ses valeurs ne sont pas les tiennes. Et
rien de ce que tu penses voir en lui n'est réellement là.
Cela est vu et compris lorsque chacun assume son rôle en le
défaire, comme il l'avait fait pour le faire. Il a les moyens
pour l'un et l'autre, comme il les a toujours eus. T-25.VI.6.
Défaire le monde est un processus par lequel nous laissons aller
nos attachements et nos peurs à propos du monde de l'ego. Au
lieu de cela, nous commençons à voir le monde comme une
salle de classe où notre enseignant est le Saint-Esprit ou
Jésus, où les activités du jour sont des
leçons dans lesquelles nous pouvons apprendre à changer
notre perception et à pardonner. Le processus suppose du temps,
c'est un voyage que nous prenons. Le Cours nous assure toujours que
nous sommes toujours à la maison et qu'ainsi notre voyage est
sans distance.
En entendant de telles paroles, nous pouvons être tentés
de croire pouvoir sauter d'un trait et réaliser
immédiatement que nous sommes le Christ. Ceci a amené
certains étudiants du Cours à penser que nous avons
seulement à dire « Je suis le Christ» et qu'ils vont
arriver instantanément à l’illumination. Cela est
possible en théorie et un jour nous ferons tous ce pas.
Cependant, cette réalisation vient à la fin du chemin
spirituel et au «coût» de notre individualité,
de nos particularités, de notre exclusivité et image
personnelle.
Sommes-nous prêts à dire «Je ne suis pas une
femme/homme/parent/enfant etc.? À moins que nous soyons
prêts à relâcher notre illusion de
séparation, notre peur bloquera toujours cette
réalisation. Il est inutile de demander l'illumination
maintenant au Saint-Esprit quand Il sait que nous ne pourrions pas
survivre au choc. Le Saint-Esprit ne nous donnerait jamais quoi que ce
soit qui augmenterait notre peur. Jésus est bien au courant de
ceci lorsqu'il dit; «Ne crains
pas d'être brusquement soulevé et précipité
dans la réalité. Le temps est bon, et si tu l'utilises au
profit de la réalité, il suivra doucement ton rythme
pendant ta transition. T-16.VI.8.
Il prend du temps pour retourner à la maison vers Dieu; un
processus est nécessaire. Cependant, nous pouvons choisir de le
faire aussi vite que lentement. Si nous nous servons du soleil comme
analogie pour le Christ éternellement présent dans notre
esprit, alors les nuages qui assombrissent sont comme des
pensées d'ego – bonnes et mauvaises – qui bloquent la conscience
de notre réalité spirituelle. Avec l'aide du
Saint-Esprit, notre tâche consiste à enlever les nuages.
Regarder à l'intérieur de notre esprit en acceptant les
pensées meurtrières d'ego est une tâche difficile
et désagréable. Le déni et la projection semblent
une alternative plus confortable que la vigilance demandée par
le Cours. Si nous pouvions choisir facilement l'illumination,
Jésus ne nous aurait pas donné un livre d'Exercices
d'entraînement de l'esprit qui prend au moins un an à
compléter. Nous n'avons pas à travailler à
créer l'amour, la joie ou la vérité parce que
c'est ainsi que nous avons été créés. Ce
qui nous est donné par notre Créateur n'a pas
été donné dans le temps et ne peut donc pas
être appris.
Apprendre requiert du temps. Dieu ne connaît rien du temps –
c'est une de nos mal-créations afin d'expérimenter la
séparation. La plupart de nous sommes très investis dans
cette illusion d'espace-temps et malgré que nous
commencions à nous en fatiguer, (autrement nous ne serions pas
intéressés en un cheminement spirituel) il peut
être facile de nous tromper en prenant notre empressement pour de
l'illumination. Ne voulant pas y mettre le dur travail
nécessaire, nous pouvons être tentés, avec
l'aide d'un groupe à pression de pairs, imaginer avoir fait le
saut et affecter une démonstration de fausses
réalisations spirituelles. Un «sourire de plastique»
permanent peut être un des résultats fâcheux de
cette illusion.
Nisargadatta Maharaj, un enseignant de non-dualité de l'Est,
assimila le processus de croissance et d'illumination à celui
d'un fruit poussant sur un arbre. Cela prend du temps au fruit pour
mûrir et quand il est prêt, il tombe soudainement sur le
sol pour ne jamais retourner. Semblablement, si une personne
était près de s'éveiller du rêve de
séparation, une rencontre avec un enseignant avancé de
Dieu, pourrait précipiter un changement soudain dans le Monde
Réel.
Le Cours a plus d’une centaine de références au mot
«pas» et se sert de l'analogie de l'échelle pour
indiquer un progrès graduel. Regrimper l'échelle vers la
maison requiert du travail, des efforts et du temps malgré que
le stade final en soit un sans effort où nous serons
guidés à quoi dire, où aller et quoi faire.
Il ne restera plus personne pour prendre des décisions, aucun
créateur d'actions et notre vie en sera une d'activités
guidées par une sagesse interne. Pour nous aider à nous
éveiller à cet état, nous avons besoin de placer
notre pied sur la première marche de l'échelle de retour
à la maison, en nous rappelant de sourire gentiment à
chaque fois que nous en tombons.