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Résumé d'Un Cours en Miracles - Michael Dawson


S. UN AUTRE MONDE NOUS ATTEND

T. LA RÉSISTANCE AU COURS

U-COMPOSER AVEC L'EGO

V- DIALOGUE SUR « JE N'AI PAS BESOIN DE FAIRE QUOI QUE CE SOIT»

W-COMMENT PUIS-JE ENTENDRE MA GUIDANCE INTÉRIEURE?

X- LES ORIGINES DU COURS

Y- UN CŒUR PLEIN ET UN ESPRIT VIDE

Z-
Estime de soi et impeccabilité



S. UN AUTRE MONDE NOUS ATTEND

Tu ne demeures pas ici, mais dans l’éternité. Tu ne voyages qu’en rêves, alors que tu es chez toi en sécurité. T-13.VII.17:6-7

Cette citation nous dit bien joliment que ce monde n’est pas notre demeure. Il est inutile d’essayer de trouver la paix et la joie constantes dans ce que le monde peut nous offrir. Comment un rêve peut-il satisfaire ? La poursuite du plaisir apporte automatiquement de la souffrance. Ce sont les deux côtés de la même médaille. En premier, il se trouve la peur de ne pas accéder à ce dont nous avons un besoin maladif. Si jamais nous finissons par l’avoir, nous craindrons de le perdre ou de nous fatiguer de notre récompense et nous recommencerons à chercher de nouveau. C’est cette même recherche de satisfaction qui nous bloque la prise de conscience que Dieu nous a tout donné à notre création.

Le Cours nous explique que dans notre désir pour quelque chose  de différent, celui de jouer à être Dieu et devenir des individus, nous avons eu à tomber endormis au Ciel. Ce n’est que dans l’état de rêve que nous pouvons parvenir à notre désir de séparation. Pour maintenir l’illusion que nous avons vraiment atteint notre but de séparation, nous devons fabriquer un rêve qui semble bien solide. La section sur les Obstacles à la Paix dans le Texte souligne combien nous sommes attachés au corps, à la culpabilité, à la souffrance et à la mort car ils semblent tous donner de la réalité à ce monde. Un seul regard à ce que nous voyons dans les médias nous montrera quelles sortes d’intérêts nous avons. Il n’y a rien de mieux que la souffrance pour donner de la réalité à ce monde et ce que le Cours affirme comme étant vrai semble un mensonge. Nous poursuivons nos relations de «haine particulière» (quelqu'un de choisi sur qui projeter notre culpabilité) et «d’amour particulier» (relations nécessaires utilisées comme substituts à l’amour de Dieu) car ils sont notre meilleure sauvegarde contre le réveil et le retour à la conscience de l’amour que Dieu a pour nous, ce qui ébranlerait notre précieux rêve d’individualité.

Tout ton temps se passe à rêver. Tes rêves endormis et tes rêves éveillés ont des formes différentes, mais c’est tout. Leur contenu est le même. Ce sont tes protestations contre la réalité et ton idée fixe et insane de pouvoir la changer. Dans tes rêves éveillés, la relation particulière occupe une place particulière. C’est le moyen par lequel tu ne t’éveilleras pas. De cela, tu ne t’éveilles pas. Et tant que tu verras plus de valeur dans le sommeil que dans l’éveil, tu n’en lâcheras pas prise. «Un Cours en Miracles»T-403- T-18.II.5:12-20

Parfois quelque chose se produit pour secouer la réalité de notre rêve collectif et habituellement il en résulte de la peur. Je me rappelle avoir regardé un jeu à la télévision qui attirait mon attention. Soudainement, une partie de l’image se brisa et la figure de l’acteur qui parlait devint une série de petits carrés. J’ai senti une peur me traverser et me dire que ce que j’étais tellement intentionné à regarder il y a un moment n’était simplement qu’une illusion.  J’enseignais l’électronique auparavant et je comprenais comment les images sont affichées sur un tube de rayon cathodique. Je connaissais aussi la possibilité de voir se produire des distorsions comme celles que j’avais vues. Mais rien de ces connaissances n’ont empêché la petite vague de peur de me parcourir. Ce que je venais de me faire rappeler, c’est que ce que j’avais pris pour la réalité s’était dissous pour un moment.  Je pouvais ressentir ne pas vouloir que mon monde quotidien commence à s’ébranler sur les bords, ni que l’illusion se révèle telle qu’elle est. Quand nous commençons  à nous éveiller du rêve de séparation et qu’un nouveau monde devient apparent, nos ego deviennent terrifiés. Ce qui devrait être une expérience édifiante peut bien en devenir une terrifiante. Jésus nous met en garde assez tôt dans l’étude du Texte en nous disant :

Ceci est un Cours d’entraînement de l’esprit. Tout apprentissage comporte de l’attention et de l’étude à un certain niveau. Certaines parties dans la suite de ce cours reposent trop   lourdement sur ces premières sections pour ne pas en exiger une étude sérieuse. Tu en auras aussi besoin comme préparation. Sans cela, il se pourrait que tu deviennes beaucoup trop apeuré de ce qui doit venir pour en faire un usage constructif. Toutefois, en étudiant ces premières sections, tu commenceras à voir quelques-unes des implications qui seront développées par la suite.  T-17-T-1.VII.4:1-6

Dans le film La Matrice on nous montre un monde après une guerre entre humains et robots super intelligents et où ces derniers sont les gagnants. Les robots ont encore besoins des humains pour vivre, ils sont donc élevés dans des fermes et gardés endormis. Les humains sont programmés dans un rêve collectif et ne réalisent pas ce qui leur arrive. Le rêve semble très réaliste et ils n’ont aucune idée de leur état réel. Sauf quelques humains qui cependant on réussi à s’éveiller et à s’échapper de la ferme. Ces éveillés ont trouvé une manière pour entrer dans le rêve collectif de leurs semblables et leur offrir l’opportunité de faire de même. Comme vous pouvez l’imaginer, ceux qui sont endormis ont beaucoup de difficulté à croire l’histoire de ceux qui sont éveillés et ne sont pas si certains que cela vaille la peine de s’éveiller.

Jésus a pris le même rôle que les éveillés de La Matrice. Il entre dans notre rêve (lorsque nous l’invitons) et tente de nous enseigner que nous sommes endormis et qu’un autre monde nous attend, ce que le Cours appelle le Monde Réel. Il sait que nous serions pétrifiés si nous nous éveillions tout d’un trait, bien que parfois nous le demandions, et au lieu il nous mène graduellement hors des cauchemars vers les rêves heureux de pardon jusqu’à ce que finalement nous puissions nous éveiller à la perception du Monde Réel. Nous sommes donc devenus des rêveurs lucides où nous réalisons que ce que nous voyons est bien un rêve dont le contenu ne peut nous blesser, ni devenir une cause de peur, nous donner ou nous enlever la paix. Nous voyons chacun dans le rêve par le jugement du Saint-Esprit soit comme prolongeant l’amour ou en demandant. Le Monde Réel n’est pas le Ciel mais son reflet ici dans le temps et l’espace.

La route devient très différente à mesure que l’on avance. Il ne serait pas possible non plus que toute la magnificence, la grandeur de la scène et les horizons énormes qui s’ouvrent devant nous au cours du voyage soient prédits dès le début. Or même cela, dont la splendeur atteint des sommets indescriptibles au fur et à mesure que l’on avance, reste bien en deçà de tout ce qui attend quand la route cesse et que le temps finit avec elle.
M-19.2:5-7- (p.51)

Comment pouvons-nous alors nous éveiller de nos présents cauchemars vers la perception du Monde Réel ? Nous avons seulement à le vouloir plus que tout. Et c’est ici que réside le problème. Des parties de notre rêve actuel sont vues comme indésirables et le deviennent de plus en plus. Nous devenons progressivement désillusionnés de ce que l'ego a à nous offrir malgré que nous l’ayons déjà pourchassé avec beaucoup d’intention. Nous commençons à voir augmenter de prix les cadeaux que le monde nous offre – notre paix d’esprit. Mais certaines portions du rêve ont encore de l’attrait et c’est celles que nous voulons encore. Nous pouvons voir à travers les déceptions du matérialisme, du statut, du pouvoir, de l’argent de l’ambition, etc. mais encore pris au piège par d’autres attractions incluant la soi-disant spirituelle. Il se peut que nous aspirions à trouver une âme sœur spirituelle, pour paraître spirituel, pour trouver la satisfaction dans la guérison et l’enseignement aux autres. Mais comme le Cours nous met en garde :

N’importe  quoi en ce monde que tu crois bon et valable et digne d’effort peut te blesser, et le fera. Non pas que cela ait le pouvoir de blesser, mais simplement parce que tu as nié que ce n’est qu’une illusion et l’as rendu réel. Et cela est réel pour toi. Ce n’est pas rien. Et par sa réalité perçue est entré le monde entier des illusions malades. T-593. T-26.VI.1:1--5

Remarquez l’usage du mot «rien»! Tout rêve, aussi saint puisse-t-il sembler, est encore un piège pour empêcher de nous éveiller à qui nous sommes vraiment – le Christ unique, l’esprit éternel sans forme qui n’est jamais né et pour cette raison ne peut jamais mourir. C’est la raison pour laquelle Jésus ne nous demande jamais de poursuive quelque but dans le monde mais de nous réveiller du rêve de séparation (ce que le Cours appelle accepter l’expiation pour nous-mêmes). Tous les rêves doivent finalement être abandonnés et l’illusion de sacrifice qui accompagne ordinairement cette pensée doit être vue comme un autre complot d’ego pour retarder notre réveil.

Tu ne peux pas faire certains rêves et t’éveiller des autres, car tu es soit endormi, soit éveillé et rêver ne va qu’avec l’un des deux. Les rêves que tu penses aimer te retiennent autant que ceux dans lesquels la peur est vue. Car chaque rêve n’est qu’un rêve de peur, peu importe la forme qu’il semble prendre. T-657-T-29.IV.1:7-8, T-658-T-29.IV.2:1-2,

Pour plusieurs d’entre nous en vieillissant, le monde a de moins en moins à nous offrir et le message du Cours contient un attrait grandissant. Mais il y a toujours quelques aspects du monde qui retiennent notre attention et les laisser aller semble être un sacrifice. Ceci est souligné dans la section du Développement de la Confiance dans le Manuel des Enseignants. Des six étapes pour gagner la confiance, quatre sont décrites comme étant difficiles et sont accompagnées de l’illusion de sacrifice qui devient l’obstacle dominant à la réalisation de la confiance. A la cinquième étape du développement de la confiance, il nous est demandé de laisser aller cette même individualité que nous affectionnons si hautement. La perte du «je» est vue par l'ego comme un attentat de suicide et notre résistance à cette étape est énorme, une vraie nuit obscure de l’âme.

Le monde ne peut t’apprendre aucune image de toi à moins que tu veuilles les apprendre. Un temps viendra où les images ne seront plus, et tu verras que tu ne sais pas qui tu es. C’est à cet esprit descellé et ouvert que la vérité retourne, sans restriction et libéré. À l’endroit où les concepts de soi ont été déposés, la vérité est révélée exactement comme elle l’est. Quand chaque concept a été soulevé au doute et au questionnement, et reconnu comme ayant été fabriqué sur aucune hypothèse qui se tiendrait dans la lumière, dans ce cas la vérité est laissé libre d’entrer dans son sanctuaire, fraîche et libre de culpabilité.

Il n’est pas d’énoncé que le monde ait plus peur d’entendre que celui-ci :

Je ne connais pas la chose que je suis, et je ne sais donc pas ce que je fais, où je suis, comment regarder le monde ni comment me regarder moi-même. Or dans cette leçon naît le salut. Et ce que tu es te parlera de Soi-même. T-709- T-31.V.17:1-8

De plus en plus, le monde est simplement vu comme une salle de classe de pardon. Un endroit où les relations de toutes sortes nous reflètent ce qui n’est pas guéri dans nos esprits – le seul endroit où le pardon soit nécessaire. Tout en pratiquant nos leçons quotidiennes  de pardon, notre sens de séparation diminue doucement de même que notre identité d’ego. L’attachement à demeurer un individu séparé est le dernier rêve à laisser aller avant de s’éveiller à la paix et la joie continuelle du Monde Réel et, demandons-nous donc pourquoi nous retardons si longtemps pour y entrer !



T. LA RÉSISTANCE AU COURS

Depuis le nombre d’années que j’enseigne «Un Cours en Miracles» j’ai entendu parler de plusieurs comptes-rendus au sujet de difficultés que des personnes ont eues en étudiant le Cours. Ceci illustre la forte ambivalence que plusieurs (tous?) étudiants rencontrent à étudier et à mettre ses enseignements en pratique. Ceci comprend le début de l’étude et ensuite le mettre de côté et l’oublier, ainsi que lire les exercices et se fâcher contre le livre (le détruire ou le mettre de côté). Quelques étudiants essaient de changer le Cours afin de le rendre plus acceptable à leur ego. Des exemples seraient le déni (où certaines parties du Cours ne sont pas énoncées, spécialement la métaphysique,) lisant Jésus hors du Cours et altérant son langage. D’autres étudiants peuvent devenir préoccupés avec des questions telles que «Pourquoi la séparation s’est-elle produite ?» oubliant que si nous pratiquons nos leçons quotidiennes nous recevrons une expérience qui répondra à tous nos questionnements. (C-in.4:4-5).

Helen Schucman, qui a été le scribe du Cours, a aussi démontré de fortes contradictions à écrire le Cours et à pratiquer le pardon. Elle le décrit dans son poème L’Étranger Lumineux :


Inconnu à moi était mon Amour, car lorsqu’Il vint                                                              
Je ne Le reconnu point. Et Il me sembla n’être                                                                     
Qu’un intrus qui venait  perturber ma paix.

Je ne vis pas les cadeaux qu'Il emportait, ni entendis                                                                    
Son doux appel. J'essayai de Le tenir au dehors                                                         
Avec des verrous et des clefs qui tombèrent tout simplement

Avant Son arrivée. Je ne pus échapper à                                                                           
La gentillesse avec laquelle Il me regardait.                                                                         
Contre mon gré, je L'invitai à entrer, et

Lui tournai le dos. Mais Il me tendit la main                                                                                 
Et me demanda de me souvenir de Lui. En moi                                                                           
Un ancien nom, gravé en or, commença à tourner en rond

Et fit son apparition dans mon esprit. Dans un silence                                                       
La lumière m'enveloppa profondément jusqu'à ce qu'Il prononce la Parole,                                
Et alors enfin, je reconnus mon Seigneur!

Extrait de: The Gifts of God    - «Foundation for Inner Peace»                                     
Traduction libre et non officielle par Stella Pilon)


Ce joli poème s’applique à nous tous. Une partie de nous, notre esprit juste, accueille l’aide de Jésus tandis que l’autre, celle de l’esprit faux, veut lui fermer l’entrée.  Nos ego sont heureux de lui demander des choses de ce monde comme la santé, le partenaire idéal, de l’argent, etc., mais nous ne voulons pas Le laisser nous mener vers Lui hors de ce monde où Il se trouve.

Jésus est bien conscient qu’en étudiant son Cours nous allons parfois devenir craintifs et y résisterons vigoureusement.

Ce Cours a établi de façon explicite que son but pour toi est le bonheur et la paix. Or tu en as peur. Il t’a été dit maintes et maintes fois qu’il te rendra libre, or tu réagis parfois comme s’il essayait de t’emprisonner. Tu le rejettes souvent plus volontiers que tu ne rejettes le système de pensée de l'ego. Dans une certaine mesure, donc, tu dois croire qu’en n’apprenant pas le cours, tu te protèges. Et tu ne te rends pas compte que c’est seulement ta non culpabilité qui peut te protéger.                                                                                        «Un Cours en Miracles» T-13.II.7:1-6

Ton esprit n’est plus entièrement inexercé. Tu es tout à fait prêt à apprendre la forme d’exercice que nous allons utiliser aujourd’hui, mais il se peut que tu rencontres une forte résistance. La raison en est très simple. Lorsque tu t’exerces de cette façon, tu laisses derrière toi tout ce que tu crois maintenant, et toutes les pensées que tu as inventées. A proprement parler, cela est la délivrance de l’enfer. Or perçu par les yeux de l'ego, c’est une perte d’identité et une descente en enfer. Livre d’Exercices, leçon 44 ; 5 :1-6, page 71.

J’ai déjà vu une bande dessinée qui montrait deux portes. Au-dessus de la première on pouvait lire «Conférence sur le Ciel». En face de cette porte se tenait une longue file de personnes. La porte d’à côté portait l’enseigne «Ciel» et il n’y avait aucune file d’attente.   La peur que nous éprouvons d’entrer au Ciel est reflétée par notre peur d’étudier et de pratiquer le Cours.

La section du Texte qui a pour titre : « La Peur de la Rédemption» donne une explication très claire de la raison qui nous porte à résister au Cours. Lorsque nous progressons dans notre apprentissage, nous nous approchons de plus en plus de l’amour de Dieu dans notre esprit. Ceci est l’ultime menace pour l'ego car il ne peut supporter cet amour et survivre.  Quand finalement rayé par l’amour de Dieu, notre précieuse individualité et notre spécialisme disparaîtront également et c’est cette réalisation qui nous terrifie. Il y a une partie de nous qui se languit pour la paix de Dieu tandis que l’autre la craint. Ceci se traduit par le consentement à étudier le Cours et laisser le monde derrière soi (façon de penser avec justesse) ou désirer ne pas être impliqué avec le Cours, recherchant l’accomplissement seulement dans le monde (façon de penser faussement).

Tu penses avoir fait un monde que Dieu voudrait détruire ; et qu’en L’aimant, ce que tu fais, tu jetterais ce monde, ce que tu ferais. Par conséquent, tu as utilisé le monde pour couvrir ton amour, et plus tu t’enfonces dans la noirceur des fondements de l'ego, plus tu t’approches de l’Amour qui est caché là. Et c’est cela qui t’effraie. T-260- T-13.III.4:3-5

Sous les fondements ténébreux de l'ego se trouve la mémoire de Dieu, et c’est cela dont tu as réellement peur. Car cette mémoire te rétablirait immédiatement à ta juste place, et c’est cette place que tu as cherché à quitter. T-259-T-13.III.2:1-2

Plusieurs d’entre nous débutent le Cours en espérant apprendre à vivre dans le monde d’une façon plus heureuse. Nous nous attendons à trouver le partenaire idéal ou améliorer notre relation existante, profiter d’une meilleure santé, mieux nous entendre avec les gens, etc.  Quand nous pratiquerons le pardon, nous verrons des améliorations dans ces secteurs et éventuellement nous atteindrons une «période d’apaisement» (M-4.I.A.7), qui est la quatrième  étape dans le «Développement de la Confiance» (M-4.I.A.), où nous éprouvons une «paix raisonnable».

Plusieurs enseignements ont l’objectif de rendre nos vies ici plus heureuses et épanouies. –les librairies en sont remplies. Cependant, le Cours, n’est pas une philosophie de débrouillardise mais un enseignement de dépassement. Dans la Bible, Jésus dit bien que son royaume n’est pas de ce monde. L’objectif du Cours est de nous mener vers ce monde, lequel il nomme le Monde Réel. Mais ceci signifie devoir laisser notre ego derrière, notre sens de «Je». Cela mène à la prochaine étape dans le «Développement de la Confiance» qui est appelée «une période de perturbation» (M-4.I.A.7:1) qui peut persister très longtemps puisque nous résistons à abandonner notre individualité et à entrer le Monde Réel d’unité avec Dieu – le dernier échelon sur l’échelle de la confiance.

Quand nous commençons à réaliser l’endroit où le Cours nous conduit, nous pouvons paniquer et résister à ses enseignements. Nous pouvons aussi ne pas le réaliser et laisser supposer que nous avons lu le Cours régulièrement, assisté à notre groupe d’étude et essayé de pardonner. De toute manière, regarder profondément à l’intérieur de notre système de pensée d'ego n’est pas une expérience agréable. Il est plus confortable de vivre en surface.

Tu te demandes peut-être pourquoi il est tellement crucial que tu regardes ta haine afin d’en prendre la pleine mesure. Tu penses peut-être aussi qu’il serait assez facile pour le Saint-Esprit de te la montrer et de la dissiper sans que tu aies besoin de la faire monter à la conscience. Il est encore un autre obstacle que tu as interposé entre toi-même et l’Expiation…tu n’as pas réellement peur de la crucifixion. Ta réelle terreur est de la rédemption. T-13.III.1:1-3,10-11

Jeter un regard sans jugement à la haine qui se trouve dans esprits nous mènera aux fondations les plus sombres du système de pensée de l'ego. C’est une étape assez difficile à accomplir mais au-delà de cette fondation se trouvent l’amour de Dieu, notre Rédemption et c’est ce qui nous effraie encore plus car c’est cet amour qui fera dissoudre qui nous pensons être.

Il est très utile de réaliser que nous aurons peur et résisterons au Cours lorsqu’il nous prépare durant ces moments où nous voudrons seulement tout laisser tomber. Un peu plus loin, lorsque nous commencerons à avoir un aperçu du Monde Réel avec les pertes d’ego qui en découleront, nous comprendrons mieux ce qui arrive et risquerons moins de succomber à la peur.

Notre ambivalence au Cours peut devenir une autre occasion de pratiquer le pardon. Nous pouvons nous dire, «Me voilà encore, apeuré de l’amour que Jésus me témoigne et me sauvant encore. Qu’y a-t-il neuf ! Je peux apprendre à sourire à ces paroles et attendre patiemment le jour où je pourrai laisser Jésus ainsi que son Cours, revenir encore dans ma vie.»

Et si tu trouves que la résistance est forte et le dévouement faible, tu n’es pas prêt. Ne lutte pas contre toi-même. T-30.I.1:6-7

Cette dernière citation illustre bien l’amour et la compréhension que Jésus nous témoigne. Il ne veut pas que nous nous battions pour être parfois de pauvres étudiants, mais il veut que nous soyons gentils pour nous-même et lors de notre parcours avec lui.



U-COMPOSER AVEC L'EGO.

Le Cours définit l'ego comme étant une pensée de séparation d'avec Dieu. C'est la "petite idée folle" qui se glissa dans l'esprit du Christ unifié et envers laquelle il oublia de rire. (T-27.VIII.6). Nous avons demandé, "Se pourrait-il qu'il y ait quelque chose de mieux que l'Unité?" Qu'arriverait-il si je devenais Dieu au lieu d'être le fils de deuxième classe de Dieu? En réalité, de telles idées démentes n'auraient pu se produire, il sembla donc qu'une partie de l'esprit du Christ tomba endormi pour qu'il puisse les expérimenter.

Le temps et l'espace surgirent pour que nous puissions mettre nos désirs en opération tout en nous cachant de Dieu et en l'imitant, espérant qu'Il ne pourrait jamais nous trouver ici pour appliquer envers nous sa vengeance justifiée pour avoir  quitté et brisé son Ciel. En fait, nous voulions un Dieu en colère pour qu'il donne de la réalité à notre rêve. Nous pourrions dire que nous avons finalement réussi à échapper à notre père. Cependant, en réalité, Dieu ignore tout de nos rêves enfantins, car Il ne peut connaître que l'Éternel. Le péché pourrait seulement être réel si nous pouvions changer l'Éternel, le Christ en nous, et cela est impossible. Mais dans nos rêves nous ressentons beaucoup de culpabilité et l'ego s'en sert pleinement. La culpabilité est la nourriture de l'ego, sans laquelle il ne peut exister.

L'ego nous dicte un chapelet de conseils pour nous aider à nous procurer les besoins que nous pensons nécessaires, cachant sa vraie motivation qui est «Cherche et ne trouve pas» (T-12.IV.1.-p.240) L'ego est notre création, notre enfant et veut vivre. En nous donnant des conseils qui ne fonctionnent jamais, il nous force à retourner vers lui pour d'autres avis semblables. Avec le temps, nous commençons à douter des motifs de l'ego réalisant qu'il est plutôt notre ennemi que notre ami. Ceci mène à la conclusion que l'ego doit être combattu et surmonter.  Erreur magistrale! Cette attitude donne de la réalité à l'ego et est un exemple de ce que le Cours appelle "faire devenir l'erreur réelle".

Par conséquent, nous ne devons pas essayer de le changer ou de "l'améliorer". La plus grande peur de l'ego est de ne pas être pris au sérieux. Sans aucune culpabilité pour se nourrir, l'ego "s'estomperait dans le néant d’où il est venu! (M-13.1).  Mais si nous le combattons ou l'aimons, nous lui avons donné de la réalité; et qui pourrait combattre l'ego si ce n'est que l'ego. L'autre conseiller qui se trouve dans notre esprit, le St-Esprit, ne s'oppose ni ne combat jamais rien parce qu'Il ne reconnaît pas l'ego comme étant réel. La vérité n'a jamais besoin d'être protégée de la fausseté. Au lieu de cela, Il nous demande simplement de regarder notre ego sans jugement.

Le pardon, par contre est calme et tranquillement ne fait rien. Il n'offense aucun aspect de la réalité ni ne cherche à la tourner en des apparences qui lui plaisent. Il regarde simplement, attend et ne juge pas. Qui ne veut pas pardonner doit juger, car il doit justifier son manquement à pardonner. Mais qui voudrait se pardonner doit apprendre à accueillir la vérité exactement telle qu'elle est. Livre d'Exercices. p.418, par.4 (Qu'est-ce que le pardon)

Le seul fait de voir ce que l'ego nous conseille de faire, lequel est toujours quelque forme d'attaque envers nous-mêmes, (maladie) ou autres (colère) nous conduira éventuellement à ne plus suivre ses conseils.  Si nous constatons que mettre notre main dans les flammes cause de la douleur, nous ne le ferons pas. Aucun effort ni pratique n’est requis.

Toute forme d'attaque envers nous-mêmes n'est pas si facilement reconnue. L'ego nous donne son avis pour apprendre à améliorer notre image, peut-être devenir plus «spirituel».
Le Cours enseigne que nous sommes créés à l'image de Dieu. La seule différence, laquelle mena à l'idée de séparation, d'où la naissance de l'ego, est que ne pouvons pas créer Dieu. Il est le Père et nous sommes Son Fils – le Christ. À part cette seule différence, nous partageons tout de la nature de Dieu.
Si nous considérons ce fait un moment, nous réaliserons que tout désir d'amélioration personnelle, pour devenir de meilleures personnes, joue directement dans les mains de l'ego. Pouvons-nous améliorer la création de Dieu? Ce que nous essayons d'améliorer est notre ego – notre image précieuse d'individualité et de particularités. Ceci peut seulement augmenter notre sens de culpabilité tout en renforçant l'idée de séparation, croyant que ce nous avons mal créé est supérieur à ce que Dieu a créé.

Toutes les choses par lesquelles tu cherches à rehausser
ta valeur à tes yeux, te limitent davantage, te cachent
ta valeur, et ajoutent une autre barre à la porte
menant à la véritable prise de conscience de ton Soi.
Leçon 128, par.3

Au fond de toi se trouve tout ce qui est parfait,
prêt à rayonner à travers toi et jusque dans le monde. Leçon 41

À mesure que nous commençons à nous éveiller de notre rêve de séparation, l'ego devient plus subtil dans ses conseils. À travers ses ruses, il se peut que nous ayons cru pouvoir atteindre le bonheur en attaquant les autres et en poursuivant des buts matériels, mais combien peut-il encore nous prendre facilement au piège en nous encourageant à poursuivre des objectifs spirituels. En regardant avec horreur tous nos défauts de caractère, nous jurons de conquérir l'ego et de devenir meilleur, des personnes plus spirituelles.

Ta valeur n'est pas établie en enseignant ni en apprenant. Ta valeur est établie par Dieu. Aussi longtemps que tu contestes cela, tout ce que tu fais te fera peur, en particulier toute situation qui se prête à la croyance en la supériorité et l'infériorité-
T-4.1.7:1-3.

L'ego se frotte les mains en jubilant pendant que nous prenons le long sentier de luttes envers nos péchés récemment découverts. La culpabilité qui résulte de nos échecs deviendra une riche source de «nourriture» pour l'ego pour un bon bout de temps à venir. Nous ne voyons pas facilement non plus que notre combat pour devenir «bon» n'est seulement qu'une réaction à la culpabilité que nous ressentons pour s'être apparemment séparés de notre Père au Ciel. Mais la séparation est une illusion, nous sommes simplement endormis au Ciel. Il n'y a aucun besoin pour le sacrifice, la souffrance ou la rédemption. Tout ce qui est requis est un désir de s'éveiller et de laisser le rêve derrière.

D'énormes efforts sont déployés pour tenter de rendre saint ce qui est haï et méprisé. Il n'est pas nécessaire non plus de passer toute une vie en contemplation et en longues périodes de méditation visant au détachement du corps. Toutes ces tentatives réussiront à la fin à cause de leur but. Or les moyens sont fastidieux et prennent  énormément de temps, car tous se tournent vers le futur pour la délivrance d'un état présent d'indignité et d'insuffisance.  T-18.VII;4.8-11, p.416.

Le soi spirituel que nous essayons de cultiver ne se sentira jamais adéquat parce qu'il sera toujours l'ego, mais maintenant portant des vêtements spirituels. Nous sommes destinés à souffrir d'un manque d'estime de soi jusqu'à ce que nous réalisions que ce que nous sommes en train de créer est faux. Comment pouvons-nous possiblement apporter une amélioration à notre soi Christique? Tout n'a été qu'un voyage d'arrogance sans espoir.

Ne t'efforce pas pour acquérir de la spiritualité. Si tu le fais, tu la bloqueras.
Elle sera empêchée de venir dans ta vie.
Cela est la chose la plus difficile à apprendre pour la plupart des gens,
de ne pas se mettre dans leur propre chemin.
Elle est déjà tienne et l'a toujours été.
Relaxe, sois calme et tu verras ce que je veux dire.
Elle ne t'a jamais laissé. Ton esprit avec toutes ses interminables
demandes, t'a tenu au loin de cette clarté.
Raynond Karczewki


Peut-on regarder nos efforts spirituels et en rire?
Peut-on apprendre à ne pas prendre l'ego sérieusement, ce qui signifie ne plus essayer de le changer – le nôtre ou celui d'un autre?
Peut-on arrêter d'essayer d'être bon et simplement relaxer dans une conscience sans jugement de ce que notre esprit est capable de faire?
Sommes-nous consentants à nous dire, «Je ne suis plus en charge de mon cheminement spirituel. Je ne sais rien.
S.v.p. enseigne-moi»?

Sommes-nous prêts à nous éveiller du rêve de séparation, lequel contient aussi l'abandon de notre attachement aux parties de notre rêve qui nous donnent de la satisfaction?
Si nous le pouvons, le Cours nous promet la paix de Dieu. Si nous ne sommes pas prêts, il nous conseille de ne pas nous battre contre nous-mêmes. T-30.1.1;6-8, p.671.

Les parties les plus heureuses du rêve nous appellent encore à demeurer endormis. Ceci n'est pas une faute, simplement une erreur douloureuse que font la plupart de nous. Un jour, nous nous fatiguerons de tous les rêves et laisserons finalement aller la main de l'ego. Dans ce cas, la lumière du Pur-esprit sera autorisée à rayonner dans notre esprit, l'ego disparaîtra et nous nous éveillerons à notre foyer au Ciel, lequel nous n'avons jamais quitté.

L'acceptation de l'Expiation (se réveiller du rêve) par chacun n'est qu'une affaire de temps. Cela peut paraître contredire la libre volonté parce que la décision finale est inévitable, mais il n'en est rien. Tu peux temporiser et tu es capable d'une énorme procrastination, mais tu ne peux pas quitter entièrement ton Créateur, Qui a fixé des limites à ton aptitude à mal créer. Une volonté emprisonnée engendre une situation qui, à l'extrême, devient tout à fait intolérable. La tolérance à la douleur peut être grande, mais elle n'est pas sans limite. Tôt ou tard chacun finit par reconnaître, même très vaguement, qu'il doit y avoir une meilleure voie. En s'affirmant, cette re-connaissance devient un tournant. T-2.III.3:1-7, p.23.



V- DIALOGUE SUR « JE N'AI PAS BESOIN DE FAIRE QUOI QUE CE SOIT»

Il y a une section importante mais souvent très mal comprise dans Un Cours en Miracles qui a pour titre: «Je n'ai pas besoin de faire quoi que ce soit» (T-18.VII)

 Q. Connaissez-vous l'origine de ce passage dans Un Cours en Miracles?

R. Ce passage n'était pas dans le Cours au début. C'était un message de la part de Jésus à Helen en ce qui regarde la résolution d'un problème inexistant. Helen demeurait au 16e étage dans un bloc appartements à N.Y et elle craignait la grève des opérateurs d'ascenseurs.  Elle avait peur d'avoir une attaque cardiaque en montant les escaliers et d’être séparée de son mari. Elle avait décidé de demeurer dans un hôtel tout près de là pour une semaine avant d’avoir réalisé que la menace de grève avait déjà disparu avant de commencer.  Jésus lui a fait remarquer qu'elle aurait dû faire appel à lui pour la réponse et non à la sienne qui était mal adaptée à un problème inexistant. Elle n'avait rien à faire.
(Tiré de «Absence from Felicity» par Kenneth Wapnick)

Q. Ne rien faire signifie-t’il que je peux m'asseoir et relaxer à partir de maintenant?

R. Votre ego aimerait que vous voyiez ce passage comme une excuse pour la paresse, la passivité et l'inactivé spirituelle.
Voici comment le Cours définit ne rien faire:
Ne rien faire, c'est se reposer et préparer un lieu en soi où l'activité du corps cesse d'exiger de l'attention. C'est en ce lieu que vient le Saint-Esprit et c'est là qu'Il demeure.
T-18.VII.7:7-8 (p.417)

Faire une place à l'intérieur de vous pour le Saint-Esprit est le parcours de pardon du Cours. Pour être guidé par le Saint-Esprit et pouvoir entendre Sa voix, l'esprit doit être tranquille.
Vous ne pouvez entendre sa voix si votre esprit est rempli de jugements, que ce soit envers vous-même ou les autres. Pardonnez n'est pas facile. Cela demande de la vigilance, de la conscience et la reconnaissance que le problème est dans votre esprit et non dans le monde.  Ceci n'arrive pas en flânant dans le lit toute la journée mais dans la «salle de classe» des relations.

Q. O.K. mais peut-être que je n'ai pas à faire beaucoup d'activité durant la journée?

R. Lorsque que le Cours précise que vous n'avez rien à faire, il veut dire que nous permettons à Jésus ou au Saint-Esprit d’agir à notre place. Nous ne faisons plus les choses de nous-même mais nous permettons à l'Esprit de travailler à travers nous. Je n'ai rien à faire ne signifie pas que vous ne ferez rien. Ceci pourrait résulter dans une vie très active mais puisque vous n'êtes pas celui qui faites, vous ne vous sentez désormais plus fatigué. Au lieu de travailler à partir de l'énergie d'ego, votre force vient d'une source plus haute. Vous ne ferez plus les choses à partir de la culpabilité et vous ne serez plus pressé. Vous allez perdre le sens d'urgence dans ce que vous faites.

Q. Je trouve difficile de croire que si peu me soit demandé. J'ai certainement à poursuivre une tâche de valeur dans la vie comme aider les pauvres ou guérir les malades?

R. Ceci peut être votre parcours de pardon dans la vie, mais faites attention de ne pas devenir attaché aux résultats. Si votre paix est dépendante des résultats de vos efforts, vous saurez que l'ego a pris le contrôle et non le Saint-Esprit.

N'importe quoi en ce monde que tu crois bon et valable et digne d'effort peut te blesser, et le fera. Non pas que cela ait le pouvoir de blesser, mais simplement parce que tu as nié que ce n'est qu'une illusion et l'as rendu réel. T-26.VI.1:1-2 (p.593)

Q. Tout cela me semble un peu égoïste. Il est certain que le Saint-Esprit a besoin de mon aide pour faire de ceci un meilleur monde?

R. Le seul but que le Saint-Esprit voit pour ce monde, c'est qu'il est une salle de classe pour nous guérir.

La seule responsabilité de l'enseignant de Dieu est d'accepter l'Expiation pour lui-même. Expiation signifie correction ou le défaire des erreurs. Une fois que cela a été accompli, l'enseignant de Dieu devient un faiseur de miracles par définition. M-18.4:5-7 (p.50)

En premier, le travail consiste à se guérir soi-même, ce qui permettra alors au Saint-Esprit de guider nos vies en nous faisant devenir un phare de lumière et d'amour dans le monde. Nous ne serons plus désormais poussés à arranger les choses dans le monde: notre seule présence apportera la guérison où elle est nécessaire.
Cela ne veut pas dire d’être parfaits avant de pouvoir aider. Notre travail se fait peut-être déjà dans des professions d'aide. Cependant, nous réalisons que c'est dans ce travail que nous pouvons apprendre à nous guérir en apprenant à déposer nos ego de côté et inviter le Saint-Esprit à travailler à travers nous.

Q. Mais il est certain que je vais devoir continuer ma recherche spirituelle ainsi que méditer et  contempler.  Et ensuite, il y a toutes mes fautes que j'ai à combattre.

R. Chercher implique qu'il y a quelque chose de caché.

Pourquoi attendre le Ciel? Ceux qui cherchent la lumière se couvrent simplement les yeux. La lumière est en eux maintenant. L'illumination n'est qu'une re-connaissance et pas du tout un changement. Livre d'Exercices- Leçon 188. (p.369)

Nous avons été créés parfait comme Christ. Le Christ est caché par des voiles de jugement qui peuvent être enlevés par le pardon.

Le Cours ne vise pas à enseigner la signification de l'amour, car cela est au-delà de ce qui peut s'enseigner. Toutefois, il vise à enlever les blocages qui empêchent de prendre conscience de la présence de l'amour, qui est ton héritage naturel. T-in. 1:6-7

Le Livre d'Exercices contient certains exercices méditatifs, mais ils ne sont pas l'aspect principal du Cours. Le pardon de nos relations est l'enseignement principal du Cours avec le Saint-Esprit ou Jésus pour guide.

Le pardon ….est calme, et tranquillement ne fait rien. Il regarde simplement, attend et ne juge pas. Le Livre d'Exercices, Deuxième partie, 1.4. (p.418)

La méditation, la contemplation et la lutte contre le péché sont des chemins, mais Jésus nous met en garde en disant qu'ils sont longs et ennuyeux.

D'énormes efforts sont déployés pour tenter de rendre saint ce qui est haï et méprisé. Il n'est pas nécessaire non plus de passer toute une vie en contemplation et en longues périodes de méditation visant au détachement du corps. Toutes ces tentatives réussiront à la fin à cause de leur but. Or les moyens sont fastidieux et prennent énormément de temps, car tous se tournent vers le futur pour la délivrance d'un état présent d'indignité et d'insuffisance. T-18.VII.4:8-11 (p.416)

Q. Et si nous trouvions notre chemin de retour vers Dieu? Je dois être responsable de la recherche.

R. Jésus nous dit que si nous croyons être des corps et bien, nous sommes insensés. Ceci fait de la plupart de nous des déments et comment est-ce qu'un fou peut connaître quelque chose d'importance à part le chemin de retour vers Dieu?

N'est-ce pas Lui Qui connaît la voie vers toi? Tu n'as pas besoin de connaître la voie vers Lui. Demande et reçois. Mais n'exige rien et n'indique pas la route à Dieu par laquelle Il devrait t'apparaître. Livre d’Exercices 189, par.8, (page372).

Nous nous faisons dire que nos cheminements sont hautement individualisés et donc requièrent la guidance du Saint-Esprit.  Par la pratique de nos leçons quotidiennes de pardon nous nous ouvrons de plus en plus à Sa guidance et ainsi Il va nous diriger à la maison.

Q. J'ai encore besoin de planifier. C'est certainement correct, n'est-ce-pas?

R. Cela dépend de qui fait les plans.

Un esprit guéri ne planifie pas. Il ne fait qu'exécuter les plans qu'il reçoit en écoutant la Sagesse qui n'est pas la sienne. Il attend jusqu'à ce qu'il ait apprit ce qui devrait être fait, et puis il procède à son exécution.
Il ne dépend pas de lui-même pour quoi que ce soit autre que sa capacité à remplir les plans qui lui sont  assignés.  Il est en sécurité dans la certitude que les obstacles ne peuvent entraver son progrès dans l'accomplissement de tout but qui sert le grand plan établi pour le bien de chacun.

Lorsque des plans sont nécessaires, ils seront donnés au bon moment et au bon endroit. Il nous est demandé de nous enlever du siège du conducteur, de diminuer la fonction du mental qui essaie de tout classer et de simplement suivre les plans d'une source plus élevée.

J. Krisnamurti a dit que seules les personnes confuses prennent des décisions, car il n'y a qu'une seule action pertinente à chaque moment donné. L'ego ne peut le savoir, mais le Saint-Esprit Lui, le sait.

Q. vous semblez dire que je ne connais rien qui ait de la valeur et que je devrais abandonner tous mes efforts pour m'améliorer?

R. Qui essayez-vous d'améliorer? Si le Christ à l'intérieur de vous est déjà parfait, il ne reste que votre ego à améliorer. Si votre ego est particulièrement dysfonctionnel et que vous ne pouvez pas survivre facilement, alors quelque travail pour donner plus de confiance à votre ego serait nécessaire. Cependant, si vous pouvez survivre d'une façon satisfaisante, pourquoi alors essayer d'améliorer votre ego? Cela ne fera certainement que retarder le temps d'éveil à la grandeur de votre réalité spirituelle?

Nous nous sommes efforcés à penser que nous sommes des corps et leur accordant une grande importance. La plupart de notre temps est consacré à satisfaire leurs désirs, à les protéger et les faire sentir confortables. Jésus réfère à notre corps comme au héros du rêve.

Faire quoi que ce soit implique le corps. Et si tu reconnais que tu n'as pas besoin de faire quoi que ce soit, tu as retiré de ton esprit la valeur du corps.  Voilà la porte rapide et ouverte par laquelle tu passes outre des siècles d'efforts et que tu échappes du temps. T-18.VII.7:1-3

Q. il ne semble pas que j’aie beaucoup à faire. Je me fais dire que je ne sais rien et que mes efforts retardent mon éveil. Je commence à trouver tout cela personnellement insultant!

R. Si cela peut te réconforter, Jésus est d'accord avec toi!

Il t'est difficile d'accepter l'idée que tu as si peu à donner, pour recevoir tant.  Et il est très dur pour toi de te rendre compte que ce n'est pas une insulte personnelle que si ta contribution et celle du Saint-Esprit sont si extrêmement disproportionnées. Tu es encore convaincu que ta compréhension est une puissante contribution à la vérité, et qu'elle en fait ce qu'elle est. Nous avons pourtant insisté que tu n'as pas besoin de rien comprendre. Le salut est facile parce qu'il ne demande rien que tu ne puisses donner maintenant.             T-18.IV.7:3-7 (p.408)

Le Cours  précise que tout ce qui est requis de nous n'est qu'un petit consentement. Pas un gros, ce qui pourrait être vu par l'ego comme une invitation pour commencer à offrir ses solutions (qui sont conçues pour ne jamais fonctionner) Une petite bonne volonté signifie reconnaître que les problèmes se situent dans notre esprit et non dans le monde, que nous pouvons les voir différemment et trouver la paix. Et ceci se produira une fois que nous aurons invité Jésus à nous aider. Dit simplement, une petite bonne volonté signifie regarder nos esprits sans jugement.

Tu n'as pas à chercher la réalité. C'est elle qui te cherchera et te trouvera quand tu rempliras ses conditions. (La paix à travers le pardon) … tu as si peu à faire parce que ta petite partie est si puissante qu'elle t'apportera le tout. Accepte, donc, ta petite partie, et laisse le tout être à toi. T-8.IX.2:4 5,9,10 (p.169)

Q. Je suppose qu'on me demande d'être plus humble et d’avouer combien peu de choses importantes je connais. Je commence à ressentir la possibilité de déposer un grand fardeau. Quel soulagement se sera d'abandonner l'idée de toujours être responsable! Je commence à réaliser que mon esprit est un outil serviable dans les mains du Saint-Esprit, mais une arme dans les mains de mon ego. Un dernier conseil?

R. Finissons à partir de la section du Cours dont vous avez posé la question en premier;

Gagne du temps pour moi par cette seule préparation, et exerce-toi à ne faire rien d'autre. «Je n'ai pas besoin de faire quoi que ce soit» est une affirmation d'allégeance, une loyauté véritablement indivisée. Crois-le un seul instant et tu accompliras davantage qu'il est donné à un siècle de contemplation ou de lutte contre la tentation. T-18.VII.6:6-8 (p.416)

Si tu as assez d'humilité, si tu es heureux de te rendre à un pouvoir plus grand que ta logique et ta raison et que tu peux laisser le corps perdre son importance dominante dans ta vie, Jésus t'offre une voie facile vers la paix et la joie.




W-COMMENT PUIS-JE ENTENDRE MA GUIDANCE INTÉRIEURE?


Qu’est le Saint-Esprit ?

Cet article est la continuation du thème commencé dans le dernier bulletin. Dans «Un Cours en Miracles» la guidance intérieure est référée comme étant la communication du Saint-Esprit vers nous. Kenneth Wapnick dans son index du glossaire pour «Un Cours en Miracles» nous donne la définition suivante du Saint-Esprit ;

La troisième personne de la Trinité  Qui est métaphoriquement décrite dans le Cours comme la Réponse de Dieu à la séparation; le Lien de Communication entre Dieu et Ses Fils séparés, Celui qui réduit le fossé entre l’Esprit du Christ et notre esprit divisé ;la mémoire de Dieu et de son Fils que nous avons apportées dans notre rêve ; Celui qui voit nos illusions (perception) nous dirigeant à travers elles vers la vérité (connaissance) ; la Voix pour Dieu Qui parle pour Lui et notre Soi réel, nous rappelant l’Identité que nous avons oubliée ; aussi mentionné comme un Pont, un Soutien, un Guide, un Médiateur, Enseignant et Traducteur.

Le Cours est écrit sur différents niveaux. Parfois le Saint-Esprit est décrit comme un ami qui nous réconforte et Qui semble presqu’humain. En d’autres endroits Il est décrit d’une façon beaucoup plus abstraite.

(Le Saint-Esprit) Il est l’appel au retour dont Dieu a béni l’esprit de Ses Fils séparés…… (Il) est la Réponse de Dieu à la séparation ; le moyen par lequel l’Expiation guérit…..Le principe de l’Expiation et la séparation ont commencé en même temps. Quand l'ego a été fait, Dieu a place dans l’esprit l’Appel à la  joie. T-5.II.2.

Le principe de L’Expiation signifie que rien n’est arrivé. Nous sommes encore au Ciel rêvant à la séparation. (T-10.I.2:1). La fonction du Saint-Esprit est de nous éveiller de ce rêve et non de faire du rêve un meilleur endroit en résolvant ici nos problèmes de tous les jours.

Ce que ne fait pas le Saint-Esprit.

Le Saint-Esprit ne se soucie pas de la forme, n’étant conscient que de la signification.
T-9.I.10:4
Porter l’illusion à la vérité, ou l'ego à Dieu, c’est la seule fonction du Saint-Esprit.
T-14.IX.1:4

Dans la Bible, et tel que mentionné dans le Cours, nous retrouvons l’histoire de l’enfant prodigue. Quittant la maison de son père (Ciel) en quête de quelque chose de plus (ce monde) il aboutit finalement découragé dans une porcherie. Il aurait été tentant pour lui de prier le Saint-Esprit pour qu’Il améliore son sort. Il pourrait demander certaines choses qui rendraient la porcherie plus confortable et divertissante.
Si le Saint-Esprit accorderait de tels souhaits, ce qui est impossible, alors il ne ferait que retarder le joyeux retour du fils à la maison du père. Ceci est un exemple de vouloir essayer d’apporter la vérité dans l’illusion et de la réparer. Le Cours déclare que la seule prière significative consiste à apprendre le pardon. (T-3.V.6:3) car nous découvrirons alors que nous avons tout reçu et que demander pour des choses ne fait que renforcer notre sens de manque.


Toi dont l’esprit est enténébré de doute et de culpabilité, souviens-toi de ceci: Il t’a donné le Saint-Esprit, et Lui a donné pour mission d’enlever tout doute et toute trace de culpabilité que Son cher Fils s’est lui-même imposés. T-13.XI.5:1

Le passage plus haut met de l’emphase sur un Dieu aimant Qui n’a aucun désir de passer un jugement sur Son seul Fils qui est simplement tombé endormi et qui vit des cauchemars.
La seule tâche du Saint-Esprit est de diriger gentiment le Fils prodigue vers sa demeure.

Le Saint-Esprit ne fait pas de distinction entre les rêves. Il les dissipe simplement. T-6.V.4:4

Aucun sacrifice n’est requis.

Le Saint-Esprit te dirigera uniquement pour t’éviter la douleur. T-7.X.3:1

Aucun sacrifice n’est compris lorsque nous poursuivons la direction du Saint-Esprit sauf le sacrifice de nos illusions. L'ego nous conseillera que les choses ne feront que s’aggraver si nous suivons Sa guidance et que nous devrions mieux nous fier à notre expérience dans la vie afin de prendre des décisions.

(Le Saint-Esprit) ne te prendra rien tant que tu en auras quelque besoin. T-13.VII.12:5

Nous craignons particulièrement d’avoir à abandonner notre relation, travail ou façon de vivre. Le Cours souligne que cela est rarement demandé. Au lieu, on nous recommande plutôt de changer nos perceptions du monde.


Qu’est-ce qui nous est demandé ?

Le Saint-Esprit ne demande de toi que ceci : apporte-Lui chaque secret que tu Lui as fermé. Ouvre-Lui chaque porte et invite-Le à entrer dans les ténèbres pour les dissiper. A ta requête, Il entre avec joie. Il porte la lumière aux ténèbres si tu Lui ouvres les ténèbres.
T-14.VIII.6:1-4

Notre travail consiste à bien vouloir tout regarder dans nos esprits sans jugement. Apporter toutes nos pensées sombres à la conscience du Saint-Esprit peut les dissiper. Nous ne pouvons pas les guérir, seul le Saint-Esprit le peut. Si nous les gardons cachées la guérison devient impossible.

C’est difficile ou inconfortable de faire face à la noirceur en nous lorsque notre ego se presse à entrer pour juger ce que nous trouvons. Jésus nous demande de sourire gentiment à nos trouvailles. Elles ne sont que des cauchemars et non des péchés. Si nous pouvions endommager le Christ en nous, ce serait alors un péché. Cependant, notre nature Christique est éternelle, parfaite et inchangée, il est donc impossible d’être transformé en aucune façon.

Ne laisse aucune trace de douleur cachée à Sa lumière (du Saint-Esprit), et cherche avec soin dans ton esprit toutes les pensées que tu pourrais craindre de découvrir. . T-13.III.7:5

Il (le Saint-Esprit) ne peut dissiper ce que tu gardes caché, car tu ne le Lui as pas offert et Il ne peut pas te le prendre. T-12.II.9:8


Comment puis-je savoir que c’est le Saint-Esprit qui me parle?

La Voix du Saint-Esprit ne commande pas, parce qu’Elle est incapable d’arrogance.
T-5.II.7:1

Il est utile d’imaginer le Saint-Esprit comme étant un phare à l’intérieur de notre esprit, prêt à entourer chaque problème de sa lumière directrice et nous montrer comment être paisible. Les phares ne font rien - ils rayonnent tout simplement. C’est à nous d’en profiter. Les phares ne commandent pas au bateau de changer sa route vers des eaux plus sécuritaires et ne punissent pas non plus ces capitaines de bateaux qui les ignorent.
C’est l'ego qui commande et insiste pour que nous suivions son avis et nous prévient des conséquences effrayantes qui s’ensuivraient suite à notre désobéissance à lui obéir.

Elle n’exige pas, parce qu’Elle ne cherche pas à contrôler. T-5.II.7:2

L'ego chercher toujours à vaincre au dépends de quelqu'un d’autre. Sa devise est tue ou fais-toi tuer. Le Saint-Esprit veut une situation gagnante sur tous les fronts où chacun bénéficie de Ses conseils. Le Saint-Esprit n’exigera jamais que nous suivions Son avis tandis que l'ego le fera toujours.

Elle (Sa Voix) ne vainc pas, parce qu’Elle n’attaque pas. T-5.II.7:3

L'ego croit que nous devions nous battre pour avoir ce que nous voulons et ainsi renforce nos propres sentiments d’insuffisance. Le Saint-Esprit n’attaque pas parce que la vérité n’a besoin d’aucune défense, seulement les illusions. Plus forte est l’illusion, plus grande est la défense de l'ego.

Elle ne fait que rappeler. Elle est irrésistible uniquement à cause de ce qu’Elle te rappelle. T-5.II.7:4-5

Ceci est le réel pouvoir du Saint-Esprit – le pouvoir de nous rappeler qui nous sommes vraiment, le Christ. Une fois que cette mémoire commence à revenir, nous rirons de l’idée que l’attaque puisse nous apporter ce que nous voulons. L'ego compte sur les disputes et la persuasion pour atteindre ses fins.

Elle rappelle à ton esprit l’autre voie, toujours plus quiète même parmi le tumulte que tu peux faire. T-5.II.7:6

Peu importe l’intensité de nos contrariétés, le Saint-Esprit se tient comme un rappel silencieux d’une autre façon d’être.

La voix pour Dieu est toujours quiète, parce qu’Elle parle de paix. T-5.II.7:7

Au contraire, l'ego est bruyant et insistant. Si nous l’écoutons, il noiera la voix du Saint-Esprit.

La guidance peut se manifester de différentes façons – une connaissance calme, une intuition, une voix intérieure (rare), un rêve, un livre, par le biais d’une conversation etc.

Lorsqu’en premier nous commençons à nous tourner vers l’intérieur pour écouter la guidance du Saint-Esprit, il peut sembler difficile de l’entendre. L'ego se vêtira comme le Saint-Esprit et nous donnera les réponses que nous voulons entendre. Nous ne pourrons pas savoir à ce moment-là si c’est vraiment le Saint-Esprit et non l'ego. Nous avons besoin de  beaucoup de pratique pour reconnaître la vraie voix et nous avons donc besoin d’être patient et doux avec nous-même car autrement l'ego reviendra par la porte arrière et nous jugera d’être un pauvre étudiant du Cours. C’est seulement l'ego qui applique de la pression pour faire les choses correctement.

Le but du Cours est la paix intérieure. Nous devons alors demander pour la guidance qui nous apportera la paix. Plus tard en l’observant, nous saurons si notre décision nous amène plus près de la paix ou si elle nous en éloigne. Bien sûr, certaines directives peuvent initialement nous diriger vers plus de défis dans notre vie, par exemple, si nous nous sentons guidé à quitter nos relations.

Il n’est nul besoin de demander au Saint-Esprit de parler plus fort. A l’instance de ceci, devenez conscient de la voix de jugement et d’attaque de l'ego qui disent qu’il est préférable d’avoir raison que d’être heureux (T-29.VII.1:9). Justifier notre colère nous empêche d’entendre le Saint-Esprit dont la guidance pourrait par le fait même nous conseiller.

«Tu ne hais jamais ton frère pour ses péchés, mais seulement pour les tiens.» T-31.III.1:5

Vouloir avoir raison, c’est déclarer notre préférence à écouter l'ego plutôt que le Saint-Esprit. Lorsque la voix de l'ego devient plus tranquille par la pratique du pardon, nous pouvons commencer à entendre plus clairement la voix du Saint-Esprit.

Certains pièges dans la recherche de la direction.

Au début, nous nous duperons nous-même plusieurs fois en recevant les réponses que nos ego veulent que nous entendions.
Quand Helen Schucman demandait des choses spécifiques comme les dates de décès de ses amis, elle se trompait toujours dans les réponses qu’elle recevait.

Il est  possible même en ce monde de n’entendre que cette  Voix et aucune autre. Cela demande un effort et un grand désir d’apprendre. C’est la dernière leçon que j’ai apprise, et les Fils de Dieu sont aussi égaux comme apprenants qu’ils le sont comme Fils. T-5.II.3:9-11

Lorsque nous demandons à être guidé, il est difficile d’être ouvert à toute réponse. Au lieu de cela nous sommes tentés d’offrir au Saint-Esprit notre choix de réponses dans lesquelles Il peut choisir. Cependant, si la bonne réponse ne se trouve pas parmi ces choix, aucune guidance juste ne sera disponible.
St-Jean de la Croix (16e siècle) était très familier semble-il, avec les illusions des gens autour de sa guidance :

«Et je suis horrifié de ce qui se produit en ces jours - à savoir, lorsque qu’une âme ayant un sou d’expérience méditative, si elle est consciente de certaines locutions (voix) de cette sorte en certains états de recollection, elle les baptisent toutes instantanément comme venant de Dieu…
Ceci se produit très fréquemment, et plusieurs personnes en sont grandement déçues, pensant avoir atteint un haut degré de prière et qu’elles reçoivent des communications venant de Dieu. Dès lors, soit qu’elles écrivent le tout ou s’arrangent pour que ce soit écrit, et cela revient à n’être rien, et d’avoir la substance d’aucune vertu, et cela ne leur sert qu’à encourager leur vanité.»

Nous sommes tentés de vouloir recevoir la guidance qui soutient notre spécialisme, les désirs du monde et l’individualité.
Nous devons prendre garde de nous sentir enthousiastes quand nous pensons avoir reçu des directives.
La plupart du temps, nous entendons ce que nous voulons entendre. La vraie guidance arrive sans un grand déploiement – c’est une connaissance tranquille de ce que nous devons faire.
Méfiez-vous des signes. Je peux me sentir «guidé» à aller en Indes pour rechercher un sage enseignant croyant que cela résoudra tous mes problèmes. En fait, je me sens assez excité par la possibilité. Je vois alors une photo de l’Inde et je le prends comme confirmation de mes directives.  L'ego recherchera ces signes pour renforcer sa guidance envers nous.

S’efforcer d’être plus spirituel est un autre blocage à l’écoute. L'ego revient en charge. Mais nous ne connaissons pas le chemin vers Dieu, Il le sait. Notre travail consiste à pratiquer le pardon quotidien, l’éveil se produira alors de lui-même.

Être pratique

Demander au Saint-Esprit de décider pour toi, c’est simplement accepter ton véritable héritage. Cela signifie-t-il que tu ne peux rien dire sans Le consulter? Bien sûr que non !
Cela ne serait guère pratique, et c’est du pratique que ce cours se soucie le plus. M-29.5

C’est un autre piège de penser que nous ne pouvons prendre aucune décision sans avoir demandé au Saint-Esprit au préalable.

Si tu as pris l’habitude de demander de l’aide quand et où tu le peux, tu peux avoir confiance en ce que la sagesse te sera donnée quand tu en auras besoin. M-29.5:8

Le Cours nous assure que si nous avons besoin de plans, ils nous seront donnés au moment propice. Il n’y a donc aucune nécessité de nous inquiéter pour le futur. Jésus dit que nous avons été bien mal enseignés et que nous avons besoin de démissionner comme notre propre enseignant. (T-12.V.8:3). Il nous dit aussi savoir que nous trouvons cela personnellement insultant lorsque nous nous faisons dire ne rien connaître de vraie valeur et que cela retardera notre progrès jusqu’à ce que l’humilité commence à poindre dans nos esprits.

Si nos journées sont dédiées à la paix, à la gentillesse et au pardon, nous ouvrons la porte à être dirigé bien calmement par le Saint-Esprit à travers tous les défis de la vie. On nous demande d’avoir «un petit consentement» à laisser derrière notre désir de contrôler tout ce qui arrive dans nos vies, d’arrêter de tenir la main de l'ego et au lieu de prendre celle du Saint-Esprit ou de Jésus.

Si tu es désireux de renoncer au rôle de gardien de ton système de pensée et de m’en ouvrir l’accès, je le corrigerai avec beaucoup de douceur et te ramènerai à Dieu. T4.I.4:7



X- LES ORIGINES DU COURS
Le Cours vint suite à une réponse d’un appel à l’aide de deux personnes, Dr. Helen Schucman et Dr. William Thetford, professeurs de psychologie médicale au Collège des Médecins et Chirurgiens de l’Université Columbia dans la ville de New York.

Ils travaillaient ensemble dans un environnement prestigieux et hautement académique. Leur relation était difficile, chacun blâmant l’autre pour leur manque de paix.  Un jour, à la surprise d’Helen, Bill annonça : «Il doit y avoir une autre voie»  en laquelle ils pourraient établir un rapport l’un avec l’autre. Helen se mit d’accord avec lui pour trouver cette meilleure voie. Ceci est un exemple de ce que le Cours pourrait appeler un «Instant Saint» où, au lieu de chercher à se séparer de quelqu'un d’autre, une décision est prise pour s’unir dans un but commun. Presque aussitôt, Helen commença à connaître une conscience plus élevée, des rêves hautement symboliques et d’étranges images qui durèrent  trois mois et qui précédaient l’écriture actuelle du Cours. Elle commença aussi à entendre une voix intérieure, qu’elle savait être Jésus. Ceci fut un plus grand choc pour Helen qui se décrivait comme étant de croyance athée. Durant Octobre 1965 Jésus dit à Helen, «Ceci est un Cours En Miracles, s.v.p. prends des notes». Helen décrivait cette voix ainsi;

Elle ne produisait aucun son mais elle semblait me donner une sorte de dictée intérieure rapide que je pris dans un carnet de sténographie. L’écriture ne fut jamais automatique. Elle pouvait être interrompue à n’importe quel moment et reprise plus tard.                   (Préface d’«Un Cours en Miracles»)
Helen prenait ce que la voix disait et le lendemain, avant s
a journée de travail, Bill tapait le tout à la machine. Ce processus dura sept années jusqu’à la publication du Cours en 1976.

Le contenu du Cours:

Le Cours consiste en trois livres : un  Texte de 718 pages, un Livre d’exercices pour étudiants de 506 pages et un Manuel pour enseignants de 94 pages, le tout arrangé dans un format d’auto-apprentissage.  Le Texte expose le système de pensée du Cours et est en grande partie théorique. Les concepts qui y sont contenus sont appliqués de façon pratique à travers les 365 leçons du Livre d’Exercices, soit une pour chaque jour de l’année. Le Manuel des Enseignants fournit des réponses à quelques-unes des questions les plus susceptibles d’être posées par un étudiant.

Deux suppléments au Cours furent publiés par la suite : Psychotherapy: Purpose, Process and Practice et The Song of Prayer. Ils ne sont pas encore traduits officiellement en langue française.

Ce que le dit  Cours:

Le Cours dit bien clairement qu’il n’est pas la seule voie spirituelle que nous devrions suivre-
Il y a plusieurs milliers d’autres formes, qui ont toutes le même résultat. (M.1.4:2).

Bien que n’importe qui puisse en tirer un bénéfice, il ne plaira pas à tous. Il est écrit à un niveau très intellectuel et pour la plupart de nous, il requiert une vie entière d’étude et de pratique patientes.
Plusieurs termes chrétiens sont utilisés et il contient plus de 700 références à la Bible. Cependant, le Cours se sert de ces termes avec des implications complètement différentes. Nous ne sommes pas dépeint comme des pécheurs, des créatures coupables qui ont déplu à Dieu et méritent par le fait même une punition jusqu’à ce nous nous nous sacrifions et expions pour nos péchés. La nature spirituelle informe est accentuée. Par ce sentier de pardon, Jésus cherche à nous  éveiller à cette vérité à notre sujet.

Le contexte chrétien du Cours pose souvent un problème pour les étudiants. Le Cours prétend que nous ne sommes jamais contrariés par ce que nous percevons dans le monde mais seulement par le contenu non pardonné de notre esprit que le monde nous reflète. De cette façon, nous pouvons même nous servir du langage du Cours pour nous aider avec le pardon.
Un problème similaire existe souvent pour les étudiants en ce qui concerne Jésus comme étant l’auteur du Cours. Comme il dit de lui-même :

Je suis constamment perçu comme un enseignant qu’il faut soit exalter soit rejeter, mais je n’accepte pour moi-même ni l’une ni l’autre de ces perceptions…D’amères idoles ont été faites de lui, qui ne voulait être qu’un frère pour le monde. Pardonne-lui tes illusions et vois quel frère aimant il serait pour toi. (T-4.I.6:7, C-5.5:7-8)  
                                                                                     
Encore ici, on nous donne une opportunité de voir ce que le symbole de Jésus nous reflète. Pour ceux qui désirent explorer ceci plus en profondeur, veuillez regarder mon article intitulé Pardonner à Jésus sur mon site web. (www.acfip.org).

Le Cours est écrit à deux niveaux – celui métaphysique et celui pratique. Au niveau  métaphysique, il enquête sur ce qui est vrai et sur ce qui est illusoire. La citation suivante est tirée du niveau métaphysique du Cours.

Tu ne demeures pas ici, mais dans l’éternité. Tu ne voyages qu’en rêves, alors que tu es chez toi en sécurité. (T-13.VII.17:6-7)

Les enseignements pratiques du Cours cherchent à nous éveiller à la réalité contenue dans cet énoncé.
Jésus nous enseigne que cet univers n’est pas notre vraie demeure. Ce qui est vrai est éternel, ce qui signifie qu’il n’est jamais né. Tout ce qui a un commencement doit avoir une fin et par le fait même est irréel. Autant Dieu est éternel, autant doivent l’être Ses créations. Ses créations existent hors du temps et de l’espace et par le fait même ne peuvent être menacés par le changement ou la mort. Ce que nous prenons tout le temps par erreur comme de vrais changements et que la mort peut frapper à tout moment. Le Cours résume cela à la première page du Texte:

Rien de réel ne peut être menacé.                                                                                 
Rien d’irréel n’existe.                                                                                                            
En cela réside la paix de Dieu. (T-introduction.2:2-4)

Notre vraie réalité est réellement éternelle, immuable, un esprit parfait sans forme en unité complète avec Dieu. Ce que Dieu n’a pas créé n’existe pas, sauf dans un rêve. Contrairement notre monde en est un de forme, limité par le temps, change continuellement et est loin d’être parfait.  Dieu n’aurait donc pu faire cet univers physique ni connaître son existence. Ce que nous prenons pour la réalité, ce monde de temps et d’espace, est réellement un rêve duquel le pardon va nous éveiller. Sa seule valeur consiste à être une salle de classe de pardon.

Bien sûr, le monde ne semble pas être un rêve pour la plupart de nous. Mais d’ailleurs, nos rêves d’hier soir semblaient aussi réels lorsque nous les rêvions. Pourquoi le Cours fait-il allusion à l’univers comme étant un rêve ? La symbolique de l’histoire d’Adam et Ève dans l’Ancien Testament peut nous aider ici. Ils étaient heureux dans le jardin (Ciel) jusqu’à ce que surgisse l’idée que peut-être les choses pourraient être meilleures s’ils mangeaient du fruit défendu. Dans le Cours, le fruit est décrit comme la pensée de séparation et s’applique à l'ego. Etre séparés de Dieu tout en continuant à faire nos propres choses est impossible. Mais d’en rêver ne l’est pas. Dans notre désir d’autonomie et d’individualité, le Cours dit que nous sommes tombés endormis afin que nos souhaits puissent devenir réalité dans nos rêves.

Nous apportons dans ce rêve des pensées terrifiantes de ce que nous avons fait à notre créateur. La croyance d’avoir détrôné Dieu et volé Son pouvoir nous a laissés avec une forte pensée d’avoir péché. Cette pensée doit nous laisser avec un sentiment de culpabilité et nous nous attendons à ce qu’une juste punition de Dieu s’ensuive. Ceci est décrit dans la Genèse comme l’instant où Dieu a pris d’assaut le jardin d’Eden en cherchant dans un buisson les deux désobéissants qui essayaient de se cacher de Son châtiment. Se voyant pris, ils ont fait appel aux conseils de leur ego afin de savoir comment traiter cette situation. Comme d’habitude, l’avis de l'ego est de nier et de projeter. «Ce n’est pas de ma faute» proteste Adam» «C’est Ève qui m’a tentée». « Mais, j’ai été influencée par le serpent» proteste Ève. C’est l’amour qui «fait tourner» le Ciel mais dans notre monde de rêve, c’est devenu la culpabilité.

Maintenant, «nous ne voyageons qu’en rêves» oubliant d’être en «sécurité à la maison». Nous semblons avoir eu ce que nous voulions – la séparation en échange de l’unité de Dieu et de Sa création, ce que le Cours appelle le Christ, et que nous sommes tous. Le Christ partage l’amour et la majesté de Dieu car il n’y a que parfaite unité au Ciel. Le Ciel ne peut être compris par nous qui ne peuvent connaître que le temps et l’espace, il doit être vécu.

Dans ce rêve, nous nous efforçons d’être heureux, tout en croyant qu’avec assez de temps et d’opportunité le monde nous fournira ce que nous voulons. Nous nous disons : «Si seulement je peux trouver le bon partenaire, gagner assez d’argent, maintenir ma santé, vivre longtemps, avoir du succès dans mon travail, etc., alors je serai heureux». Même si toutes les conditions sont remplies il y aura toujours à l’arrière de nos esprits une vague peur qu’une de ces situations puisse facilement changer.

Le marché de la bourse peut s’effondrer, notre partenaire devenir malade, la guerre pourrait se déclarer et ainsi de suite.  Nous semblons préférer toute cette incertitude à l’honnêteté de se dire : «Je me suis trompé. Il ne peut jamais y avoir de paix durable ici. Peut-être y a-t-il une autre façon de voir cela.» (T-30.I.12). Et comme le Fils prodigue, à la fin toutes choses vivantes décideront de retourner à leur Père aimant dans le Ciel.

Le monde que nous semblons avoir fabriqué est fondé sur le meurtre. Nous croyons, dans notre inconscience, avoir été obligé de tuer Dieu pour prendre Son pouvoir afin de fabriqué notre monde. Cette pensée se manifeste maintenant ici dans notre rêve par la croyance d’avoir besoin de tuer quelque chose d’autre pour continuer à vivre et nous mettons beaucoup de temps à nous protéger ainsi que nos plus jeunes pour empêcher qu’ils soient tués à leur tour.

Lors du siècle dernier, 100 million de gens sont morts dans des guerres et beaucoup plus furent blessés, violés et torturés. Nous pouvons nous déclarés végétariens, mais c’est encore une autre forme de vie qui doit toujours mourir pour que nous puissions continuer. Au contraire du Ciel (où aucun besoin n’existe) notre monde en est un de pénurie où nous nous battons pour posséder les ressources. Nous devons nous poser la question : «Se pourrait-il qu’un Dieu aimant ait créé un tel monde ?» (T-13.in.3) P.253

Le pardon est «l’autre façon» qui cherche doucement à nous éveiller de notre cauchemar de séparation et de meurtre et à nous retourner à la conscience de notre vraie demeure au Ciel. Ce rêve semble si réel que sans aide nous ne pourrions jamais nous réveiller. Quand la séparation d’avec Dieu a semblé se produire (elle n’est jamais arrivée en réalité) nous avons apporté avec nous dans le rêve une mémoire de Dieu (pour emprunter une phrase du Dr. Kenneth Wapnick) que nous ne pouvions jamais oublier. Dans ce livre, je fais allusion au Saint-Esprit comme étant notre guide intérieur.

Le Saint-Esprit est décrit comme le Lien de Communication restant entre Dieu et Ses Fils  séparés. Pour remplir cette fonction particulière, le Saint-Esprit a assumé une double fonction. Il connaît parce qu’Il fait partie de Dieu ; Il perçoit parce qu’Il a été envoyé pour sauver l’humanité. (C-6.3:1-3)

Le Saint-Esprit connaît la vérité de notre unité avec Dieu mais reconnaît aussi nos illusions afin de pouvoir nous enseigner comment les oublier. Jésus est la manifestation du Saint-Esprit et est toujours présent pour nous aider avec nos leçons de pardon si nous l’invitons à entrer. Ayant transcendé son ego, Jésus possède une patience infinie et il demeurera avec nous jusqu'à la fin des temps pour nous aider tous à nous éveiller.

Après l’apparente séparation d’avec Dieu, nos esprits se divisèrent en trois parties, l'ego, le Saint-Esprit, et le Fils de Dieu endormi qui doit décider à laquelle de ces deux voix devoir prêter son écoute.

Malgré que le Saint-Esprit soit toujours présent dans nos esprits et prêt à nous enseigner une autre façon de regarder le monde, nous craignons de Lui demander de l’aide. Nous croyons avoir réussi à quitter Dieu et ce faisant avoir brisé le Ciel et nous être sauvés dans notre monde auto-fabriqué où Il ne peut nous trouver. Avoir le représentant de Dieu dans notre esprit, la Voix pour Dieu, est très terrifiant et nous préférons nous tourner vers notre ego pour de l’aide. «Après tout, le Saint-Esprit ne travaille t-il pas pour Dieu, nous exclamons-nous et si nous nous tournons vers Lui pour de l’aide Il nous punira pour nos péchés.»

Sans l’aide du Saint-Esprit nous sommes vraiment perdus et il ne nous reste que les conseils de l'ego. L'ego est une pensée que nous avons fabriquée et, comme toute création, veut vivre. Les conseils qu’il nous offre ne sont que pour assurer sa propre survie. Pour échapper à nos affreux sentiments de culpabilité qui ont suivi la séparation, il nous conseille de nier le problème et de le projeter sur le monde.  Jusqu’à ce que nous apprenions une autre façon, nous sommes condamnés à répéter nos erreurs. Ceci renforce notre culpabilité, laquelle à son tour maintient le système de pensée de l'ego. La «nourriture» de l'ego est la culpabilité et le fait de suivre ses conseils nous mènera toujours à créer plus de culpabilité.

Bien que nous semblions avoir atteint le but de la séparation et de l’individualité, nous sommes laissés à ressentir qu’il y a quelque chose de manquant dans nos vies, nous ne nous sentons plus complets. Le Saint-Esprit nous dirait que ce qui manque est l’unité avec toute vie et Dieu. Mais craignant cette Voix, nous n’avons plus qu’à nous tourner vers le système de pensée de l'ego.

L'ego nous dit qu’il y a quelque chose qui manque en nous et que la seule façon de la trouver et de regarder dans le monde. Nous essayons de remplir le trou sans fond en nous-mêmes en plongeant dans le travail, la bouffe, la boisson, le sexe, les divertissements et par-dessus tout en «tombant en amour». Une autre personne ou un objet devient maintenant notre substitut pour Dieu – ce que le Cours décrit comme une «relation particulière amoureuse». Aussi longtemps que chaque personne comble les besoins de l’autre, le couple demeure satisfait pour un certain temps. Mais aussitôt qu’il y en a un qui brise ce marchandage, l’ancien sentiment de vide surgit. La porte qui se trouve sur la souffrance intérieure s’ouvre de nouveau et nous essayons désespérément de la fermer. Notre ego nous conseillera d’attaquer l’autre dans l’espoir qu’il/elle deviendra assez coupable pour changer son comportement. Si ceci échoue, la relation risque de se terminer et une autre sera recherchée pour la remplacer.

Dans ces moments difficiles, nous pourrions aussi faire appel au pardon au lieu de l’attaque.
Le conflit que nous éprouvons nous semblera beaucoup trop familier. Nous pouvons nous demander: «il y a peut-être une autre façon de regarder cette situation. Que puis-je perdre en essayant ?» (Leçon 33) C’est une invitation à apporter le pouvoir du Saint-Esprit dans nos esprits. Notre partenaire peut se transformer d’un ennemi à un sauveur en devenant un miroir pour notre culpabilité. La relation est maintenant transformée dans l’objectif d’une relation sainte où la vérité et le pardon prennent la première place plutôt que les besoins de l'ego. Il n’est pas nécessaire que l’autre soit d’accord car c’est notre changement de perception qui nous apportera la paix. La relation peut se terminer mais le pardon qui sera appris nous amènera un pas de plus vers la paix.

Nous n’avons pas à apprendre au sujet de l’amour, de la vérité et de la joie car c’est ce qui nous a été donné de toute éternité et n’attend que notre accueil. (T-13.VII.9) Ce que nous devons faire est d’enlever les blocages à cette conscience et cela revient au rôle du pardon. Notre monde en est un où la perception gouverne. (Ceci est inconnu au Ciel – dans l’unité parfaite il n’y a rien à percevoir.) Notre besoin consiste à corriger notre perception avec l’aide du Saint-Esprit ou de Jésus.

Ce que nous pensons est ce que nous percevons. Croyant la séparation réelle, c’est exactement ce que nous percevrons autour de nous. Mais quand nous nous éveillons du rêve et que nous réalisons que tout est un, nous pouvons seulement tout percevoir comme faisant partie de nous-même. Attaquer quelqu'un d’autre sera donc impossible parce cela semblera à taper sur ses propres pieds.  Chacun ici perçoit un monde différent parce qu’il n’y pas deux personnes qui pensent exactement de la même façon.  Nous pouvons l’observer en nous-même lorsque nous changeons d’humeur. Lorsque nous sommes heureux le monde paraît être un plus bel endroit que lorsque nous sommes affligés.
Le pardon nous enseigne que le monde ne fait que refléter nos pensées et par le fait même il est donc inutile d’essayer de changer le monde afin de nous rendre heureux. Comme je l’ai cité au préalable :

La projection fait la perception. Le monde que tu vois, c’est ce que tu lui as donné et rien de plus. Mais bien que ce ne soit pas plus, ce n’est pas moins. Par conséquent, pour toi il est important. C’est le témoin de ton état d’esprit, l’image extérieure d’une condition intérieure. Ce qu’un homme pense, il le perçoit. Par conséquent, ne cherche pas à changer le monde, mais choisis de changer ton esprit au sujet du monde. (T-21.in.1:1-7)

Bien sûr, nous avons tous nos préférences en ce qui a trait aux vêtements, climat, nourriture, etc., ce qui est normalement relié à nos conditionnements. Il n’y a rien de mal à cela. Cependant, comprendre que nos perceptions du monde sont le miroir de notre état d’esprit est le chemin vers la paix et la joie durables. Nous avons maintenant le pouvoir avec l’aide du Saint-Esprit, de changer notre esprit au sujet du monde. Nous réalisons qu’il est idiot de blâmer les gens et les circonstances pour notre tristesse. Rien ni personne n’a ce pouvoir sur nous. Jusqu’à ce que le voyions, nous sommes forcés de défendre le monde que nous avons fait en nous servant de défenses et d’attaque. Beaucoup de travail est nécessaire pour soutenir nos illusions à notre sujet. Si nous sommes investis à être une victime, nous sommes forcés de voir un monde peuplé de persécuteurs qui ne demandent qu’à s’en prendre à nous. Notre perception du monde devient hautement sélective, filtrant ce qui ne soutient pas nos croyances et choisissant ce qui les renforce. La vie devient maintenant une prophétie d’épanouissement personnel.

Le pardon est un processus où nous commençons à apprendre nos erreurs perceptuelles et décidons souhaiter voir les choses différemment. Tout en corrigeant nos perceptions, nous commençons à défaire les blocages que nous avons créés et la vraie perception ou vision spirituelle commence à apparaître dans nos esprits. Le monde que nous avons déjà vu comme étant un endroit hostile et prêt à nous attaquer ne faisait que refléter notre propre croyance que l’attaque nous obtiendra ce que nous voulons. Quand nous pensons que la colère pourrait nous obtenir quelque chose de valeur, nous croyons aussi que les autres penseront de même. Cela résulte dans un sentiment d’insécurité car maintenant nous nous attendons à être attaqués. Voilà pourquoi Jésus nous demande d’enseigner ce que nous voulons apprendre. (T-6.I.6.)

Le pardon de cette fausse perception transforme immédiatement le monde dans lequel nous vivons. Maintenant, lorsque les autres nous attaquent nous pouvons voir qu’ils pensent comme nous l’avons déjà fait et ne réalisent pas qu’ils renforcent vraiment leur propre sens de vulnérabilité. Notre nouvelle perception est changée en un appel pour notre aide.        (T-12.I.5). Ils n’en sont probablement pas conscients, ce qui n’a pas d’importance, mais nous sommes maintenant conscients de ce que nous faisons, ayant pardonné ce comportement en nous-même. Souhaitant renforcer l’amour que nous sentons grandir en nous, nous sommes heureux d’étendre notre amour à ceux qui nous attaquent.

Nous ignorons d’avance la forme de comportement qui se manifestera, car ce que nous avons appris était sous la direction du Saint-Esprit vers lequel nous sommes en train d’apprendre à nous tourner de plus en plus. Si nous sommes jugé ou attaqué par quelqu'un d’autre, nous pourrions être guidé à dire quelque chose, demeurer silencieux, nous éloigner – la réponse aimante et appropriée sera offerte si nous sommes ouvert à notre guide intérieur.

Pour l'ego, le corps est sa demeure. Ce qu’il a l’air, ce que les autres en pensent devient d’importance primordiale. Quand il est malade ou souffre, il nous est facile de nous concentrer sur l’apparente réalité du monde. Le Saint-Esprit semble maintenant être un menteur lorsque nous disons : «Ne me dis pas que ce monde est irréel, je souffre!». Mais le corps ne possède pas d’esprit par lui-même. Il doit se faire dire par le Fils de Dieu endormi ce qu’il doit ressentir, quand il doit naître et mourir, d’être malade ou en santé. Ayant l'ego comme guide nous jouons le jeu de faire de notre corps notre réalité. Une fois que nous changeons notre allégeance au Saint-Esprit, les fonctions du corps changeront. Le corps est maintenant perçu comme un outil aimant de communication au lieu d’une arme d’attaque. Cela produira aussi des gains en vitalité et en santé. Le but du corps changera, non plus vu comme qui nous pensons être. Au lieu de cela, il devient un véhicule dans lequel nous pouvons apprendre nos leçons à l’intérieur de nos salles de classes quotidiennes de pardon.

Le temps que prendra ce voyage de retour à la maison, dépend entièrement de nous. Toutes les réponses à tous nos problèmes, existent dans ce moment présent, attendant seulement d’être acceptés. Le Saint-Esprit voit le temps comme une illusion que nous avons faite car sans le temps, nous ne pourrions avoir de monde séparé. L'ego compte sur ses expériences passées pour essayer de résoudre les problèmes du moment et il échoue toujours. Les réponses du Saint-Esprit à nos problèmes sont comme des cadeaux qui attendent d’être développés et reçus. Nous n’avons pas à les gagner, souffrir ou prier pour les recevoir, mais simplement les vouloir de tout notre cœur. Le Saint-Esprit n’ira jamais contre notre libre arbitre mais arrivera instantanément s’Il est complètement bienvenu. (T-13.III.9). Mais pendant que nous pensons savoir mieux et faisons confiance aux conseils de notre ego, les cadeaux doivent attendre pour le jour où nous sommes prêt à les accepter. Ces cadeaux ne sont que différentes formes de pardon ajustés parfaitement pour convenir à la complexité de nos problèmes. Avec le temps, nous apprenons que Sa façon fonctionne et nous nous tournerons de plus en plus vers Lui pour de l’aide.

En marchant pas à pas sur le sentier du pardon, on nous mènera gentiment et doucement de nos cauchemars jusqu’aux rêves heureux de pardon. (T-13.VII.9). Le monde déjà vu comme étant sombre et menaçant commencera à être perçu différemment. Les anciens ennemis sont maintenant perçus comme des sauveurs nous ayant offert une chance de pardonner ce que nous avions projeté sur eux. Nos journées deviennent consacrées à trouver la paix par le pardon. N’étant plus perçus comme notre identité et servant un but sacré, nos corps gagnent de la vitalité. Quand toutes nos leçons sont finalement apprises nous percevront le Christ dans toutes choses vivantes. Nous réalisons qu’il n’y a rien à pardonner car ce que Dieu à créé est parfait et ne nécessite aucun pardon. De plus, ayant laissé notre ego derrière il ne reste plus rien de non guéri à projeter et par le fait même plus rien à pardonner.

Avec le pardon complet, nous entrons dans ce que le Cours appelle «le Monde Réel». C’est encore ce monde, mais vu différemment. Nous marchons maintenant en paix. Ayant trouvé le Christ à l’intérieur de notre propre esprit, il est devenu impossible de voir autre chose en ce monde. Les gens sont perçus soit comme donnant de l’amour ou en demandant.          (T-2.II.1) Ce qui est le jugement du Saint-Esprit et il devient aussi le nôtre. Que le corps vive ou meure n’est pas important. Le temps sera connu pour le déposer, comme tout le reste est connu. Le choix a disparu pour être remplacé par une certitude intérieure et le besoin pour le pardon est terminé.


Y- UN CŒUR PLEIN ET UN ESPRIT VIDE

Le titre de cet article vient d’un livre de J. Krisnamurti.

Il n’y a pas de chemin vers la vérité, elle doit venir de vous. La vérité peut venir vers vous seulement lorsque votre esprit et votre cœur sont simples, clairs, et qu’il y a de l’amour dans votre cœur ; non pas si votre cœur est rempli des choses de l’esprit… ceci signifie que vous devez vous dépouiller de toutes ces choses et permette à la vérité de naître ; et elle peut seulement venir quand l’esprit est vide, quand l’esprit cesse de créer. Elle arrivera alors sans votre invitation. Elle arrivera alors à votre insu et aussi rapidement que le vent. Elle vient obscurément et non lorsque vous surveillez, en la voulant. Elle est là aussi soudainement que la lumière solaire, aussi pure que la nuit ; mais pour la recevoir, le cœur doit être plein et l’esprit vide. Vous avez maintenant l’esprit plein et le cœur vide.

Tiré du livre The Book of Life: Daily Meditations with J. Krisnamurti
(Traduction libre de Stella Pilon) 

Cette citation contient une aide importante sur notre sentier d’éveil spirituel et je  l’explorerai dans cet article. Une analogie qu’on trouve dans d’autres chemins spirituels a rapport avec le vol d’un oiseau. Il ne peut voler sans deux ailes. De même nous devons cultiver nos qualités de cœur tout en calmant nos esprits. Si un oiseau n’avait qu’une aile, peut-être qu’il volerait en rond – voilà quelque chose pour nous faire réfléchir!

Il y a une histoire qui illustre bien le besoin pour la gentillesse autant que pour la perspicacité. Un jour, la gentillesse et la perspicacité marchent ensemble le long du bord d’une rivière quand soudainement un bébé qui flottait vient à passer près d’elles. La gentillesse sauta immédiatement dans l’eau et sauva l’enfant. Elles continuèrent à marcher jusqu’à ce qu’un second bébé passe à côté d’elles. Encore, la gentillesse sauta encore et sauva l’enfant. Aussitôt que la gentillesse et la perspicacité avaient commencé à discuter de ces événements étranges, un troisième enfant se présenta. A cet instant, la perspicacité courut le long de la rivière. «Où vas-tu ?» demanda la gentillesse. «Je vais voir qui passe son temps à les lancer dans la rivière» répliqua la perspicacité.

Une histoire racontée par Ramana Maharshi illustre aussi le besoin pour l’équilibre. Un gourou célèbre était particulièrement doué pour calmer son esprit durant de longues périodes. Il possédait l’habileté de demeurer sans pensées durant plusieurs jours à la fois. Un jour il annonça à ses disciples qu’il s’en allait en transe pour assez longtemps et il ordonna que de l’eau lui soit apportée. Cependant, avant qu’un de ses disciples puisse revenir de la rivière il était déjà en méditation profonde. Pendant que les jours passèrent, ses disciples devinrent ennuyés et commencèrent à le quitter. Eventuellement, ils le quittèrent tous. Un jour, quelques semaines plus tard le gourou revint de son état sans pensée et s’exclama avec indignation : «Où est mon eau»

Il est possible de réaliser des états de pensée agréables en méditation, mais jusqu’à ce que les jugements et doléances sous-jacents que nous emportons ne sont pas révélés et pardonnés, l’esprit bruyant reviendra aussitôt que nos méditations ont cessé. Il y a donc une valeur à commencer la journée avec Dieu. Le Cours le recommande dans la section du Manuel pour Enseignants «Comment l’enseignant de Dieu devrait-il passer sa journée ?» (M-16). Débuter la journée de cette façon nous aide à rencontrer notre premier défi de pardon, lequel se produit habituellement assez vite après que la méditation est terminée.

Quand j’avais 16 ans, ma perception personnelle et celle du monde changèrent de façon spectaculaire. C’est comme si j’avais enlevé mes lunettes teintées de rose et que je voyais clairement ma nature et celle du monde. J’étais choqué de voir combien peu d’amour se trouvait en moi ainsi que dans mon monde. Chacun semblait être enfermé dans ses propres intérêts personnels. Les gens disaient tomber en amour mais je voyais clairement qu’ils tombaient dans les besoins.  Aussi longtemps que ces besoins étaient rencontrés ils demeuraient «en amour», autrement ils se séparaient. Plusieurs années plus tard je me mis à lire au sujet de ces dynamiques dans «Un Cours en Miracles». Pendant que Jésus les décrivaient dans des détails horrifiants il était assez clair qu’il n’avait aucun jugement envers l'ego et sa dynamique. Cependant ma conscience d’adolescent et mon discernement n’étaient pas trempés de gentillesse et de compassion et je grandis amer et cynique avec le monde. C’est un exemple de ce que le Cours appelle «donner de la réalité à l’erreur». J’essayais de voler sur une seule aile à travers la vie et cela me rendait malheureux et isolé.
Chacun ici cherche le bonheur, habituellement dans la mauvaise direction, et j’avais alors perdu l’occasion d’étendre la gentillesse, la douceur et la compassion aux autres aussi bien qu’à moi-même. J’avais peut-être eu raison dans mes observations mais je n’étais certainement pas heureux comme souligne le Cours. (T-29.VII.1:9)

Ma religion est très simple
Ma religion est gentillesse
Le Dalaï Lama

Un esprit vide

Vide ton esprit de tout ce qu’il pense être vrai ou faux, ou bien ou mal, de toute pensée que le passé t’a enseignée, ni aucune croyance que tu as jamais apprise de quoi que ce soit. Oublie ce monde, oublie ce Cours, et viens les mains entièrement vides à ton Dieu.
(Leçon 189) p.372

Apprendre ce Cours requiert le désir de remettre en question chaque valeur que tu as. Pas une ne peut être gardée cachée et obscure, sinon elle compromet ton apprentissage. Aucune croyance n’est neutre.  (T-24.in.2:1-3) page 535 -

Le souvenir de Dieu vient à l‘esprit quiet. Il ne peut venir là où il y a conflit, car un esprit en guerre contre lui-même ne se souvient pas de l’éternelle douceur. (T-23.I.1)

L’identification avec nos pensées est très forte. Sans conscience et vigilance nous ne pourrons pas avoir la clairvoyance nécessaire pour briser la domination de la pensée. Une vigilance consciente mène au discernement. Quand un enfant est attiré en premier par la beauté de la flamme d’une chandelle il est ignorant des dangers. Il s’avance pour toucher la flamme et est surpris et affolé par la douleur qu’il ressent. Le discernement est immédiat. Il fait la connexion entre le feu et la douleur et ne répète pas le geste. Il ne se tourne pas vers sa mère en lui demandant de lire un livre sur la façon de ne pas toucher les flammes des chandelles.  Il ne s’inscrit pas à un atelier sur les dangers des chandelles. Il sait comment ne plus le répéter. C’est le pouvoir de la sagesse. Personne ne demande comment faire après avoir été éclairé. Voilà pourquoi tout sentier spirituel authentique souligne le besoin d’être conscient – se regarder sans jugement, ce que le Cours appellerait le pardon.

Le pardon….est calme, et tranquillement ne fait rien….il regarde simplement, attend et ne juge pas. (Livre d’Exercices p. 418)

Les personnes prises dans les questions de «Comment» peuvent aussi tomber dans le piège du jeu de «Oui mais» de l’esprit. Peu importe combien de «comment» leur sont donnés pour aider leurs problèmes elles sont peu disposées au changement et continuent à demander pour plus de «comment». Mais si elles éprouvent de la perspicacité suite à une vigilance consciente de leurs activités, les «comment» ne seront plus nécessaires. Elles ne répèteront simplement plus ce qui est douloureux.

Quand le discernement se développe, l’esprit devient naturellement plus calme et plus vide. Si vous voyez immédiatement le coût exorbitant à payer en paix pour tenir des jugements et des doléances, vous commencerez à les laisser tomber. Quand un espace commence à être créé dans l’esprit, la vérité trouve une place pour entrer et guider votre vie.

Tu n’as aucune idée de l’immense délivrance et de la paix profonde qui viennent d’une rencontre totalement dépourvue de jugement avec toi-même et avec tes frères. (T-3.VI.3:1)

Si seulement tu connaissais le but glorieux qui est au-delà du pardon, tu ne te cramponnerais pas à quelque pensée, aussi légère que paraisse sur elle la touche de mal. Car tu comprendrais comme il coûte cher de tenir quoi que ce soit que Dieu n’a pas donné dans les esprits qui peuvent diriger la main qui bénit, et conduire le Fils de Dieu à la maison de son Père. (T-29.V.6:1-2)

Réaliser combien peu de choses importantes nous connaissons mène la voie vers l’humilité. Oui, nous pouvons en connaître beaucoup au sujet du monde de séparation de l'ego ainsi que des façons de réussir ici mais que savons-nous au sujet d’une paix et d’une joie durables qui ne dépendent aucunement de ce monde? Lorsque nous débutons l’expérience de l’humilité, nous permettons à la présence du Saint-Esprit de nous guider hors de notre rêve de séparation et de retourner à la conscience de notre réalité spirituelle.

Tu ne connais pas la signification de quoi que ce soit que tu perçois. Il n’est pas une de tes pensées qui soit entièrement vraie. Reconnaître cela, c’est pour toi un solide début. Tu n’as pas été mal guidé; tu n’as pas accepté de guide du tout. Ton grand besoin est d’être instruit en perception, car tu ne comprends rien. Reconnais cela mais ne l’accepte pas, car comprendre est ton héritage. Les perceptions sont apprises, et tu n’es pas sans Enseignant. Or ton désir d’apprendre de Lui dépend de ton désir de remettre en question tout ce que tu as appris de toi-même, car toi qui as mal appris ne devrais pas être ton propre enseignant.
(T-11.VIII.3)

Si tu es désireux de renoncer au rôle de gardien de ton système de pensée et de m’en ouvrir l’accès, je le corrigerai avec beaucoup de douceur et te ramènerai à Dieu. (T4.I.4:7)

L’amour commence où la pensée se termine.
Maître Eckhart


Un cœur plein

Quand tu t’approches d’un frère, tu t’approches de moi; et quand tu t’éloignes de lui, tu m’éloignes de toi. Le salut est une entreprise qui repose sur la collaboration. Il ne peut pas être entrepris avec succès par ceux qui se désengagent de la Filialité, parce qu’ils se désengagent de moi. Dieu ne viendra à toi que lorsque tu Le donneras à tes frères.
(T-4.VI.8:1-4)

Ne me laisse pas penser que je peux trouver la voie vers Dieu, si j’ai la haine dans  le cœur. Ne me laisse pas tenter de blesser le Fils de Dieu, et penser que je peux connaître son Père ou mon Soi. (Lesson 246) p.433

Les deux citations ci-dessus soulignent la vérité que vous ne pouvez retourner à la paix en vous isolant des autres. Il se peut que vous puissiez réaliser un esprit vide en méditation mais si votre cœur n’est pas ouvert aux autres, si vous n’avez pas appris vos leçons de pardon, vous êtes qu’un oiseau possédant une seule aile.

Étendre la simple gentillesse, la douceur, la compassion et le pardon à vous-même et aux autres mène à un cœur plein. Leur pratique devient un mouvement dans la direction opposée de l'ego et défait ainsi la séparation en permettant à la mémoire de Dieu et de notre propre réalité de revenir.

L’essentiel, c’est que la gentillesse et la douceur envers tout le monde, sans regard à leur situation, devrait être notre principe directeur. Kenneth Wapnick (www.facim.org)

Le Cours ne nous demande pas d’aimer inconditionnellement. Essayer d’atteindre cet état ne ferait qu’augmenter notre niveau de culpabilité car il en résulterait un échec. L’amour vrai nous attend en haut de l’échelle spirituelle, lors de notre retour à la maison. Nous sommes soit capable ou non d’amour inconditionnel spontané comme Jésus. Il n’y a aucun effort impliqué car l’amour sera présent lorsque la fausse idée de séparation aura disparu. En attendant que ce merveilleux jour apparaisse, nous pouvons faire l’effort  d’offrir de la gentillesse et de la douceur au lieu de la colère et du jugement et nous avons le Saint-Esprit pour nous enseigner comment le faire. L’effort est requis jusqu’à ce que nous atteignions l’étape du non effort.

Le Saint-Esprit est en toi, dans un sens très littéral. C’est Sa Voix qui t’appelle à revenir là où tu étais auparavant et seras de nouveau. Il est possible même en ce monde de n’entendre que cette Voix et aucune autre. Cela demande un effort et un grand désir d’apprendre. C’est la leçon que j’ai apprise, et les Fils de Dieu sont aussi égaux comme apprenants qu’ils le sont comme Fils. (T-5.II.3.7-11)

À mesure que notre cœur grandit nous aurons besoin de la sagesse qu’apporte le fait d’être conscient. Un cœur ouvert veut seulement donner, mais un équilibre est nécessaire. Par exemple, un guérisseur qui ne peut dire non éprouvera éventuellement un épuisement. Le Saint-Esprit nous guidera vers ceux qui ont besoin de notre aide; Il est Celui qui choisit le miracle à exécuter ainsi que le bénéficiaire. Bien que qu’on puisse nous demander notre aide, le Saint-Esprit saura si nous sommes la meilleure personne pour aider ou qu’une autre serait préférable. Nous devons demeurer vigilant à entendre Ses directives à notre égard. L’humilité nous enseigne qu’Il est Celui qui sait mieux et nous Lui passons de plus en plus les décisions. À mesure que notre perspicacité grandit, nous réalisons «Je n’ai à besoin de faire quoi que ce soit» (T-18.VII) et nous Le laissons nous montrer le chemin.

Ta présente confiance en Lui est la défense qui promet un avenir imperturbé, sans trace de chagrin et plein d’une joie qui augmente constamment, tandis que cette vie devient un instant saint, fixé dans le temps mais tenant compte seulement de l’immortalité.
Leçon 135 – page 263


Z - Estime de soi et impeccabilité


Au début de leur jeunesse, plusieurs d’entre nous se sont fait dire de faire quelque chose d’eux-mêmes. Nous pouvons être encouragés à bien performer à l’école, au collège ou dans le domaine des sports. Parents et amis sont fiers de nous quand nous réussissons bien, spécialement si nous excellons dans nos études et nos activités.

En vieillissant, ce processus continue. Il s’est maintenant déplacé dans le domaine du travail. Nous sommes souvent encouragés à être ambitieux et à bien faire, ainsi qu’à nous hisser à des échelons plus haut dans notre travail. En commençant, ceci suggère que nous ne sommes pas parfaits. Autrement, pourquoi voudrions-nous essayer d’améliorer ce qui est déjà parfait?

Le monde nous évalue d’après notre apparence, de la façon dont nous performons, de l’accomplissement de nos corps et nos personnalités. Mais qu’arrive-t-il si notre véritable réalité est vraiment parfaite et que le monde s’est concentré entièrement au mauvais endroit en oubliant la réalité spirituelle de notre existence ?

Si nous sommes faits à l’image de Dieu, et que Dieu est parfait, éternel, esprit sans forme, nous aussi devons alors partager les mêmes attributs. Un créateur peut seulement créer comme lui-même. Pouvons-nous améliorer ce que Dieu a créé ?

Le salut requiert que tu acceptes une seule pensée : tu es tel que Dieu t’a créé et non ce que tu as fait de toi-même. Quel que soit le mal que tu penses avoir fait, tu es tel que Dieu t’a créé. Quelles que soient les erreurs que tu as faites, la vérité à ton sujet reste inchangée. La création est éternelle et inaltérable ton impeccabilité est garantie par Dieu. Tu es et seras à jamais exactement tel que tu fus créé. La lumière, la joie et la paix demeurent en toi parce que Dieu les a mises là.                                                                                                                               «Un Cours en Miracles». Leçon 93 

Si nous sommes éternellement parfaits, il n’y a aucun besoin de chercher à s’améliorer. Le faire n’est simplement que l’arrogance de l'ego, qui pense toujours mieux savoir.

Échappe aujourd’hui des chaînes que tu mets à ton esprit quand tu perçois le salut ici. Car ce que tu estimes, tu en fais une partie de toi tel que tu te perçois. Toutes les choses par lesquelles tu cherches à rehausser ta valeur à tes yeux, te limitent davantage, te cachent ta valeur, et ajoutent une autre barre à la porte menant à la véritable prise de conscience de ton Soi. Leçon 128.

Cette déclaration est vraiment très différente de celle que nous avons entendue venant du monde. Le Cours nous demande de ne pas nous améliorer, sinon ce sera une obstruction sur le chemin qui nous mène à la découverte de notre vraie réalité. Les tentatives pour s’améliorer vont vraiment augmenter le délai avant que nous puissions vraiment réaliser qui nous sommes. Alors, si nous sommes parfaits il n’y a aucun besoin de chercher une amélioration. La seule chose que nous pourrions chercher à améliorer est notre ego.

Chaque ego peut être modifié et les gens sont très intéressés à améliorer leur ego. On n’a qu’à se promener à travers nos librairies, en s’arrêtant sur la section Nouvel Âge et développement personnel, et y vous trouverez une profusion de livres qui vous offriront d’améliorer votre ego – pour le rendre plus puissant, moins craintif, plus efficace, pour être plus aimé, pour réussir, pour atteindre le pouvoir – les titres continuent sans fin. Et en attendant, l’acceptation de notre réalité spirituelle retarde à être accueillie. Pendant que nous cherchons à «améliorer» notre ego, elle doit attendre jusqu’à que nous voyons la fausseté de notre approche.

Lorsque que les enfants grandissent, ils ont besoin d’apprendre comment s’intégrer dans ce monde, leurs egos ont besoin de se développer car autrement ils deviendraient simplement autistiques et vivraient dans leur propre monde auto-créé. Au début de nos vies, il est normal et naturel pour l’ego de se développer afin que les enfants puissent s’intégrer dans la société, quitter la maison, aller travailler, gagner leur vie, etc.  Pour ceux qui se sont trouvés incapables de le faire, une occasion peut certainement se trouver pour le besoin de développer l'ego. Si vous vous voyez pris d’une grande frayeur juste en quittant la maison le matin, il est alors évident que vous avez besoin d’aide pour renforcer votre habileté à fonctionner dans la vie quotidienne. Cependant, si vous pouvez vivre votre vie de tous les jours d’une manière raisonnable, l'ego est alors suffisant.

Avec le temps, nous pourrons venir à nous lasser des valeurs matérielles de ce monde. Nous pourrons mettre en doute la valeur de l’ambition, essayant de nous hausser au sommet de notre emploi et commencer à explorer les valeurs spirituelles.
Mais d’autres pièges nous y attendent. Nous pouvons souhaiter bien paraître aux yeux des autres, en faisant du «bon travail», en devenant enseignants, guérisseurs, écrivain, en partant des centres, etc.  Ces choses n’ont a rien de mal en elles-mêmes ; nous devons plutôt regarder la motivation qui se cache derrière la volonté d’accomplir de ces choses. Voyons-nous ces activités comme faisant partie de nos propres chemins de pardon, et par conséquent pas spéciales d’aucune façon, ou bien est-ce que notre ego est devenu plus subtil dans son désir de reconnaissance et d’éloges. Avons-nous simplement échangé un ego matérialiste pour un ego «spirituel» ?

Ta valeur n’est pas établie en enseignant ni en apprenant. Ta valeur est établie par Dieu. Aussi longtemps que tu contestes cela, tout ce que tu fais te fera peur, en particulier toute situation qui se prête en la croyance en la supériorité et l’infériorité.
«Un Cours en Miracles» T-4.I.7, p. 58

Le Cours ne nous demande pas d’exécuter du travail de bienfaisance, d’aller guérir au loin, d’enseigner ou aider les pauvres, à moins que nous y soyons guidés par le Saint-Esprit et que ces fonctions soient nos classes de pardon. Le Cours ne donne aucune directive sur le comportement. Au lieu de cela, il nous demande pourquoi nous le faisons. C’est le but qui compte.  Notre seul but est de nous éveiller du rêve de séparation d’avec Dieu. La terre est notre salle de classe de pardon, rien de plus.

Le Cours continue :

…….Encore une fois – aucune de tes actions, rien de ce que tu penses, souhaite ou fais n’est nécessaire pour établir ta valeur. Ce point n’est pas discutable sauf dans le délire. Ton ego n’est jamais en jeu parce que Dieu ne l’a pas créé. Ton pur-esprit n’est jamais en jeu parce qu’Il l’a créé.
«Un Cours en Miracles» T-4.I.7.

Dans le texte du Cours il y a une section intitulée : «Je n’ai pas besoin de faire quoi que ce soit». Dans cette puissante section, on nous dit de mettre de côté l’importance de notre ego, et ainsi créer un espace dans notre esprit pour que le Saint-Esprit puisse y entrer. Il pourra alors nous guider et nous éveiller rapidement vers notre réalité spirituelle. Ne rien faire n’est pas d’être passif et paresseux mais de faire les choses avec l’Esprit comme guide et non avec l'ego.

Le travail que nous sommes guidés à faire peut en effet être vu par le monde comme étant du travail de bienfaisance, mais nous le voyons simplement comme une salle de classe de pardon. Le Cours nous rappelle :

Tu es tel que Dieu t’a créé. C’est folie que de croire toute autre chose que celle-là. Par cette seule pensée, chacun est rendu libre. Dans cette seule vérité, toutes les illusions ont disparu. Par ce seul fait, l’impeccabilité est proclamée comme faisant à jamais partie de toute chose, noyau central de son existence et garantie de son immortalité.
«Un Cours en Miracles» leçon 191

Ce passage suggère que l'ego n’existe pas. Ceci est la forme de pensée avec laquelle la plupart d’entre nous se sont identifiés toutes leurs vies et c’est la pensée qui demande à se réformer. L'ego existe dans un monde de rêve, et ainsi nous pouvons être induits en erreur en essayant de rendre notre rêve  meilleur. Mais le Cours nous rappelle que nous pouvons quitter le rêve, étant déjà parfaits. Il n’y a rien à faire pour nous améliorer parce que nous sommes encore tels que Dieu nous a créés.

Ton impeccabilité est garantie par Dieu. Maintes et maintes  fois, cela doit être répété, jusqu’à ce que ce soit accepté. C’est vrai. Ton impeccabilité est garantie par Dieu. Rien ne peut la toucher ni changer ce que Dieu a créé éternel. Le soi que tu as fait, mauvais et plein de péché, est in-signifiant. Ton impeccabilité est garantie par Dieu, et la lumière, la joie et la paix demeurent en toi.
«Un Cours en Miracles» Leçon 93

Alors ta vraie identité, et celle de toutes choses vivantes, ne peut être changée ni attaquée. Personne ne peut nous enlever notre paix, pas plus que le monde peut nous la donner. Nous sommes déjà la perfection, en attente d’être révélée et acceptée, lorsque nous serons prêts à le permettre. Pendant que nous cherchons à nous améliorer, à perfectionner notre image aux yeux des autres, nous retardons le moment de cette acceptation.
Seul l'ego peut être amélioré, non ce que Dieu a créé. Tellement puissante est cette illusion de séparation d’avec Dieu, tellement puissante notre croyance dans l'ego et notre désir de demeurer séparés, que nous devons accepter l’aide venant de l’extérieur de notre système de pensée erroné, en dehors de l’illusion où nous croyons être.

Jésus déclare dans le Cours que nous sommes insensés si nous croyons être des corps. Nous demeurons donc tous dans un asile de fous dont nous ne sommes pas normalement conscients. Nous demandons à d’autres personnes dans l’asile, qui sont aussi fous que nous, quoi faire pour devenir plus heureux. Il s’en trouve plusieurs à cet endroit pour nous le dire.

Ce dont nous avons grandement besoin c’est de l’aide, provenant en dehors de l’asile, de quelqu'un sain d’esprit qui pourrait entrer et nous indiquer une tout autre direction. Dans le Cours nous avons Jésus ou le Saint-Esprit comme guide, nous attendant jusqu’à la fin des temps pour nous éveiller du rêve, afin que nous puissions nous rappeler que nous sommes tels que Dieu nous a créés.

Si tu es désireux de renoncer au rôle de gardien de ton système de pensée et de m’en ouvrir l’accès, je le corrigerai avec beaucoup de douceur et te ramènerai à Dieu.
«Un Cours en Miracles» T4.I.4 :7

Nous disposons d’aide facilement disponible pour nous éveiller du rêve de séparation et pour rétablir notre réalité spirituelle dans notre conscience. Pensez seulement au temps que nous pourrions épargner lorsque nous abandonnons nos propres efforts erronés pour trouver la paix.

Quel soulagement que d’arrêter enfin de s’inquiéter au sujet de ce que les autres personnes pensent de nous. Ce n’est pas que nous arrêtons d’écouter ce qu’ils disent, car leurs réactions peuvent nous être utiles.  Mais maintenant, nous n’essayons plus de faire quelque chose de nous-mêmes. Maintenant nous nous permettons d’être guidés à la réalisation de qui nous sommes réellement, de ce que Dieu a créé.

Au fond de toi se trouve tout ce qui est parfait, prêt à rayonner à travers toi et jusque dans le monde.
«Un Cours en Miracles» Leçon 41