S. UN AUTRE MONDE NOUS ATTEND
T. LA RÉSISTANCE AU COURS
U-COMPOSER AVEC L'EGO
V- DIALOGUE SUR « JE N'AI PAS BESOIN DE FAIRE QUOI
QUE CE SOIT»
W-COMMENT PUIS-JE ENTENDRE MA GUIDANCE INTÉRIEURE?
X- LES ORIGINES DU COURS
Y- UN CŒUR PLEIN ET UN ESPRIT VIDE
Z- Estime de soi et impeccabilité
S. UN AUTRE MONDE NOUS ATTEND
Tu ne demeures pas ici, mais dans
l’éternité. Tu ne
voyages qu’en rêves, alors que tu es chez toi en
sécurité. T-13.VII.17:6-7
Cette
citation nous dit bien joliment que ce monde n’est pas notre
demeure. Il est inutile d’essayer de trouver la paix et la joie
constantes dans ce que le monde peut nous offrir. Comment un rêve
peut-il satisfaire ? La poursuite du plaisir apporte
automatiquement de la souffrance. Ce sont les deux côtés
de la même médaille. En premier, il se trouve la peur de
ne pas accéder à ce dont nous avons un besoin maladif. Si
jamais nous finissons par l’avoir, nous craindrons de le perdre ou de
nous fatiguer de notre récompense et nous recommencerons
à chercher de nouveau. C’est cette même recherche de
satisfaction qui nous bloque la prise de conscience que Dieu nous a
tout donné à notre création.
Le Cours nous explique que dans notre désir pour quelque
chose de différent, celui de jouer à être
Dieu et devenir des individus, nous avons eu à tomber endormis
au Ciel. Ce n’est que dans l’état de rêve que nous pouvons
parvenir à notre désir de séparation. Pour
maintenir l’illusion que nous avons vraiment atteint notre but de
séparation, nous devons fabriquer un rêve qui semble bien
solide. La section sur les Obstacles à la Paix dans le Texte
souligne combien nous sommes attachés au corps, à la
culpabilité, à la souffrance et à la mort car
ils semblent tous donner de la réalité à ce monde.
Un seul regard à ce que nous voyons dans les médias nous
montrera quelles sortes d’intérêts nous avons. Il n’y a
rien de mieux que la souffrance pour donner de la réalité
à ce monde et ce que le Cours affirme comme étant vrai
semble un mensonge. Nous poursuivons nos relations de «haine
particulière» (quelqu'un de choisi sur qui projeter notre
culpabilité) et «d’amour particulier» (relations
nécessaires utilisées comme substituts à l’amour
de Dieu) car ils sont notre meilleure sauvegarde contre le
réveil et le retour à la conscience de l’amour que Dieu a
pour nous, ce qui ébranlerait notre précieux rêve
d’individualité.
Tout ton temps se passe à
rêver. Tes rêves endormis
et tes rêves éveillés ont des formes
différentes, mais c’est tout. Leur contenu est le même. Ce
sont tes protestations contre la réalité et ton
idée fixe et insane de pouvoir la changer. Dans tes rêves
éveillés, la relation particulière occupe une
place particulière. C’est le moyen par lequel tu ne
t’éveilleras pas. De cela, tu ne t’éveilles pas. Et tant
que tu verras plus de valeur dans le sommeil que dans l’éveil,
tu n’en lâcheras pas prise. «Un Cours en
Miracles»T-403- T-18.II.5:12-20
Parfois quelque chose se produit pour secouer la réalité
de notre rêve collectif et habituellement il en résulte de
la peur. Je me rappelle avoir regardé un jeu à la
télévision qui attirait mon attention. Soudainement, une
partie de l’image se brisa et la figure de l’acteur qui parlait devint
une série de petits carrés. J’ai senti une peur me
traverser et me dire que ce que j’étais tellement
intentionné à regarder il y a un moment n’était
simplement qu’une illusion. J’enseignais l’électronique
auparavant et je comprenais comment les images sont affichées
sur un tube de rayon cathodique. Je connaissais aussi la
possibilité de voir se produire des distorsions comme celles que
j’avais vues. Mais rien de ces connaissances n’ont empêché
la petite vague de peur de me parcourir. Ce que je venais de me faire
rappeler, c’est que ce que j’avais pris pour la réalité
s’était dissous pour un moment. Je pouvais ressentir ne
pas vouloir que mon monde quotidien commence à s’ébranler
sur les bords, ni que l’illusion se révèle telle qu’elle
est. Quand nous commençons à nous éveiller
du rêve de séparation et qu’un nouveau monde devient
apparent, nos ego deviennent terrifiés. Ce qui devrait
être une expérience édifiante peut bien en devenir
une terrifiante. Jésus nous met en garde assez tôt dans
l’étude du Texte en nous disant :
Ceci est un Cours
d’entraînement de l’esprit. Tout apprentissage
comporte de l’attention et de l’étude à un certain
niveau. Certaines parties dans la suite de ce cours reposent
trop lourdement sur ces premières sections pour ne
pas en exiger une étude sérieuse. Tu en auras aussi
besoin comme préparation. Sans cela, il se pourrait que tu
deviennes beaucoup trop apeuré de ce qui doit venir pour en
faire un usage constructif. Toutefois, en étudiant ces
premières sections, tu commenceras à voir quelques-unes
des implications qui seront développées par la
suite. T-17-T-1.VII.4:1-6
Dans le film La Matrice on nous montre un monde après une guerre
entre humains et robots super intelligents et où ces derniers
sont les gagnants. Les robots ont encore besoins des humains pour
vivre, ils sont donc élevés dans des fermes et
gardés endormis. Les humains sont programmés dans un
rêve collectif et ne réalisent pas ce qui leur arrive. Le
rêve semble très réaliste et ils n’ont aucune
idée de leur état réel. Sauf quelques humains qui
cependant on réussi à s’éveiller et à
s’échapper de la ferme. Ces éveillés ont
trouvé une manière pour entrer dans le rêve
collectif de leurs semblables et leur offrir l’opportunité de
faire de même. Comme vous pouvez l’imaginer, ceux qui sont
endormis ont beaucoup de difficulté à croire l’histoire
de ceux qui sont éveillés et ne sont pas si certains que
cela vaille la peine de s’éveiller.
Jésus a pris le même rôle que les
éveillés de La Matrice. Il entre dans notre rêve
(lorsque nous l’invitons) et tente de nous enseigner que nous sommes
endormis et qu’un autre monde nous attend, ce que le Cours appelle le
Monde Réel. Il sait que nous serions pétrifiés si
nous nous éveillions tout d’un trait, bien que parfois nous le
demandions, et au lieu il nous mène graduellement hors des
cauchemars vers les rêves heureux de pardon jusqu’à ce que
finalement nous puissions nous éveiller à la perception
du Monde Réel. Nous sommes donc devenus des rêveurs
lucides où nous réalisons que ce que nous voyons est bien
un rêve dont le contenu ne peut nous blesser, ni devenir une
cause de peur, nous donner ou nous enlever la paix. Nous voyons chacun
dans le rêve par le jugement du Saint-Esprit soit comme
prolongeant l’amour ou en demandant. Le Monde Réel n’est pas le
Ciel mais son reflet ici dans le temps et l’espace.
La route devient très
différente à mesure que l’on
avance. Il ne serait pas possible non plus que toute la magnificence,
la grandeur de la scène et les horizons énormes qui
s’ouvrent devant nous au cours du voyage soient prédits
dès le début. Or même cela, dont la splendeur
atteint des sommets indescriptibles au fur et à mesure que
l’on avance, reste bien en deçà de tout ce qui attend
quand la route cesse et que le temps finit avec elle.
M-19.2:5-7- (p.51)
Comment pouvons-nous alors nous éveiller de nos présents
cauchemars vers la perception du Monde Réel ? Nous avons
seulement à le vouloir plus que tout. Et c’est ici que
réside le problème. Des parties de notre rêve
actuel sont vues comme indésirables et le deviennent de plus en
plus. Nous devenons progressivement désillusionnés de ce
que l'ego a à nous offrir malgré que nous l’ayons
déjà pourchassé avec beaucoup d’intention. Nous
commençons à voir augmenter de prix les cadeaux que le
monde nous offre – notre paix d’esprit. Mais certaines portions du
rêve ont encore de l’attrait et c’est celles que nous voulons
encore. Nous pouvons voir à travers les déceptions du
matérialisme, du statut, du pouvoir, de l’argent de l’ambition,
etc. mais encore pris au piège par d’autres attractions incluant
la soi-disant spirituelle. Il se peut que nous aspirions à
trouver une âme sœur spirituelle, pour paraître spirituel,
pour trouver la satisfaction dans la guérison et l’enseignement
aux autres. Mais comme le Cours nous met en garde :
N’importe quoi en ce monde que
tu crois bon et valable et digne
d’effort peut te blesser, et le fera. Non pas que cela ait le pouvoir
de blesser, mais simplement parce que tu as nié que ce n’est
qu’une illusion et l’as rendu réel. Et cela est réel pour
toi. Ce n’est pas rien. Et par sa réalité perçue
est entré le monde entier des illusions malades. T-593.
T-26.VI.1:1--5
Remarquez l’usage du mot «rien»! Tout rêve, aussi
saint puisse-t-il sembler, est encore un piège pour
empêcher de nous éveiller à qui nous sommes
vraiment – le Christ unique, l’esprit éternel sans forme qui
n’est jamais né et pour cette raison ne peut jamais mourir.
C’est la raison pour laquelle Jésus ne nous demande jamais de
poursuive quelque but dans le monde mais de nous réveiller du
rêve de séparation (ce que le Cours appelle accepter
l’expiation pour nous-mêmes). Tous les rêves doivent
finalement être abandonnés et l’illusion de sacrifice qui
accompagne ordinairement cette pensée doit être vue comme
un autre complot d’ego pour retarder notre réveil.
Tu ne peux pas faire certains
rêves et t’éveiller des
autres, car tu es soit endormi, soit éveillé et
rêver ne va qu’avec l’un des deux. Les rêves que tu penses
aimer te retiennent autant que ceux dans lesquels la peur est vue. Car
chaque rêve n’est qu’un rêve de peur, peu importe la forme
qu’il semble prendre. T-657-T-29.IV.1:7-8, T-658-T-29.IV.2:1-2,
Pour plusieurs d’entre nous en vieillissant, le monde a de moins en
moins à nous offrir et le message du Cours contient un attrait
grandissant. Mais il y a toujours quelques aspects du monde qui
retiennent notre attention et les laisser aller semble être un
sacrifice. Ceci est souligné dans la section du
Développement de la Confiance dans le Manuel des Enseignants.
Des six étapes pour gagner la confiance, quatre sont
décrites comme étant difficiles et sont
accompagnées de l’illusion de sacrifice qui
devient l’obstacle dominant à la réalisation de la
confiance. A la cinquième étape du développement
de la confiance, il nous est demandé de laisser aller cette
même individualité que nous affectionnons si hautement. La
perte du «je» est vue par l'ego comme un attentat de
suicide et notre résistance à cette étape est
énorme, une vraie nuit obscure de l’âme.
Le monde ne peut t’apprendre aucune image de toi à moins que tu
veuilles les apprendre. Un temps viendra où les images ne seront
plus, et tu verras que tu ne sais pas qui tu es. C’est à cet
esprit descellé et ouvert que la vérité retourne,
sans restriction et libéré. À l’endroit où
les concepts de soi ont été déposés, la
vérité est révélée exactement comme
elle l’est. Quand chaque concept a été soulevé au
doute et au questionnement, et reconnu comme ayant été
fabriqué sur aucune hypothèse qui se tiendrait dans la
lumière, dans ce cas la vérité est laissé
libre d’entrer dans son sanctuaire, fraîche et libre de
culpabilité.
Il n’est pas d’énoncé que le monde ait plus peur
d’entendre que celui-ci :
Je ne connais pas la chose que je
suis, et je ne sais donc pas ce que
je fais, où je suis, comment regarder le monde ni comment me
regarder moi-même. Or dans cette leçon naît le
salut. Et ce que tu es te parlera de Soi-même. T-709-
T-31.V.17:1-8
De plus en plus, le monde est simplement vu comme une salle de classe
de pardon. Un endroit où les relations de toutes sortes nous
reflètent ce qui n’est pas guéri dans nos esprits – le
seul endroit où le pardon soit nécessaire. Tout en
pratiquant nos leçons quotidiennes de pardon, notre sens
de séparation diminue doucement de même que notre
identité d’ego. L’attachement à demeurer un individu
séparé est le dernier rêve à laisser aller
avant de s’éveiller à la paix et la joie continuelle du
Monde Réel et, demandons-nous donc pourquoi nous retardons si
longtemps pour y entrer !
T. LA RÉSISTANCE AU COURS
Depuis le nombre d’années que j’enseigne «Un Cours en
Miracles» j’ai entendu parler de plusieurs comptes-rendus au
sujet de difficultés que des personnes ont eues en
étudiant le Cours. Ceci illustre la forte ambivalence que
plusieurs (tous?) étudiants rencontrent à étudier
et à mettre ses enseignements en pratique. Ceci comprend le
début de l’étude et ensuite le mettre de
côté et l’oublier, ainsi que lire les exercices et se
fâcher contre le livre (le détruire ou le mettre de
côté). Quelques étudiants essaient de changer le
Cours afin de le rendre plus acceptable à leur ego. Des exemples
seraient le déni (où certaines parties du Cours ne sont
pas énoncées, spécialement la
métaphysique,) lisant Jésus hors du Cours et
altérant son langage. D’autres étudiants peuvent devenir
préoccupés avec des questions telles que «Pourquoi
la séparation s’est-elle produite ?» oubliant que si nous
pratiquons nos leçons quotidiennes nous recevrons une
expérience qui répondra à tous nos
questionnements. (C-in.4:4-5).
Helen Schucman, qui a été le scribe du Cours, a aussi
démontré de fortes contradictions à écrire
le Cours et à pratiquer le pardon. Elle le décrit dans
son poème L’Étranger Lumineux :
Inconnu
à moi était mon Amour, car lorsqu’Il
vint
Je ne Le reconnu point. Et Il me sembla
n’être
Qu’un intrus qui venait perturber ma paix.
Je
ne vis pas les cadeaux qu'Il emportait, ni
entendis
Son doux appel. J'essayai de Le tenir au
dehors
Avec des verrous et des clefs qui tombèrent tout simplement
Avant
Son
arrivée. Je ne pus échapper
à
La gentillesse avec laquelle Il me
regardait.
Contre mon gré, je L'invitai à entrer, et
Lui
tournai le dos. Mais Il me tendit la
main
Et me demanda de me souvenir de Lui. En
moi
Un ancien nom, gravé en or, commença à tourner en
rond
Et
fit son apparition dans mon esprit. Dans un
silence
La lumière m'enveloppa profondément jusqu'à ce
qu'Il prononce la
Parole,
Et alors enfin, je reconnus mon Seigneur!
Extrait
de:
The Gifts of God - «Foundation for
Inner
Peace»
Traduction libre et non officielle par Stella Pilon)
Ce joli poème s’applique à nous tous. Une partie de nous,
notre esprit juste, accueille l’aide de Jésus tandis que
l’autre, celle de l’esprit faux, veut lui fermer l’entrée.
Nos ego sont heureux de lui demander des choses de ce monde comme la
santé, le partenaire idéal, de l’argent, etc., mais nous
ne voulons pas Le laisser nous mener vers Lui hors de ce monde
où Il se trouve.
Jésus est bien conscient qu’en étudiant son Cours nous
allons parfois devenir craintifs et y résisterons vigoureusement.
Ce Cours a établi de
façon explicite que son but pour toi
est le bonheur et la paix. Or tu en as peur. Il t’a été
dit maintes et maintes fois qu’il te rendra libre, or tu réagis
parfois comme s’il essayait de t’emprisonner. Tu le rejettes souvent
plus volontiers que tu ne rejettes le système de pensée
de l'ego. Dans une certaine mesure, donc, tu dois croire qu’en
n’apprenant pas le cours, tu te protèges. Et tu ne te rends pas
compte que c’est seulement ta non culpabilité qui peut te
protéger.
«Un
Cours en Miracles» T-13.II.7:1-6
Ton esprit n’est plus
entièrement inexercé. Tu es tout
à fait prêt à apprendre la forme d’exercice que
nous allons utiliser aujourd’hui, mais il se peut que tu rencontres une
forte résistance. La raison en est très simple. Lorsque
tu t’exerces de cette façon, tu laisses derrière toi tout
ce que tu crois maintenant, et toutes les pensées que tu as
inventées. A proprement parler, cela est la délivrance de
l’enfer. Or perçu par les yeux de l'ego, c’est une perte
d’identité et une descente en enfer. Livre d’Exercices,
leçon 44 ; 5 :1-6, page 71.
J’ai déjà vu une bande dessinée qui montrait deux
portes. Au-dessus de la première on pouvait lire
«Conférence sur le Ciel». En face de cette porte se
tenait une longue file de personnes. La porte d’à
côté portait l’enseigne «Ciel» et il n’y avait
aucune file d’attente. La peur que nous éprouvons
d’entrer au Ciel est reflétée par notre peur
d’étudier et de pratiquer le Cours.
La section du Texte qui a pour titre : « La Peur de la
Rédemption» donne une explication très claire de la
raison qui nous porte à résister au Cours. Lorsque nous
progressons dans notre apprentissage, nous nous approchons de plus en
plus de l’amour de Dieu dans notre esprit. Ceci est l’ultime menace
pour l'ego car il ne peut supporter cet amour et survivre. Quand
finalement rayé par l’amour de Dieu, notre précieuse
individualité et notre spécialisme disparaîtront
également et c’est cette réalisation qui nous terrifie.
Il y a une partie de nous qui se languit pour la paix de Dieu tandis
que l’autre la craint. Ceci se traduit par le consentement à
étudier le Cours et laisser le monde derrière soi
(façon de penser avec justesse) ou désirer ne pas
être impliqué avec le Cours, recherchant l’accomplissement
seulement dans le monde (façon de penser faussement).
Tu penses avoir fait un monde que
Dieu voudrait détruire ; et
qu’en L’aimant, ce que tu fais, tu jetterais ce monde, ce que tu
ferais. Par conséquent, tu as utilisé le monde pour
couvrir ton amour, et plus tu t’enfonces dans la noirceur des
fondements de l'ego, plus tu t’approches de l’Amour qui est
caché là. Et c’est cela qui t’effraie. T-260-
T-13.III.4:3-5
Sous les fondements
ténébreux de l'ego se trouve la
mémoire de Dieu, et c’est cela dont tu as réellement
peur. Car cette mémoire te rétablirait
immédiatement à ta juste place, et c’est cette place que
tu as cherché à quitter. T-259-T-13.III.2:1-2
Plusieurs d’entre nous débutent le Cours en espérant
apprendre à vivre dans le monde d’une façon plus
heureuse. Nous nous attendons à trouver le partenaire
idéal ou améliorer notre relation existante, profiter
d’une meilleure santé, mieux nous entendre avec les gens,
etc. Quand nous pratiquerons le pardon, nous verrons des
améliorations dans ces secteurs et éventuellement nous
atteindrons une «période d’apaisement» (M-4.I.A.7),
qui est la quatrième étape dans le
«Développement de la Confiance» (M-4.I.A.),
où nous éprouvons une «paix raisonnable».
Plusieurs enseignements ont l’objectif de rendre nos vies ici plus
heureuses et épanouies. –les librairies en sont remplies.
Cependant, le Cours, n’est pas une philosophie de
débrouillardise mais un enseignement de dépassement. Dans
la Bible, Jésus dit bien que son royaume n’est pas de ce monde.
L’objectif du Cours est de nous mener vers ce monde, lequel il nomme le
Monde Réel. Mais ceci signifie devoir laisser notre ego
derrière, notre sens de «Je». Cela mène
à la prochaine étape dans le «Développement
de la Confiance» qui est appelée «une période
de perturbation» (M-4.I.A.7:1) qui peut persister très
longtemps puisque nous résistons à abandonner notre
individualité et à entrer le Monde Réel
d’unité avec Dieu – le dernier échelon sur
l’échelle de la confiance.
Quand nous commençons à réaliser l’endroit
où le Cours nous conduit, nous pouvons paniquer et
résister à ses enseignements. Nous pouvons aussi ne pas
le réaliser et laisser supposer que nous avons lu le Cours
régulièrement, assisté à notre groupe
d’étude et essayé de pardonner. De toute manière,
regarder profondément à l’intérieur de notre
système de pensée d'ego n’est pas une expérience
agréable. Il est plus confortable de vivre en surface.
Tu te demandes peut-être
pourquoi il est tellement crucial que tu
regardes ta haine afin d’en prendre la pleine mesure. Tu penses
peut-être aussi qu’il serait assez facile pour le Saint-Esprit de
te la montrer et de la dissiper sans que tu aies besoin de la faire
monter à la conscience. Il est encore un autre obstacle que tu
as interposé entre toi-même et l’Expiation…tu n’as pas
réellement peur de la crucifixion. Ta réelle terreur est
de la rédemption. T-13.III.1:1-3,10-11
Jeter un regard sans jugement à la haine qui se trouve dans
esprits nous mènera aux fondations les plus sombres du
système de pensée de l'ego. C’est une étape assez
difficile à accomplir mais au-delà de cette fondation se
trouvent l’amour de Dieu, notre Rédemption et c’est ce qui nous
effraie encore plus car c’est cet amour qui fera dissoudre qui nous
pensons être.
Il est très utile de réaliser que nous aurons peur et
résisterons au Cours lorsqu’il nous prépare durant ces
moments où nous voudrons seulement tout laisser tomber. Un peu
plus loin, lorsque nous commencerons à avoir un aperçu du
Monde Réel avec les pertes d’ego qui en découleront, nous
comprendrons mieux ce qui arrive et risquerons moins de succomber
à la peur.
Notre ambivalence au Cours peut devenir une autre occasion de pratiquer
le pardon. Nous pouvons nous dire, «Me voilà encore,
apeuré de l’amour que Jésus me témoigne et me
sauvant encore. Qu’y a-t-il neuf ! Je peux apprendre à sourire
à ces paroles et attendre patiemment le jour où je
pourrai laisser Jésus ainsi que son Cours, revenir encore dans
ma vie.»
Et si tu trouves que la
résistance est forte et le
dévouement faible, tu n’es pas prêt. Ne lutte pas contre
toi-même. T-30.I.1:6-7
Cette dernière citation illustre bien l’amour et la
compréhension que Jésus nous témoigne. Il ne veut
pas que nous nous battions pour être parfois de pauvres
étudiants, mais il veut que nous soyons gentils pour
nous-même et lors de notre parcours avec lui.
U-COMPOSER AVEC L'EGO.
Le Cours définit l'ego comme étant une pensée de
séparation d'avec Dieu. C'est la "petite idée folle" qui
se glissa dans l'esprit du Christ unifié et envers laquelle il
oublia de rire. (T-27.VIII.6). Nous avons demandé, "Se
pourrait-il qu'il y ait quelque chose de mieux que l'Unité?"
Qu'arriverait-il si je devenais Dieu au lieu d'être le fils de
deuxième classe de Dieu? En réalité, de telles
idées démentes n'auraient pu se produire, il sembla donc
qu'une partie de l'esprit du Christ tomba endormi pour qu'il puisse les
expérimenter.
Le temps et l'espace surgirent pour que nous puissions mettre nos
désirs en opération tout en nous cachant de Dieu et en
l'imitant, espérant qu'Il ne pourrait jamais nous trouver ici
pour appliquer envers nous sa vengeance justifiée pour
avoir quitté et brisé son Ciel. En fait, nous
voulions un Dieu en colère pour qu'il donne de la
réalité à notre rêve. Nous pourrions dire
que nous avons finalement réussi à échapper
à notre père. Cependant, en réalité, Dieu
ignore tout de nos rêves enfantins, car Il ne peut
connaître que l'Éternel. Le péché pourrait
seulement être réel si nous pouvions changer
l'Éternel, le Christ en nous, et cela est impossible. Mais dans
nos rêves nous ressentons beaucoup de culpabilité et l'ego
s'en sert pleinement. La culpabilité est la nourriture de l'ego,
sans laquelle il ne peut exister.
L'ego nous dicte un chapelet de conseils pour nous aider à nous
procurer les besoins que nous pensons nécessaires, cachant sa
vraie motivation qui est «Cherche et ne trouve pas»
(T-12.IV.1.-p.240) L'ego est notre création, notre enfant et
veut vivre. En nous donnant des conseils qui ne fonctionnent jamais, il
nous force à retourner vers lui pour d'autres avis semblables.
Avec le temps, nous commençons à douter des motifs de
l'ego réalisant qu'il est plutôt notre ennemi que notre
ami. Ceci mène à la conclusion que l'ego doit être
combattu et surmonter. Erreur magistrale! Cette attitude donne de
la réalité à l'ego et est un exemple de ce que le
Cours appelle "faire devenir l'erreur réelle".
Par conséquent, nous ne devons pas essayer de le changer ou de
"l'améliorer". La plus grande peur de l'ego est de ne pas
être pris au sérieux. Sans aucune culpabilité pour
se nourrir, l'ego "s'estomperait dans le néant d’où il
est venu! (M-13.1). Mais si nous le combattons ou l'aimons, nous
lui avons donné de la réalité; et qui pourrait
combattre l'ego si ce n'est que l'ego. L'autre conseiller qui se trouve
dans notre esprit, le St-Esprit, ne s'oppose ni ne combat jamais rien
parce qu'Il ne reconnaît pas l'ego comme étant
réel. La vérité n'a jamais besoin d'être
protégée de la fausseté. Au lieu de cela, Il nous
demande simplement de regarder notre ego sans jugement.
Le pardon, par contre est calme et
tranquillement ne fait rien. Il
n'offense aucun aspect de la réalité ni ne cherche
à la tourner en des apparences qui lui plaisent. Il regarde
simplement, attend et ne juge pas. Qui ne veut pas pardonner doit
juger, car il doit justifier son manquement à pardonner. Mais
qui voudrait se pardonner doit apprendre à accueillir la
vérité exactement telle qu'elle est. Livre d'Exercices.
p.418, par.4 (Qu'est-ce que le pardon)
Le seul fait de voir ce que l'ego nous conseille de faire, lequel est
toujours quelque forme d'attaque envers nous-mêmes, (maladie) ou
autres (colère) nous conduira éventuellement à ne
plus suivre ses conseils. Si nous constatons que mettre notre
main dans les flammes cause de la douleur, nous ne le ferons pas. Aucun
effort ni pratique n’est requis.
Toute forme d'attaque envers nous-mêmes n'est pas si facilement
reconnue. L'ego nous donne son avis pour apprendre à
améliorer notre image, peut-être devenir plus
«spirituel».
Le Cours enseigne que nous sommes créés à l'image
de Dieu. La seule différence, laquelle mena à
l'idée de séparation, d'où la naissance de l'ego,
est que ne pouvons pas créer Dieu. Il est le Père et nous
sommes Son Fils – le Christ. À part cette seule
différence, nous partageons tout de la nature de Dieu.
Si nous considérons ce fait un moment, nous réaliserons
que tout désir d'amélioration personnelle, pour devenir
de meilleures personnes, joue directement dans les mains de l'ego.
Pouvons-nous améliorer la création de Dieu? Ce que nous
essayons d'améliorer est notre ego – notre image
précieuse d'individualité et de particularités.
Ceci peut seulement augmenter notre sens de culpabilité tout en
renforçant l'idée de séparation, croyant que ce
nous avons mal créé est supérieur à ce que
Dieu a créé.
Toutes les choses par lesquelles tu
cherches à rehausser
ta valeur à tes yeux, te
limitent davantage, te cachent
ta valeur, et ajoutent une autre
barre à la porte
menant à la véritable
prise de conscience de ton Soi.
Leçon 128, par.3
Au fond de toi se trouve tout ce qui
est parfait,
prêt à rayonner à
travers toi et jusque dans le
monde. Leçon 41
À mesure que nous commençons à nous
éveiller de notre rêve de séparation, l'ego devient
plus subtil dans ses conseils. À travers ses ruses, il se peut
que nous ayons cru pouvoir atteindre le bonheur en attaquant les autres
et en poursuivant des buts matériels, mais combien peut-il
encore nous prendre facilement au piège en nous encourageant
à poursuivre des objectifs spirituels. En regardant avec horreur
tous nos défauts de caractère, nous jurons de
conquérir l'ego et de devenir meilleur, des personnes plus
spirituelles.
Ta valeur n'est pas établie en
enseignant ni en apprenant. Ta
valeur est établie par Dieu. Aussi longtemps que tu contestes
cela, tout ce que tu fais te fera peur, en particulier toute situation
qui se prête à la croyance en la supériorité
et l'infériorité-
T-4.1.7:1-3.
L'ego se frotte les mains en jubilant pendant que nous prenons le long
sentier de luttes envers nos péchés récemment
découverts. La culpabilité qui résulte de nos
échecs deviendra une riche source de «nourriture»
pour l'ego pour un bon bout de temps à venir. Nous ne voyons pas
facilement non plus que notre combat pour devenir «bon»
n'est seulement qu'une réaction à la culpabilité
que nous ressentons pour s'être apparemment séparés
de notre Père au Ciel. Mais la séparation est une
illusion, nous sommes simplement endormis au Ciel. Il n'y a aucun
besoin pour le sacrifice, la souffrance ou la rédemption. Tout
ce qui est requis est un désir de s'éveiller et de
laisser le rêve derrière.
D'énormes efforts sont
déployés pour tenter de
rendre saint ce qui est haï et méprisé. Il n'est pas
nécessaire non plus de passer toute une vie en contemplation et
en longues périodes de méditation visant au
détachement du corps. Toutes ces tentatives réussiront
à la fin à cause de leur but. Or les moyens sont
fastidieux et prennent énormément de temps, car
tous se tournent vers le futur pour la délivrance d'un
état présent d'indignité et d'insuffisance.
T-18.VII;4.8-11, p.416.
Le soi spirituel que nous essayons de cultiver ne se sentira jamais
adéquat parce qu'il sera toujours l'ego, mais maintenant portant
des vêtements spirituels. Nous sommes destinés à
souffrir d'un manque d'estime de soi jusqu'à ce que nous
réalisions que ce que nous sommes en train de créer est
faux. Comment pouvons-nous possiblement apporter une
amélioration à notre soi Christique? Tout n'a
été qu'un voyage d'arrogance sans espoir.
Ne t'efforce pas pour acquérir
de la spiritualité. Si tu
le fais, tu la bloqueras.
Elle sera empêchée de
venir dans ta vie.
Cela est la chose la plus difficile
à apprendre pour la plupart
des gens,
de ne pas se mettre dans leur propre
chemin.
Elle est déjà tienne et
l'a toujours été.
Relaxe, sois calme et tu verras ce
que je veux dire.
Elle ne t'a jamais laissé. Ton
esprit avec toutes ses
interminables
demandes, t'a tenu au loin de cette
clarté.
Raynond Karczewki
Peut-on regarder nos efforts spirituels et en rire?
Peut-on apprendre à ne pas prendre l'ego sérieusement, ce
qui signifie ne plus essayer de le changer – le nôtre ou celui
d'un autre?
Peut-on arrêter d'essayer d'être bon et simplement relaxer
dans une conscience sans jugement de ce que notre esprit est capable de
faire?
Sommes-nous consentants à nous dire, «Je ne suis plus en
charge de mon cheminement spirituel. Je ne sais rien.
S.v.p. enseigne-moi»?
Sommes-nous prêts à nous
éveiller du rêve de
séparation, lequel contient aussi l'abandon de notre attachement
aux parties de notre rêve qui nous donnent de la satisfaction?
Si nous le pouvons, le Cours nous
promet la paix de Dieu. Si nous ne
sommes pas prêts, il nous conseille de ne pas nous battre contre
nous-mêmes. T-30.1.1;6-8, p.671.
Les parties les plus heureuses du rêve nous appellent encore
à demeurer endormis. Ceci n'est pas une faute, simplement une
erreur douloureuse que font la plupart de nous. Un jour, nous nous
fatiguerons de tous les rêves et laisserons finalement aller la
main de l'ego. Dans ce cas, la lumière du Pur-esprit sera
autorisée à rayonner dans notre esprit, l'ego
disparaîtra et nous nous éveillerons à notre foyer
au Ciel, lequel nous n'avons jamais quitté.
L'acceptation de l'Expiation (se
réveiller du rêve) par
chacun n'est qu'une affaire de temps. Cela peut paraître
contredire la libre volonté parce que la décision finale
est inévitable, mais il n'en est rien. Tu peux temporiser et tu
es capable d'une énorme procrastination, mais tu ne peux pas
quitter entièrement ton Créateur, Qui a fixé des
limites à ton aptitude à mal créer. Une
volonté emprisonnée engendre une situation qui, à
l'extrême, devient tout à fait intolérable. La
tolérance à la douleur peut être grande, mais elle
n'est pas sans limite. Tôt ou tard chacun finit par
reconnaître, même très vaguement, qu'il doit y avoir
une meilleure voie. En s'affirmant, cette re-connaissance devient un
tournant. T-2.III.3:1-7, p.23.
V- DIALOGUE SUR « JE N'AI PAS BESOIN DE FAIRE QUOI QUE CE
SOIT»
Il y a une section importante mais
souvent très mal comprise dans Un Cours en Miracles qui a pour
titre: «Je n'ai pas besoin de faire quoi que ce soit»
(T-18.VII)
Q. Connaissez-vous l'origine de ce passage dans Un Cours en
Miracles?
R. Ce passage n'était pas dans le Cours au début.
C'était un message de la part de Jésus à Helen en
ce qui regarde la résolution d'un problème inexistant.
Helen demeurait au 16e étage dans un bloc appartements à
N.Y et elle craignait la grève des opérateurs
d'ascenseurs. Elle avait peur d'avoir une attaque cardiaque en
montant les escaliers et d’être séparée de son
mari. Elle avait décidé de demeurer dans un hôtel
tout près de là pour une semaine avant d’avoir
réalisé que la menace de grève avait
déjà disparu avant de commencer. Jésus lui a
fait remarquer qu'elle aurait dû faire appel à lui pour la
réponse et non à la sienne qui était mal
adaptée à un problème inexistant. Elle n'avait
rien à faire.
(Tiré de «Absence from Felicity» par Kenneth Wapnick)
Q. Ne rien faire signifie-t’il que je peux m'asseoir et relaxer
à partir de maintenant?
R. Votre ego aimerait que vous voyiez
ce passage comme une excuse pour la paresse, la passivité et
l'inactivé spirituelle.
Voici comment le Cours définit
ne rien faire:
Ne rien faire, c'est se reposer et
préparer un lieu en soi où l'activité du corps
cesse d'exiger de l'attention. C'est en ce lieu que vient le
Saint-Esprit et c'est là qu'Il demeure.
T-18.VII.7:7-8 (p.417)
Faire une place à l'intérieur de vous pour le
Saint-Esprit est le parcours de pardon du Cours. Pour être
guidé par le Saint-Esprit et pouvoir entendre Sa voix, l'esprit
doit être tranquille.
Vous ne pouvez entendre sa voix si votre esprit est rempli de
jugements, que ce soit envers vous-même ou les autres. Pardonnez
n'est pas facile. Cela demande de la vigilance, de la conscience et la
reconnaissance que le problème est dans votre esprit et non dans
le monde. Ceci n'arrive pas en flânant dans le lit toute la
journée mais dans la «salle de classe» des relations.
Q. O.K. mais peut-être que je n'ai pas à faire beaucoup
d'activité durant la journée?
R. Lorsque que le Cours précise que vous n'avez rien à
faire, il veut dire que nous permettons à Jésus ou au
Saint-Esprit d’agir à notre place. Nous ne faisons plus les
choses de nous-même mais nous permettons à l'Esprit de
travailler à travers nous. Je n'ai rien à faire ne
signifie pas que vous ne ferez rien. Ceci pourrait résulter dans
une vie très active mais puisque vous n'êtes pas celui qui
faites, vous ne vous sentez désormais plus fatigué. Au
lieu de travailler à partir de l'énergie d'ego, votre
force vient d'une source plus haute. Vous ne ferez plus les choses
à partir de la culpabilité et vous ne serez plus
pressé. Vous allez perdre le sens d'urgence dans ce que vous
faites.
Q. Je trouve difficile de croire que si peu me soit demandé.
J'ai certainement à poursuivre une tâche de valeur dans la
vie comme aider les pauvres ou guérir les malades?
R. Ceci peut être votre parcours de pardon dans la vie, mais
faites attention de ne pas devenir attaché aux résultats.
Si votre paix est dépendante des résultats de vos
efforts, vous saurez que l'ego a pris le contrôle et non le
Saint-Esprit.
N'importe quoi en ce monde que tu
crois bon et valable et digne d'effort peut te blesser, et le fera. Non
pas que cela ait le pouvoir de blesser, mais simplement parce que tu as
nié que ce n'est qu'une illusion et l'as rendu réel.
T-26.VI.1:1-2 (p.593)
Q. Tout cela me semble un peu égoïste. Il est certain que
le Saint-Esprit a besoin de mon aide pour faire de ceci un meilleur
monde?
R. Le seul but que le Saint-Esprit voit pour ce monde, c'est qu'il est
une salle de classe pour nous guérir.
La seule responsabilité de
l'enseignant de Dieu est d'accepter l'Expiation pour lui-même.
Expiation signifie correction ou le défaire des erreurs. Une
fois que cela a été accompli, l'enseignant de Dieu
devient un faiseur de miracles par définition. M-18.4:5-7 (p.50)
En premier, le travail consiste à se guérir
soi-même, ce qui permettra alors au Saint-Esprit de guider nos
vies en nous faisant devenir un phare de lumière et d'amour dans
le monde. Nous ne serons plus désormais poussés à
arranger les choses dans le monde: notre seule présence
apportera la guérison où elle est nécessaire.
Cela ne veut pas dire d’être parfaits avant de pouvoir aider.
Notre travail se fait peut-être déjà dans des
professions d'aide. Cependant, nous réalisons que c'est dans ce
travail que nous pouvons apprendre à nous guérir en
apprenant à déposer nos ego de côté et
inviter le Saint-Esprit à travailler à travers nous.
Q. Mais il est certain que je vais devoir continuer ma recherche
spirituelle ainsi que méditer et contempler. Et
ensuite, il y a toutes mes fautes que j'ai à combattre.
R. Chercher implique qu'il y a quelque chose de caché.
Pourquoi attendre le Ciel? Ceux qui
cherchent la lumière se couvrent simplement les yeux. La
lumière est en eux maintenant. L'illumination n'est qu'une
re-connaissance et pas du tout un changement. Livre d'Exercices-
Leçon 188. (p.369)
Nous avons été créés parfait comme Christ.
Le Christ est caché par des voiles de jugement qui peuvent
être enlevés par le pardon.
Le Cours ne vise pas à
enseigner la signification de l'amour, car cela est au-delà de
ce qui peut s'enseigner. Toutefois, il vise à enlever les
blocages qui empêchent de prendre conscience de la
présence de l'amour, qui est ton héritage naturel. T-in.
1:6-7
Le Livre d'Exercices contient certains exercices méditatifs,
mais ils ne sont pas l'aspect principal du Cours. Le pardon de nos
relations est l'enseignement principal du Cours avec le Saint-Esprit ou
Jésus pour guide.
Le pardon ….est calme, et
tranquillement ne fait rien. Il regarde simplement, attend et ne juge
pas. Le Livre d'Exercices, Deuxième partie, 1.4. (p.418)
La méditation, la contemplation et la lutte contre le
péché sont des chemins, mais Jésus nous met en
garde en disant qu'ils sont longs et ennuyeux.
D'énormes efforts sont
déployés pour tenter de rendre saint ce qui est haï
et méprisé. Il n'est pas nécessaire non plus de
passer toute une vie en contemplation et en longues périodes de
méditation visant au détachement du corps. Toutes ces
tentatives réussiront à la fin à cause de leur
but. Or les moyens sont fastidieux et prennent énormément
de temps, car tous se tournent vers le futur pour la délivrance
d'un état présent d'indignité et d'insuffisance.
T-18.VII.4:8-11 (p.416)
Q. Et si nous trouvions notre chemin de retour vers Dieu? Je dois
être responsable de la recherche.
R. Jésus nous dit que si nous croyons être des corps et
bien, nous sommes insensés. Ceci fait de la plupart de nous des
déments et comment est-ce qu'un fou peut connaître quelque
chose d'importance à part le chemin de retour vers Dieu?
N'est-ce pas Lui Qui connaît la
voie vers toi? Tu n'as pas besoin de connaître la voie vers Lui.
Demande et reçois. Mais n'exige rien et n'indique pas la route
à Dieu par laquelle Il devrait t'apparaître. Livre
d’Exercices 189, par.8, (page372).
Nous nous faisons dire que nos cheminements sont hautement
individualisés et donc requièrent la guidance du
Saint-Esprit. Par la pratique de nos leçons quotidiennes
de pardon nous nous ouvrons de plus en plus à Sa guidance et
ainsi Il va nous diriger à la maison.
Q. J'ai encore besoin de planifier. C'est certainement correct,
n'est-ce-pas?
R. Cela dépend de qui fait les plans.
Un esprit guéri ne planifie pas. Il ne fait qu'exécuter
les plans qu'il reçoit en écoutant la Sagesse qui n'est
pas la sienne. Il attend jusqu'à ce qu'il ait apprit ce qui
devrait être fait, et puis il procède à son
exécution.
Il ne dépend pas de lui-même pour quoi que ce soit autre
que sa capacité à remplir les plans qui lui sont
assignés. Il est en sécurité dans la
certitude que les obstacles ne peuvent entraver son progrès dans
l'accomplissement de tout but qui sert le grand plan établi pour
le bien de chacun.
Lorsque des plans sont nécessaires, ils seront donnés au
bon moment et au bon endroit. Il nous est demandé de nous
enlever du siège du conducteur, de diminuer la fonction du
mental qui essaie de tout classer et de simplement suivre les plans
d'une source plus élevée.
J. Krisnamurti a dit que seules les personnes confuses prennent des
décisions, car il n'y a qu'une seule action pertinente à
chaque moment donné. L'ego ne peut le savoir, mais le
Saint-Esprit Lui, le sait.
Q. vous semblez dire que je ne connais rien qui ait de la valeur et que
je devrais abandonner tous mes efforts pour m'améliorer?
R. Qui essayez-vous d'améliorer? Si le Christ à
l'intérieur de vous est déjà parfait, il ne reste
que votre ego à améliorer. Si votre ego est
particulièrement dysfonctionnel et que vous ne pouvez pas
survivre facilement, alors quelque travail pour donner plus de
confiance à votre ego serait nécessaire. Cependant, si
vous pouvez survivre d'une façon satisfaisante, pourquoi alors
essayer d'améliorer votre ego? Cela ne fera certainement que
retarder le temps d'éveil à la grandeur de votre
réalité spirituelle?
Nous nous sommes efforcés à penser que nous sommes des
corps et leur accordant une grande importance. La plupart de notre
temps est consacré à satisfaire leurs désirs,
à les protéger et les faire sentir confortables.
Jésus réfère à notre corps comme au
héros du rêve.
Faire quoi que ce soit implique le
corps. Et si tu reconnais que tu n'as pas besoin de faire quoi que ce
soit, tu as retiré de ton esprit la valeur du corps.
Voilà la porte rapide et ouverte par laquelle tu passes outre
des siècles d'efforts et que tu échappes du temps.
T-18.VII.7:1-3
Q. il ne semble pas que j’aie beaucoup à faire. Je me fais dire
que je ne sais rien et que mes efforts retardent mon éveil. Je
commence à trouver tout cela personnellement insultant!
R. Si cela peut te réconforter, Jésus est d'accord avec
toi!
Il t'est difficile d'accepter
l'idée que tu as si peu à donner, pour recevoir
tant. Et il est très dur pour toi de te rendre compte que
ce n'est pas une insulte personnelle que si ta contribution et celle du
Saint-Esprit sont si extrêmement disproportionnées. Tu es
encore convaincu que ta compréhension est une puissante
contribution à la vérité, et qu'elle en fait ce
qu'elle est. Nous avons pourtant insisté que tu n'as pas besoin
de rien comprendre. Le salut est facile parce qu'il ne demande rien que
tu ne puisses donner
maintenant.
T-18.IV.7:3-7
(p.408)
Le Cours précise que tout ce qui est requis de nous n'est
qu'un petit consentement. Pas un gros, ce qui pourrait être vu
par l'ego comme une invitation pour commencer à offrir ses
solutions (qui sont conçues pour ne jamais fonctionner) Une
petite bonne volonté signifie reconnaître que les
problèmes se situent dans notre esprit et non dans le monde, que
nous pouvons les voir différemment et trouver la paix. Et ceci
se produira une fois que nous aurons invité Jésus
à nous aider. Dit simplement, une petite bonne volonté
signifie regarder nos esprits sans jugement.
Tu n'as pas à chercher la
réalité. C'est elle qui te cherchera et te trouvera quand
tu rempliras ses conditions. (La paix à travers le pardon) … tu
as si peu à faire parce que ta petite partie est si puissante
qu'elle t'apportera le tout. Accepte, donc, ta petite partie, et laisse
le tout être à toi. T-8.IX.2:4 5,9,10 (p.169)
Q. Je suppose qu'on me demande d'être plus humble et d’avouer
combien peu de choses importantes je connais. Je commence à
ressentir la possibilité de déposer un grand fardeau.
Quel soulagement se sera d'abandonner l'idée de toujours
être responsable! Je commence à réaliser que mon
esprit est un outil serviable dans les mains du Saint-Esprit, mais une
arme dans les mains de mon ego. Un dernier conseil?
R. Finissons à partir de la section du Cours dont vous avez
posé la question en premier;
Gagne du temps pour moi par cette
seule préparation, et exerce-toi à ne faire rien d'autre.
«Je n'ai pas besoin de faire quoi que ce soit» est une
affirmation d'allégeance, une loyauté
véritablement indivisée. Crois-le un seul instant et tu
accompliras davantage qu'il est donné à un siècle
de contemplation ou de lutte contre la tentation. T-18.VII.6:6-8 (p.416)
Si tu as assez d'humilité, si tu es heureux de te rendre
à un pouvoir plus grand que ta logique et ta raison et que tu
peux laisser le corps perdre son importance dominante dans ta vie,
Jésus t'offre une voie facile vers la paix et la joie.
W-COMMENT
PUIS-JE ENTENDRE MA GUIDANCE INTÉRIEURE?
Qu’est le Saint-Esprit ?
Cet article est la continuation du thème commencé dans le
dernier bulletin. Dans «Un Cours en Miracles» la guidance
intérieure est référée comme étant
la communication du Saint-Esprit vers nous. Kenneth Wapnick dans son
index du glossaire pour «Un Cours en Miracles» nous donne
la définition suivante du Saint-Esprit ;
La troisième personne de la
Trinité Qui est métaphoriquement décrite
dans le Cours comme la Réponse de Dieu à la
séparation; le Lien de Communication entre Dieu et Ses Fils
séparés, Celui qui réduit le fossé entre
l’Esprit du Christ et notre esprit divisé ;la mémoire de
Dieu et de son Fils que nous avons apportées dans notre
rêve ; Celui qui voit nos illusions (perception) nous dirigeant
à travers elles vers la vérité (connaissance) ; la
Voix pour Dieu Qui parle pour Lui et notre Soi réel, nous
rappelant l’Identité que nous avons oubliée ; aussi
mentionné comme un Pont, un Soutien, un Guide, un
Médiateur, Enseignant et Traducteur.
Le Cours est écrit sur différents niveaux. Parfois le
Saint-Esprit est décrit comme un ami qui nous réconforte
et Qui semble presqu’humain. En d’autres endroits Il est décrit
d’une façon beaucoup plus abstraite.
(Le Saint-Esprit) Il est l’appel au
retour dont Dieu a béni l’esprit de Ses Fils
séparés…… (Il) est la Réponse de Dieu à la
séparation ; le moyen par lequel l’Expiation guérit…..Le
principe de l’Expiation et la séparation ont commencé en
même temps. Quand l'ego a été fait, Dieu a place
dans l’esprit l’Appel à la joie. T-5.II.2.
Le principe de L’Expiation signifie que rien n’est arrivé. Nous
sommes encore au Ciel rêvant à la séparation.
(T-10.I.2:1). La fonction du Saint-Esprit est de nous éveiller
de ce rêve et non de faire du rêve un meilleur endroit en
résolvant ici nos problèmes de tous les jours.
Ce que ne fait pas le Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit ne se soucie pas de
la forme, n’étant conscient que de la signification.
T-9.I.10:4
Porter l’illusion à la
vérité, ou l'ego à Dieu, c’est la seule fonction
du Saint-Esprit.
T-14.IX.1:4
Dans la Bible, et tel que mentionné dans le Cours, nous
retrouvons l’histoire de l’enfant prodigue. Quittant la maison de son
père (Ciel) en quête de quelque chose de plus (ce monde)
il aboutit finalement découragé dans une porcherie. Il
aurait été tentant pour lui de prier le Saint-Esprit pour
qu’Il améliore son sort. Il pourrait demander certaines choses
qui rendraient la porcherie plus confortable et divertissante.
Si le Saint-Esprit accorderait de tels souhaits, ce qui est impossible,
alors il ne ferait que retarder le joyeux retour du fils à la
maison du père. Ceci est un exemple de vouloir essayer
d’apporter la vérité dans l’illusion et de la
réparer. Le Cours déclare que la seule prière
significative consiste à apprendre le pardon. (T-3.V.6:3) car
nous découvrirons alors que nous avons tout reçu et que
demander pour des choses ne fait que renforcer notre sens de manque.
Toi dont l’esprit est
enténébré de doute et de culpabilité,
souviens-toi de ceci: Il t’a donné le Saint-Esprit, et Lui a
donné pour mission d’enlever tout doute et toute trace de
culpabilité que Son cher Fils s’est lui-même
imposés. T-13.XI.5:1
Le passage plus haut met de l’emphase sur un Dieu aimant Qui n’a aucun
désir de passer un jugement sur Son seul Fils qui est simplement
tombé endormi et qui vit des cauchemars.
La seule tâche du Saint-Esprit est de diriger gentiment le Fils
prodigue vers sa demeure.
Le Saint-Esprit ne fait pas de
distinction entre les rêves. Il les dissipe simplement. T-6.V.4:4
Aucun sacrifice n’est requis.
Le Saint-Esprit te dirigera
uniquement pour t’éviter la douleur. T-7.X.3:1
Aucun sacrifice n’est compris lorsque nous poursuivons la direction du
Saint-Esprit sauf le sacrifice de nos illusions. L'ego nous conseillera
que les choses ne feront que s’aggraver si nous suivons Sa guidance et
que nous devrions mieux nous fier à notre expérience dans
la vie afin de prendre des décisions.
(Le Saint-Esprit) ne te prendra rien
tant que tu en auras quelque besoin. T-13.VII.12:5
Nous craignons particulièrement d’avoir à abandonner
notre relation, travail ou façon de vivre. Le Cours souligne que
cela est rarement demandé. Au lieu, on nous recommande
plutôt de changer nos perceptions du monde.
Qu’est-ce qui nous est demandé ?
Le Saint-Esprit ne demande de toi que
ceci : apporte-Lui chaque secret que tu Lui as fermé. Ouvre-Lui
chaque porte et invite-Le à entrer dans les
ténèbres pour les dissiper. A ta requête, Il entre
avec joie. Il porte la lumière aux ténèbres si tu
Lui ouvres les ténèbres.
T-14.VIII.6:1-4
Notre travail consiste à bien vouloir tout regarder dans nos
esprits sans jugement. Apporter toutes nos pensées sombres
à la conscience du Saint-Esprit peut les dissiper. Nous ne
pouvons pas les guérir, seul le Saint-Esprit le peut. Si nous
les gardons cachées la guérison devient impossible.
C’est difficile ou inconfortable de faire face à la noirceur en
nous lorsque notre ego se presse à entrer pour juger ce que nous
trouvons. Jésus nous demande de sourire gentiment à nos
trouvailles. Elles ne sont que des cauchemars et non des
péchés. Si nous pouvions endommager le Christ en nous, ce
serait alors un péché. Cependant, notre nature Christique
est éternelle, parfaite et inchangée, il est donc
impossible d’être transformé en aucune façon.
Ne laisse aucune trace de douleur
cachée à Sa lumière (du Saint-Esprit), et cherche
avec soin dans ton esprit toutes les pensées que tu pourrais
craindre de découvrir. . T-13.III.7:5
Il (le Saint-Esprit) ne peut dissiper
ce que tu gardes caché, car tu ne le Lui as pas offert et Il ne
peut pas te le prendre. T-12.II.9:8
Comment puis-je savoir que c’est le Saint-Esprit qui me parle?
La Voix du Saint-Esprit ne commande
pas, parce qu’Elle est incapable d’arrogance.
T-5.II.7:1
Il est utile d’imaginer le Saint-Esprit comme étant un phare
à l’intérieur de notre esprit, prêt à
entourer chaque problème de sa lumière directrice et nous
montrer comment être paisible. Les phares ne font rien - ils
rayonnent tout simplement. C’est à nous d’en profiter. Les
phares ne commandent pas au bateau de changer sa route vers des eaux
plus sécuritaires et ne punissent pas non plus ces capitaines de
bateaux qui les ignorent.
C’est l'ego qui commande et insiste pour que nous suivions son avis et
nous prévient des conséquences effrayantes qui
s’ensuivraient suite à notre désobéissance
à lui obéir.
Elle n’exige pas, parce qu’Elle ne
cherche pas à contrôler. T-5.II.7:2
L'ego chercher toujours à vaincre au dépends de quelqu'un
d’autre. Sa devise est tue ou fais-toi tuer. Le Saint-Esprit veut une
situation gagnante sur tous les fronts où chacun
bénéficie de Ses conseils. Le Saint-Esprit n’exigera
jamais que nous suivions Son avis tandis que l'ego le fera toujours.
Elle (Sa Voix) ne vainc pas, parce
qu’Elle n’attaque pas. T-5.II.7:3
L'ego croit que nous devions nous battre pour avoir ce que nous voulons
et ainsi renforce nos propres sentiments d’insuffisance. Le
Saint-Esprit n’attaque pas parce que la vérité n’a besoin
d’aucune défense, seulement les illusions. Plus forte est
l’illusion, plus grande est la défense de l'ego.
Elle ne fait que rappeler. Elle est
irrésistible uniquement à cause de ce qu’Elle te
rappelle. T-5.II.7:4-5
Ceci est le réel pouvoir du Saint-Esprit – le pouvoir de nous
rappeler qui nous sommes vraiment, le Christ. Une fois que cette
mémoire commence à revenir, nous rirons de l’idée
que l’attaque puisse nous apporter ce que nous voulons. L'ego compte
sur les disputes et la persuasion pour atteindre ses fins.
Elle rappelle à ton esprit
l’autre voie, toujours plus quiète même parmi le tumulte
que tu peux faire. T-5.II.7:6
Peu importe l’intensité de nos contrariétés, le
Saint-Esprit se tient comme un rappel silencieux d’une autre
façon d’être.
La voix pour Dieu est toujours
quiète, parce qu’Elle parle de paix. T-5.II.7:7
Au contraire, l'ego est bruyant et insistant. Si nous
l’écoutons, il noiera la voix du Saint-Esprit.
La guidance peut se manifester de différentes façons –
une connaissance calme, une intuition, une voix intérieure
(rare), un rêve, un livre, par le biais d’une conversation etc.
Lorsqu’en premier nous commençons à nous tourner vers
l’intérieur pour écouter la guidance du Saint-Esprit, il
peut sembler difficile de l’entendre. L'ego se vêtira comme le
Saint-Esprit et nous donnera les réponses que nous voulons
entendre. Nous ne pourrons pas savoir à ce moment-là si
c’est vraiment le Saint-Esprit et non l'ego. Nous avons besoin de
beaucoup de pratique pour reconnaître la vraie voix et nous avons
donc besoin d’être patient et doux avec nous-même car
autrement l'ego reviendra par la porte arrière et nous jugera
d’être un pauvre étudiant du Cours. C’est seulement l'ego
qui applique de la pression pour faire les choses correctement.
Le but du Cours est la paix intérieure. Nous devons alors
demander pour la guidance qui nous apportera la paix. Plus tard en
l’observant, nous saurons si notre décision nous amène
plus près de la paix ou si elle nous en éloigne. Bien
sûr, certaines directives peuvent initialement nous diriger vers
plus de défis dans notre vie, par exemple, si nous nous sentons
guidé à quitter nos relations.
Il n’est nul besoin de demander au Saint-Esprit de parler plus fort. A
l’instance de ceci, devenez conscient de la voix de jugement et
d’attaque de l'ego qui disent qu’il est préférable
d’avoir raison que d’être heureux (T-29.VII.1:9). Justifier notre
colère nous empêche d’entendre le Saint-Esprit dont la
guidance pourrait par le fait même nous conseiller.
«Tu ne hais jamais ton
frère pour ses péchés, mais seulement pour les
tiens.» T-31.III.1:5
Vouloir avoir raison, c’est déclarer notre
préférence à écouter l'ego plutôt que
le Saint-Esprit. Lorsque la voix de l'ego devient plus tranquille par
la pratique du pardon, nous pouvons commencer à entendre plus
clairement la voix du Saint-Esprit.
Certains pièges dans la
recherche de la direction.
Au début, nous nous duperons nous-même plusieurs fois en
recevant les réponses que nos ego veulent que nous entendions.
Quand Helen Schucman demandait des choses spécifiques comme les
dates de décès de ses amis, elle se trompait toujours
dans les réponses qu’elle recevait.
Il est possible même en
ce monde de n’entendre que cette Voix et aucune autre. Cela
demande un effort et un grand désir d’apprendre. C’est la
dernière leçon que j’ai apprise, et les Fils de Dieu sont
aussi égaux comme apprenants qu’ils le sont comme Fils.
T-5.II.3:9-11
Lorsque nous demandons à être guidé, il est
difficile d’être ouvert à toute réponse. Au lieu de
cela nous sommes tentés d’offrir au Saint-Esprit notre choix de
réponses dans lesquelles Il peut choisir. Cependant, si la bonne
réponse ne se trouve pas parmi ces choix, aucune guidance juste
ne sera disponible.
St-Jean de la Croix (16e siècle) était très
familier semble-il, avec les illusions des gens autour de sa guidance :
«Et je suis horrifié de
ce qui se produit en ces jours - à savoir, lorsque qu’une
âme ayant un sou d’expérience méditative, si elle
est consciente de certaines locutions (voix) de cette sorte en certains
états de recollection, elle les baptisent toutes
instantanément comme venant de Dieu…
Ceci se produit très
fréquemment, et plusieurs personnes en sont grandement
déçues, pensant avoir atteint un haut degré de
prière et qu’elles reçoivent des communications venant de
Dieu. Dès lors, soit qu’elles écrivent le tout ou
s’arrangent pour que ce soit écrit, et cela revient à
n’être rien, et d’avoir la substance d’aucune vertu, et cela ne
leur sert qu’à encourager leur vanité.»
Nous sommes tentés de vouloir recevoir la guidance qui soutient
notre spécialisme, les désirs du monde et
l’individualité.
Nous devons prendre garde de nous sentir enthousiastes quand nous
pensons avoir reçu des directives.
La plupart du temps, nous entendons ce que nous voulons entendre. La
vraie guidance arrive sans un grand déploiement – c’est une
connaissance tranquille de ce que nous devons faire.
Méfiez-vous des signes. Je peux me sentir
«guidé» à aller en Indes pour rechercher un
sage enseignant croyant que cela résoudra tous mes
problèmes. En fait, je me sens assez excité par la
possibilité. Je vois alors une photo de l’Inde et je le prends
comme confirmation de mes directives. L'ego recherchera ces
signes pour renforcer sa guidance envers nous.
S’efforcer d’être plus spirituel est un autre blocage à
l’écoute. L'ego revient en charge. Mais nous ne connaissons pas
le chemin vers Dieu, Il le sait. Notre travail consiste à
pratiquer le pardon quotidien, l’éveil se produira alors de
lui-même.
Être pratique
Demander au Saint-Esprit de
décider pour toi, c’est simplement accepter ton véritable
héritage. Cela signifie-t-il que tu ne peux rien dire sans Le
consulter? Bien sûr que non !
Cela ne serait guère pratique,
et c’est du pratique que ce cours se soucie le plus. M-29.5
C’est un autre piège de penser que nous ne pouvons prendre
aucune décision sans avoir demandé au Saint-Esprit au
préalable.
Si tu as pris l’habitude de demander
de l’aide quand et où tu le peux, tu peux avoir confiance en ce
que la sagesse te sera donnée quand tu en auras besoin. M-29.5:8
Le Cours nous assure que si nous avons besoin de plans, ils nous seront
donnés au moment propice. Il n’y a donc aucune
nécessité de nous inquiéter pour le futur.
Jésus dit que nous avons été bien mal
enseignés et que nous avons besoin de démissionner comme
notre propre enseignant. (T-12.V.8:3). Il nous dit aussi savoir que
nous trouvons cela personnellement insultant lorsque nous nous faisons
dire ne rien connaître de vraie valeur et que cela retardera
notre progrès jusqu’à ce que l’humilité commence
à poindre dans nos esprits.
Si nos journées sont dédiées à la paix,
à la gentillesse et au pardon, nous ouvrons la porte à
être dirigé bien calmement par le Saint-Esprit à
travers tous les défis de la vie. On nous demande d’avoir
«un petit consentement» à laisser derrière
notre désir de contrôler tout ce qui arrive dans nos vies,
d’arrêter de tenir la main de l'ego et au lieu de prendre celle
du Saint-Esprit ou de Jésus.
Si tu es désireux de renoncer
au rôle de gardien de ton système de pensée et de
m’en ouvrir l’accès, je le corrigerai avec beaucoup de douceur
et te ramènerai à Dieu. T4.I.4:7
X- LES ORIGINES DU COURS
Le Cours vint suite à une réponse d’un appel à
l’aide de deux personnes, Dr. Helen Schucman et Dr. William Thetford,
professeurs de psychologie médicale au Collège des
Médecins et Chirurgiens de l’Université Columbia dans la
ville de New York.
Ils travaillaient ensemble dans un environnement prestigieux et
hautement académique. Leur relation était difficile,
chacun blâmant l’autre pour leur manque de paix. Un jour,
à la surprise d’Helen, Bill annonça : «Il doit y
avoir une autre voie» en laquelle ils pourraient
établir un rapport l’un avec l’autre. Helen se mit d’accord avec
lui pour trouver cette meilleure voie. Ceci est un exemple de ce que le
Cours pourrait appeler un «Instant Saint» où, au
lieu de chercher à se séparer de quelqu'un d’autre, une
décision est prise pour s’unir dans un but commun. Presque
aussitôt, Helen commença à connaître une
conscience plus élevée, des rêves hautement
symboliques et d’étranges images qui durèrent trois
mois et qui précédaient l’écriture actuelle du
Cours. Elle commença aussi à entendre une voix
intérieure, qu’elle savait être Jésus. Ceci fut un
plus grand choc pour Helen qui se décrivait comme étant
de croyance athée. Durant Octobre 1965 Jésus dit à
Helen, «Ceci est un Cours En Miracles, s.v.p. prends des
notes». Helen décrivait cette voix ainsi;
Elle ne produisait aucun son mais elle semblait me donner une sorte de
dictée intérieure rapide que je pris dans un carnet de
sténographie. L’écriture ne fut jamais automatique. Elle
pouvait être interrompue à n’importe quel moment et
reprise plus
tard.
(Préface
d’«Un Cours en Miracles»)
Helen prenait ce que la voix disait et le lendemain, avant s
a journée de travail, Bill tapait le tout à la machine.
Ce processus dura sept années jusqu’à la publication du
Cours en 1976.
Le contenu du Cours:
Le Cours consiste en trois livres : un Texte de 718 pages, un
Livre d’exercices pour étudiants de 506 pages et un Manuel pour
enseignants de 94 pages, le tout arrangé dans un format
d’auto-apprentissage. Le Texte expose le système de
pensée du Cours et est en grande partie théorique. Les
concepts qui y sont contenus sont appliqués de façon
pratique à travers les 365 leçons du Livre d’Exercices,
soit une pour chaque jour de l’année. Le Manuel des Enseignants
fournit des réponses à quelques-unes des questions les
plus susceptibles d’être posées par un étudiant.
Deux suppléments au Cours furent publiés par la suite :
Psychotherapy: Purpose, Process and Practice et The Song of Prayer. Ils
ne sont pas encore traduits officiellement en langue française.
Ce que le dit Cours:
Le Cours dit bien clairement qu’il
n’est pas la seule voie spirituelle que nous devrions suivre-
Il y a plusieurs milliers d’autres
formes, qui ont toutes le même résultat. (M.1.4:2).
Bien que n’importe qui puisse en tirer un bénéfice, il ne
plaira pas à tous. Il est écrit à un niveau
très intellectuel et pour la plupart de nous, il requiert une
vie entière d’étude et de pratique patientes.
Plusieurs termes chrétiens sont utilisés et il contient
plus de 700 références à la Bible. Cependant, le
Cours se sert de ces termes avec des implications complètement
différentes. Nous ne sommes pas dépeint comme des
pécheurs, des créatures coupables qui ont déplu
à Dieu et méritent par le fait même une punition
jusqu’à ce nous nous nous sacrifions et expions pour nos
péchés. La nature spirituelle informe est
accentuée. Par ce sentier de pardon, Jésus cherche
à nous éveiller à cette vérité
à notre sujet.
Le contexte chrétien du Cours pose souvent un problème
pour les étudiants. Le Cours prétend que nous ne sommes
jamais contrariés par ce que nous percevons dans le monde mais
seulement par le contenu non pardonné de notre esprit que le
monde nous reflète. De cette façon, nous pouvons
même nous servir du langage du Cours pour nous aider avec le
pardon.
Un problème similaire existe souvent pour les étudiants
en ce qui concerne Jésus comme étant l’auteur du Cours.
Comme il dit de lui-même :
Je suis constamment perçu
comme un enseignant qu’il faut soit exalter soit rejeter, mais je
n’accepte pour moi-même ni l’une ni l’autre de ces
perceptions…D’amères idoles ont été faites de lui,
qui ne voulait être qu’un frère pour le monde.
Pardonne-lui tes illusions et vois quel frère aimant il serait
pour toi. (T-4.I.6:7, C-5.5:7-8)
Encore ici, on nous donne une opportunité de voir ce que le
symbole de Jésus nous reflète. Pour ceux qui
désirent explorer ceci plus en profondeur, veuillez regarder mon
article intitulé Pardonner à Jésus sur mon site
web. (www.acfip.org).
Le Cours est écrit à deux niveaux – celui
métaphysique et celui pratique. Au niveau
métaphysique, il enquête sur ce qui est vrai et sur ce qui
est illusoire. La citation suivante est tirée du niveau
métaphysique du Cours.
Tu ne demeures pas ici, mais dans
l’éternité. Tu ne voyages qu’en rêves, alors que tu
es chez toi en sécurité. (T-13.VII.17:6-7)
Les enseignements pratiques du Cours cherchent à nous
éveiller à la réalité contenue dans cet
énoncé.
Jésus nous enseigne que cet univers n’est pas notre vraie
demeure. Ce qui est vrai est éternel, ce qui signifie qu’il
n’est jamais né. Tout ce qui a un commencement doit avoir une
fin et par le fait même est irréel. Autant Dieu est
éternel, autant doivent l’être Ses créations. Ses
créations existent hors du temps et de l’espace et par le fait
même ne peuvent être menacés par le changement ou la
mort. Ce que nous prenons tout le temps par erreur comme de vrais
changements et que la mort peut frapper à tout moment. Le Cours
résume cela à la première page du Texte:
Rien de réel ne peut
être
menacé.
Rien d’irréel
n’existe.
En cela réside la paix de
Dieu. (T-introduction.2:2-4)
Notre vraie réalité est réellement
éternelle, immuable, un esprit parfait sans forme en
unité complète avec Dieu. Ce que Dieu n’a pas
créé n’existe pas, sauf dans un rêve. Contrairement
notre monde en est un de forme, limité par le temps, change
continuellement et est loin d’être parfait. Dieu n’aurait
donc pu faire cet univers physique ni connaître son existence. Ce
que nous prenons pour la réalité, ce monde de temps et
d’espace, est réellement un rêve duquel le pardon va nous
éveiller. Sa seule valeur consiste à être une salle
de classe de pardon.
Bien sûr, le monde ne semble pas être un rêve pour la
plupart de nous. Mais d’ailleurs, nos rêves d’hier soir
semblaient aussi réels lorsque nous les rêvions. Pourquoi
le Cours fait-il allusion à l’univers comme étant un
rêve ? La symbolique de l’histoire d’Adam et Ève dans
l’Ancien Testament peut nous aider ici. Ils étaient heureux dans
le jardin (Ciel) jusqu’à ce que surgisse l’idée que
peut-être les choses pourraient être meilleures s’ils
mangeaient du fruit défendu. Dans le Cours, le fruit est
décrit comme la pensée de séparation et s’applique
à l'ego. Etre séparés de Dieu tout en continuant
à faire nos propres choses est impossible. Mais d’en rêver
ne l’est pas. Dans notre désir d’autonomie et
d’individualité, le Cours dit que nous sommes tombés
endormis afin que nos souhaits puissent devenir réalité
dans nos rêves.
Nous apportons dans ce rêve des pensées terrifiantes de ce
que nous avons fait à notre créateur. La croyance d’avoir
détrôné Dieu et volé Son pouvoir nous a
laissés avec une forte pensée d’avoir
péché. Cette pensée doit nous laisser avec un
sentiment de culpabilité et nous nous attendons à ce
qu’une juste punition de Dieu s’ensuive. Ceci est décrit dans la
Genèse comme l’instant où Dieu a pris d’assaut le jardin
d’Eden en cherchant dans un buisson les deux
désobéissants qui essayaient de se cacher de Son
châtiment. Se voyant pris, ils ont fait appel aux conseils de
leur ego afin de savoir comment traiter cette situation. Comme
d’habitude, l’avis de l'ego est de nier et de projeter. «Ce n’est
pas de ma faute» proteste Adam» «C’est Ève qui
m’a tentée». « Mais, j’ai été
influencée par le serpent» proteste Ève. C’est
l’amour qui «fait tourner» le Ciel mais dans notre monde de
rêve, c’est devenu la culpabilité.
Maintenant, «nous ne voyageons qu’en rêves» oubliant
d’être en «sécurité à la
maison». Nous semblons avoir eu ce que nous voulions – la
séparation en échange de l’unité de Dieu et de Sa
création, ce que le Cours appelle le Christ, et que nous sommes
tous. Le Christ partage l’amour et la majesté de Dieu car il n’y
a que parfaite unité au Ciel. Le Ciel ne peut être compris
par nous qui ne peuvent connaître que le temps et l’espace, il
doit être vécu.
Dans ce rêve, nous nous efforçons d’être heureux,
tout en croyant qu’avec assez de temps et d’opportunité le monde
nous fournira ce que nous voulons. Nous nous disons : «Si
seulement je peux trouver le bon partenaire, gagner assez d’argent,
maintenir ma santé, vivre longtemps, avoir du succès dans
mon travail, etc., alors je serai heureux». Même si toutes
les conditions sont remplies il y aura toujours à
l’arrière de nos esprits une vague peur qu’une de ces situations
puisse facilement changer.
Le marché de la bourse peut s’effondrer, notre partenaire
devenir malade, la guerre pourrait se déclarer et ainsi de
suite. Nous semblons préférer toute cette
incertitude à l’honnêteté de se dire : «Je me
suis trompé. Il ne peut jamais y avoir de paix durable ici.
Peut-être y a-t-il une autre façon de voir cela.»
(T-30.I.12). Et comme le Fils prodigue, à la fin toutes choses
vivantes décideront de retourner à leur Père
aimant dans le Ciel.
Le monde que nous semblons avoir fabriqué est fondé sur
le meurtre. Nous croyons, dans notre inconscience, avoir
été obligé de tuer Dieu pour prendre Son pouvoir
afin de fabriqué notre monde. Cette pensée se manifeste
maintenant ici dans notre rêve par la croyance d’avoir besoin de
tuer quelque chose d’autre pour continuer à vivre et nous
mettons beaucoup de temps à nous protéger ainsi que nos
plus jeunes pour empêcher qu’ils soient tués à leur
tour.
Lors du siècle dernier, 100 million de gens sont morts dans des
guerres et beaucoup plus furent blessés, violés et
torturés. Nous pouvons nous déclarés
végétariens, mais c’est encore une autre forme de vie qui
doit toujours mourir pour que nous puissions continuer. Au contraire du
Ciel (où aucun besoin n’existe) notre monde en est un de
pénurie où nous nous battons pour posséder les
ressources. Nous devons nous poser la question : «Se pourrait-il
qu’un Dieu aimant ait créé un tel monde ?»
(T-13.in.3) P.253
Le pardon est «l’autre façon» qui cherche doucement
à nous éveiller de notre cauchemar de séparation
et de meurtre et à nous retourner à la conscience de
notre vraie demeure au Ciel. Ce rêve semble si réel que
sans aide nous ne pourrions jamais nous réveiller. Quand la
séparation d’avec Dieu a semblé se produire (elle n’est
jamais arrivée en réalité) nous avons
apporté avec nous dans le rêve une mémoire de Dieu
(pour emprunter une phrase du Dr. Kenneth Wapnick) que nous ne pouvions
jamais oublier. Dans ce livre, je fais allusion au Saint-Esprit comme
étant notre guide intérieur.
Le Saint-Esprit est décrit
comme le Lien de Communication restant entre Dieu et Ses Fils
séparés. Pour remplir cette fonction particulière,
le Saint-Esprit a assumé une double fonction. Il connaît
parce qu’Il fait partie de Dieu ; Il perçoit parce qu’Il a
été envoyé pour sauver l’humanité.
(C-6.3:1-3)
Le Saint-Esprit connaît la vérité de notre
unité avec Dieu mais reconnaît aussi nos illusions afin de
pouvoir nous enseigner comment les oublier. Jésus est la
manifestation du Saint-Esprit et est toujours présent pour nous
aider avec nos leçons de pardon si nous l’invitons à
entrer. Ayant transcendé son ego, Jésus possède
une patience infinie et il demeurera avec nous jusqu'à la fin
des temps pour nous aider tous à nous éveiller.
Après l’apparente séparation d’avec Dieu, nos esprits se
divisèrent en trois parties, l'ego, le Saint-Esprit, et le Fils
de Dieu endormi qui doit décider à laquelle de ces deux
voix devoir prêter son écoute.
Malgré que le Saint-Esprit soit toujours présent dans nos
esprits et prêt à nous enseigner une autre façon de
regarder le monde, nous craignons de Lui demander de l’aide. Nous
croyons avoir réussi à quitter Dieu et ce faisant avoir
brisé le Ciel et nous être sauvés dans notre monde
auto-fabriqué où Il ne peut nous trouver. Avoir le
représentant de Dieu dans notre esprit, la Voix pour Dieu, est
très terrifiant et nous préférons nous tourner
vers notre ego pour de l’aide. «Après tout, le
Saint-Esprit ne travaille t-il pas pour Dieu, nous exclamons-nous et si
nous nous tournons vers Lui pour de l’aide Il nous punira pour nos
péchés.»
Sans l’aide du Saint-Esprit nous sommes vraiment perdus et il ne nous
reste que les conseils de l'ego. L'ego est une pensée que nous
avons fabriquée et, comme toute création, veut vivre. Les
conseils qu’il nous offre ne sont que pour assurer sa propre survie.
Pour échapper à nos affreux sentiments de
culpabilité qui ont suivi la séparation, il nous
conseille de nier le problème et de le projeter sur le
monde. Jusqu’à ce que nous apprenions une autre
façon, nous sommes condamnés à
répéter nos erreurs. Ceci renforce notre
culpabilité, laquelle à son tour maintient le
système de pensée de l'ego. La «nourriture»
de l'ego est la culpabilité et le fait de suivre ses conseils
nous mènera toujours à créer plus de
culpabilité.
Bien que nous semblions avoir atteint le but de la séparation et
de l’individualité, nous sommes laissés à
ressentir qu’il y a quelque chose de manquant dans nos vies, nous ne
nous sentons plus complets. Le Saint-Esprit nous dirait que ce qui
manque est l’unité avec toute vie et Dieu. Mais craignant cette
Voix, nous n’avons plus qu’à nous tourner vers le système
de pensée de l'ego.
L'ego nous dit qu’il y a quelque chose qui manque en nous et que la
seule façon de la trouver et de regarder dans le monde. Nous
essayons de remplir le trou sans fond en nous-mêmes en plongeant
dans le travail, la bouffe, la boisson, le sexe, les divertissements et
par-dessus tout en «tombant en amour». Une autre personne
ou un objet devient maintenant notre substitut pour Dieu – ce que le
Cours décrit comme une «relation particulière
amoureuse». Aussi longtemps que chaque personne comble les
besoins de l’autre, le couple demeure satisfait pour un certain temps.
Mais aussitôt qu’il y en a un qui brise ce marchandage, l’ancien
sentiment de vide surgit. La porte qui se trouve sur la souffrance
intérieure s’ouvre de nouveau et nous essayons
désespérément de la fermer. Notre ego nous
conseillera d’attaquer l’autre dans l’espoir qu’il/elle deviendra assez
coupable pour changer son comportement. Si ceci échoue, la
relation risque de se terminer et une autre sera recherchée pour
la remplacer.
Dans ces moments difficiles, nous pourrions aussi faire appel au pardon
au lieu de l’attaque.
Le conflit que nous éprouvons nous semblera beaucoup trop
familier. Nous pouvons nous demander: «il y a peut-être une
autre façon de regarder cette situation. Que puis-je perdre en
essayant ?» (Leçon 33) C’est une invitation à
apporter le pouvoir du Saint-Esprit dans nos esprits. Notre partenaire
peut se transformer d’un ennemi à un sauveur en devenant un
miroir pour notre culpabilité. La relation est maintenant
transformée dans l’objectif d’une relation sainte où la
vérité et le pardon prennent la première place
plutôt que les besoins de l'ego. Il n’est pas nécessaire
que l’autre soit d’accord car c’est notre changement de perception qui
nous apportera la paix. La relation peut se terminer mais le pardon qui
sera appris nous amènera un pas de plus vers la paix.
Nous n’avons pas à apprendre au sujet de l’amour, de la
vérité et de la joie car c’est ce qui nous a
été donné de toute éternité et
n’attend que notre accueil. (T-13.VII.9) Ce que nous devons faire est
d’enlever les blocages à cette conscience et cela revient au
rôle du pardon. Notre monde en est un où la perception
gouverne. (Ceci est inconnu au Ciel – dans l’unité parfaite il
n’y a rien à percevoir.) Notre besoin consiste à corriger
notre perception avec l’aide du Saint-Esprit ou de Jésus.
Ce que nous pensons est ce que nous percevons. Croyant la
séparation réelle, c’est exactement ce que nous
percevrons autour de nous. Mais quand nous nous éveillons du
rêve et que nous réalisons que tout est un, nous pouvons
seulement tout percevoir comme faisant partie de nous-même.
Attaquer quelqu'un d’autre sera donc impossible parce cela semblera
à taper sur ses propres pieds. Chacun ici perçoit
un monde différent parce qu’il n’y pas deux personnes qui
pensent exactement de la même façon. Nous pouvons
l’observer en nous-même lorsque nous changeons d’humeur. Lorsque
nous sommes heureux le monde paraît être un plus bel
endroit que lorsque nous sommes affligés.
Le pardon nous enseigne que le monde ne fait que refléter nos
pensées et par le fait même il est donc inutile d’essayer
de changer le monde afin de nous rendre heureux. Comme je l’ai
cité au préalable :
La projection fait la perception. Le
monde que tu vois, c’est ce que tu lui as donné et rien de plus.
Mais bien que ce ne soit pas plus, ce n’est pas moins. Par
conséquent, pour toi il est important. C’est le témoin de
ton état d’esprit, l’image extérieure d’une condition
intérieure. Ce qu’un homme pense, il le perçoit. Par
conséquent, ne cherche pas à changer le monde, mais
choisis de changer ton esprit au sujet du monde. (T-21.in.1:1-7)
Bien sûr, nous avons tous nos préférences en ce qui
a trait aux vêtements, climat, nourriture, etc., ce qui est
normalement relié à nos conditionnements. Il n’y a rien
de mal à cela. Cependant, comprendre que nos perceptions du
monde sont le miroir de notre état d’esprit est le chemin vers
la paix et la joie durables. Nous avons maintenant le pouvoir avec
l’aide du Saint-Esprit, de changer notre esprit au sujet du monde. Nous
réalisons qu’il est idiot de blâmer les gens et les
circonstances pour notre tristesse. Rien ni personne n’a ce pouvoir sur
nous. Jusqu’à ce que le voyions, nous sommes forcés de
défendre le monde que nous avons fait en nous servant de
défenses et d’attaque. Beaucoup de travail est nécessaire
pour soutenir nos illusions à notre sujet. Si nous sommes
investis à être une victime, nous sommes forcés de
voir un monde peuplé de persécuteurs qui ne demandent
qu’à s’en prendre à nous. Notre perception du monde
devient hautement sélective, filtrant ce qui ne soutient pas nos
croyances et choisissant ce qui les renforce. La vie devient maintenant
une prophétie d’épanouissement personnel.
Le pardon est un processus où nous commençons à
apprendre nos erreurs perceptuelles et décidons souhaiter voir
les choses différemment. Tout en corrigeant nos perceptions,
nous commençons à défaire les blocages que nous
avons créés et la vraie perception ou vision spirituelle
commence à apparaître dans nos esprits. Le monde que nous
avons déjà vu comme étant un endroit hostile et
prêt à nous attaquer ne faisait que refléter notre
propre croyance que l’attaque nous obtiendra ce que nous voulons. Quand
nous pensons que la colère pourrait nous obtenir quelque chose
de valeur, nous croyons aussi que les autres penseront de même.
Cela résulte dans un sentiment d’insécurité car
maintenant nous nous attendons à être attaqués.
Voilà pourquoi Jésus nous demande d’enseigner ce que nous
voulons apprendre. (T-6.I.6.)
Le pardon de cette fausse perception transforme immédiatement le
monde dans lequel nous vivons. Maintenant, lorsque les autres nous
attaquent nous pouvons voir qu’ils pensent comme nous l’avons
déjà fait et ne réalisent pas qu’ils renforcent
vraiment leur propre sens de vulnérabilité. Notre
nouvelle perception est changée en un appel pour notre
aide. (T-12.I.5). Ils n’en
sont probablement pas conscients, ce qui n’a pas d’importance, mais
nous sommes maintenant conscients de ce que nous faisons, ayant
pardonné ce comportement en nous-même. Souhaitant
renforcer l’amour que nous sentons grandir en nous, nous sommes heureux
d’étendre notre amour à ceux qui nous attaquent.
Nous ignorons d’avance la forme de comportement qui se manifestera, car
ce que nous avons appris était sous la direction du Saint-Esprit
vers lequel nous sommes en train d’apprendre à nous tourner de
plus en plus. Si nous sommes jugé ou attaqué par
quelqu'un d’autre, nous pourrions être guidé à dire
quelque chose, demeurer silencieux, nous éloigner – la
réponse aimante et appropriée sera offerte si nous sommes
ouvert à notre guide intérieur.
Pour l'ego, le corps est sa demeure. Ce qu’il a l’air, ce que les
autres en pensent devient d’importance primordiale. Quand il est malade
ou souffre, il nous est facile de nous concentrer sur l’apparente
réalité du monde. Le Saint-Esprit semble maintenant
être un menteur lorsque nous disons : «Ne me dis pas que ce
monde est irréel, je souffre!». Mais le corps ne
possède pas d’esprit par lui-même. Il doit se faire dire
par le Fils de Dieu endormi ce qu’il doit ressentir, quand il doit
naître et mourir, d’être malade ou en santé. Ayant
l'ego comme guide nous jouons le jeu de faire de notre corps notre
réalité. Une fois que nous changeons notre
allégeance au Saint-Esprit, les fonctions du corps changeront.
Le corps est maintenant perçu comme un outil aimant de
communication au lieu d’une arme d’attaque. Cela produira aussi des
gains en vitalité et en santé. Le but du corps changera,
non plus vu comme qui nous pensons être. Au lieu de cela, il
devient un véhicule dans lequel nous pouvons apprendre nos
leçons à l’intérieur de nos salles de classes
quotidiennes de pardon.
Le temps que prendra ce voyage de retour à la maison,
dépend entièrement de nous. Toutes les réponses
à tous nos problèmes, existent dans ce moment
présent, attendant seulement d’être acceptés. Le
Saint-Esprit voit le temps comme une illusion que nous avons faite car
sans le temps, nous ne pourrions avoir de monde séparé.
L'ego compte sur ses expériences passées pour essayer de
résoudre les problèmes du moment et il échoue
toujours. Les réponses du Saint-Esprit à nos
problèmes sont comme des cadeaux qui attendent d’être
développés et reçus. Nous n’avons pas à les
gagner, souffrir ou prier pour les recevoir, mais simplement les
vouloir de tout notre cœur. Le Saint-Esprit n’ira jamais contre notre
libre arbitre mais arrivera instantanément s’Il est
complètement bienvenu. (T-13.III.9). Mais pendant que nous
pensons savoir mieux et faisons confiance aux conseils de notre ego,
les cadeaux doivent attendre pour le jour où nous sommes
prêt à les accepter. Ces cadeaux ne sont que
différentes formes de pardon ajustés parfaitement pour
convenir à la complexité de nos problèmes. Avec le
temps, nous apprenons que Sa façon fonctionne et nous nous
tournerons de plus en plus vers Lui pour de l’aide.
En marchant pas à pas sur le sentier du pardon, on nous
mènera gentiment et doucement de nos cauchemars jusqu’aux
rêves heureux de pardon. (T-13.VII.9). Le monde
déjà vu comme étant sombre et menaçant
commencera à être perçu différemment. Les
anciens ennemis sont maintenant perçus comme des sauveurs nous
ayant offert une chance de pardonner ce que nous avions projeté
sur eux. Nos journées deviennent consacrées à
trouver la paix par le pardon. N’étant plus perçus comme
notre identité et servant un but sacré, nos corps gagnent
de la vitalité. Quand toutes nos leçons sont finalement
apprises nous percevront le Christ dans toutes choses vivantes. Nous
réalisons qu’il n’y a rien à pardonner car ce que Dieu
à créé est parfait et ne nécessite aucun
pardon. De plus, ayant laissé notre ego derrière il ne
reste plus rien de non guéri à projeter et par le fait
même plus rien à pardonner.
Avec le pardon complet, nous entrons dans ce que le Cours appelle
«le Monde Réel». C’est encore ce monde, mais vu
différemment. Nous marchons maintenant en paix. Ayant
trouvé le Christ à l’intérieur de notre propre
esprit, il est devenu impossible de voir autre chose en ce monde. Les
gens sont perçus soit comme donnant de l’amour ou en
demandant.
(T-2.II.1) Ce qui est le jugement du Saint-Esprit et il devient aussi
le nôtre. Que le corps vive ou meure n’est pas important. Le
temps sera connu pour le déposer, comme tout le reste est connu.
Le choix a disparu pour être remplacé par une certitude
intérieure et le besoin pour le pardon est terminé.
Y- UN CŒUR PLEIN ET UN ESPRIT VIDE
Le titre de cet article vient d’un livre de J. Krisnamurti.
Il n’y a pas de chemin vers la
vérité, elle doit venir de vous. La vérité
peut venir vers vous seulement lorsque votre esprit et votre cœur sont
simples, clairs, et qu’il y a de l’amour dans votre cœur ; non pas si
votre cœur est rempli des choses de l’esprit… ceci signifie que vous
devez vous dépouiller de toutes ces choses et permette à
la vérité de naître ; et elle peut seulement venir
quand l’esprit est vide, quand l’esprit cesse de créer. Elle
arrivera alors sans votre invitation. Elle arrivera alors à
votre insu et aussi rapidement que le vent. Elle vient
obscurément et non lorsque vous surveillez, en la voulant. Elle
est là aussi soudainement que la lumière solaire, aussi
pure que la nuit ; mais pour la recevoir, le cœur doit être plein
et l’esprit vide. Vous avez maintenant l’esprit plein et le cœur vide.
Tiré du livre The Book of
Life: Daily Meditations with J. Krisnamurti
(Traduction libre de Stella Pilon)
Cette citation contient une aide importante sur notre sentier
d’éveil spirituel et je l’explorerai dans cet article. Une
analogie qu’on trouve dans d’autres chemins spirituels a rapport avec
le vol d’un oiseau. Il ne peut voler sans deux ailes. De même
nous devons cultiver nos qualités de cœur tout en calmant nos
esprits. Si un oiseau n’avait qu’une aile, peut-être qu’il
volerait en rond – voilà quelque chose pour nous faire
réfléchir!
Il y a une histoire qui illustre bien le besoin pour la gentillesse
autant que pour la perspicacité. Un jour, la gentillesse et la
perspicacité marchent ensemble le long du bord d’une
rivière quand soudainement un bébé qui flottait
vient à passer près d’elles. La gentillesse sauta
immédiatement dans l’eau et sauva l’enfant. Elles
continuèrent à marcher jusqu’à ce qu’un second
bébé passe à côté d’elles. Encore, la
gentillesse sauta encore et sauva l’enfant. Aussitôt que la
gentillesse et la perspicacité avaient commencé à
discuter de ces événements étranges, un
troisième enfant se présenta. A cet instant, la
perspicacité courut le long de la rivière.
«Où vas-tu ?» demanda la gentillesse. «Je vais
voir qui passe son temps à les lancer dans la
rivière» répliqua la perspicacité.
Une histoire racontée par Ramana Maharshi illustre aussi le
besoin pour l’équilibre. Un gourou célèbre
était particulièrement doué pour calmer son esprit
durant de longues périodes. Il possédait
l’habileté de demeurer sans pensées durant plusieurs
jours à la fois. Un jour il annonça à ses
disciples qu’il s’en allait en transe pour assez longtemps et il
ordonna que de l’eau lui soit apportée. Cependant, avant qu’un
de ses disciples puisse revenir de la rivière il était
déjà en méditation profonde. Pendant que les jours
passèrent, ses disciples devinrent ennuyés et
commencèrent à le quitter. Eventuellement, ils le
quittèrent tous. Un jour, quelques semaines plus tard le gourou
revint de son état sans pensée et s’exclama avec
indignation : «Où est mon eau»
Il est possible de réaliser des états de pensée
agréables en méditation, mais jusqu’à ce que les
jugements et doléances sous-jacents que nous emportons ne sont
pas révélés et pardonnés, l’esprit bruyant
reviendra aussitôt que nos méditations ont cessé.
Il y a donc une valeur à commencer la journée avec Dieu.
Le Cours le recommande dans la section du Manuel pour Enseignants
«Comment l’enseignant de Dieu devrait-il passer sa journée
?» (M-16). Débuter la journée de cette façon
nous aide à rencontrer notre premier défi de pardon,
lequel se produit habituellement assez vite après que la
méditation est terminée.
Quand j’avais 16 ans, ma perception personnelle et celle du monde
changèrent de façon spectaculaire. C’est comme si j’avais
enlevé mes lunettes teintées de rose et que je voyais
clairement ma nature et celle du monde. J’étais choqué de
voir combien peu d’amour se trouvait en moi ainsi que dans mon monde.
Chacun semblait être enfermé dans ses propres
intérêts personnels. Les gens disaient tomber en amour
mais je voyais clairement qu’ils tombaient dans les besoins.
Aussi longtemps que ces besoins étaient rencontrés ils
demeuraient «en amour», autrement ils se séparaient.
Plusieurs années plus tard je me mis à lire au sujet de
ces dynamiques dans «Un Cours en Miracles». Pendant que
Jésus les décrivaient dans des détails horrifiants
il était assez clair qu’il n’avait aucun jugement envers l'ego
et sa dynamique. Cependant ma conscience d’adolescent et mon
discernement n’étaient pas trempés de gentillesse et de
compassion et je grandis amer et cynique avec le monde. C’est un
exemple de ce que le Cours appelle «donner de la
réalité à l’erreur». J’essayais de voler sur
une seule aile à travers la vie et cela me rendait malheureux et
isolé.
Chacun ici cherche le bonheur, habituellement dans la mauvaise
direction, et j’avais alors perdu l’occasion d’étendre la
gentillesse, la douceur et la compassion aux autres aussi bien
qu’à moi-même. J’avais peut-être eu raison dans mes
observations mais je n’étais certainement pas heureux comme
souligne le Cours. (T-29.VII.1:9)
Ma religion est très simple
Ma religion est gentillesse
Le Dalaï Lama
Un esprit vide
Vide ton esprit de tout ce qu’il
pense être vrai ou faux, ou bien ou mal, de toute pensée
que le passé t’a enseignée, ni aucune croyance que tu as
jamais apprise de quoi que ce soit. Oublie ce monde, oublie ce Cours,
et viens les mains entièrement vides à ton Dieu.
(Leçon 189) p.372
Apprendre ce Cours requiert le
désir de remettre en question chaque valeur que tu as. Pas une
ne peut être gardée cachée et obscure, sinon elle
compromet ton apprentissage. Aucune croyance n’est neutre.
(T-24.in.2:1-3) page 535 -
Le souvenir de Dieu vient à
l‘esprit quiet. Il ne peut venir là où il y a conflit,
car un esprit en guerre contre lui-même ne se souvient pas de
l’éternelle douceur. (T-23.I.1)
L’identification avec nos pensées est très forte. Sans
conscience et vigilance nous ne pourrons pas avoir la clairvoyance
nécessaire pour briser la domination de la pensée. Une
vigilance consciente mène au discernement. Quand un enfant est
attiré en premier par la beauté de la flamme d’une
chandelle il est ignorant des dangers. Il s’avance pour toucher la
flamme et est surpris et affolé par la douleur qu’il ressent. Le
discernement est immédiat. Il fait la connexion entre le feu et
la douleur et ne répète pas le geste. Il ne se tourne pas
vers sa mère en lui demandant de lire un livre sur la
façon de ne pas toucher les flammes des chandelles. Il ne
s’inscrit pas à un atelier sur les dangers des chandelles. Il
sait comment ne plus le répéter. C’est le pouvoir de la
sagesse. Personne ne demande comment faire après avoir
été éclairé. Voilà pourquoi tout
sentier spirituel authentique souligne le besoin d’être conscient
– se regarder sans jugement, ce que le Cours appellerait le pardon.
Le pardon….est calme, et
tranquillement ne fait rien….il regarde simplement, attend et ne juge
pas. (Livre d’Exercices p. 418)
Les personnes prises dans les questions de «Comment»
peuvent aussi tomber dans le piège du jeu de «Oui
mais» de l’esprit. Peu importe combien de «comment»
leur sont donnés pour aider leurs problèmes elles sont
peu disposées au changement et continuent à demander pour
plus de «comment». Mais si elles éprouvent de la
perspicacité suite à une vigilance consciente de leurs
activités, les «comment» ne seront plus
nécessaires. Elles ne répèteront simplement plus
ce qui est douloureux.
Quand le discernement se développe, l’esprit devient
naturellement plus calme et plus vide. Si vous voyez
immédiatement le coût exorbitant à payer en paix
pour tenir des jugements et des doléances, vous commencerez
à les laisser tomber. Quand un espace commence à
être créé dans l’esprit, la vérité
trouve une place pour entrer et guider votre vie.
Tu n’as aucune idée de
l’immense délivrance et de la paix profonde qui viennent d’une
rencontre totalement dépourvue de jugement avec toi-même
et avec tes frères. (T-3.VI.3:1)
Si seulement tu connaissais le but
glorieux qui est au-delà du pardon, tu ne te cramponnerais pas
à quelque pensée, aussi légère que paraisse
sur elle la touche de mal. Car tu comprendrais comme il coûte
cher de tenir quoi que ce soit que Dieu n’a pas donné dans les
esprits qui peuvent diriger la main qui bénit, et conduire le
Fils de Dieu à la maison de son Père. (T-29.V.6:1-2)
Réaliser combien peu de choses importantes nous connaissons
mène la voie vers l’humilité. Oui, nous pouvons en
connaître beaucoup au sujet du monde de séparation de
l'ego ainsi que des façons de réussir ici mais que
savons-nous au sujet d’une paix et d’une joie durables qui ne
dépendent aucunement de ce monde? Lorsque nous débutons
l’expérience de l’humilité, nous permettons à la
présence du Saint-Esprit de nous guider hors de notre rêve
de séparation et de retourner à la conscience de notre
réalité spirituelle.
Tu ne connais pas la signification de
quoi que ce soit que tu perçois. Il n’est pas une de tes
pensées qui soit entièrement vraie. Reconnaître
cela, c’est pour toi un solide début. Tu n’as pas
été mal guidé; tu n’as pas accepté de guide
du tout. Ton grand besoin est d’être instruit en perception, car
tu ne comprends rien. Reconnais cela mais ne l’accepte pas, car
comprendre est ton héritage. Les perceptions sont apprises, et
tu n’es pas sans Enseignant. Or ton désir d’apprendre de Lui
dépend de ton désir de remettre en question tout ce que
tu as appris de toi-même, car toi qui as mal appris ne devrais
pas être ton propre enseignant.
(T-11.VIII.3)
Si tu es désireux de renoncer
au rôle de gardien de ton système de pensée et de
m’en ouvrir l’accès, je le corrigerai avec beaucoup de douceur
et te ramènerai à Dieu. (T4.I.4:7)
L’amour commence où la
pensée se termine.
Maître Eckhart
Un cœur plein
Quand tu t’approches d’un
frère, tu t’approches de moi; et quand tu t’éloignes de
lui, tu m’éloignes de toi. Le salut est une entreprise qui
repose sur la collaboration. Il ne peut pas être entrepris avec
succès par ceux qui se désengagent de la
Filialité, parce qu’ils se désengagent de moi. Dieu ne
viendra à toi que lorsque tu Le donneras à tes
frères.
(T-4.VI.8:1-4)
Ne me laisse pas penser que je peux
trouver la voie vers Dieu, si j’ai la haine dans le cœur. Ne me
laisse pas tenter de blesser le Fils de Dieu, et penser que je peux
connaître son Père ou mon Soi. (Lesson 246) p.433
Les deux citations ci-dessus soulignent la vérité que
vous ne pouvez retourner à la paix en vous isolant des autres.
Il se peut que vous puissiez réaliser un esprit vide en
méditation mais si votre cœur n’est pas ouvert aux autres, si
vous n’avez pas appris vos leçons de pardon, vous êtes
qu’un oiseau possédant une seule aile.
Étendre la simple gentillesse, la douceur, la compassion et le
pardon à vous-même et aux autres mène à un
cœur plein. Leur pratique devient un mouvement dans la direction
opposée de l'ego et défait ainsi la séparation en
permettant à la mémoire de Dieu et de notre propre
réalité de revenir.
L’essentiel, c’est que la gentillesse
et la douceur envers tout le monde, sans regard à leur
situation, devrait être notre principe directeur. Kenneth Wapnick
(www.facim.org)
Le Cours ne nous demande pas d’aimer inconditionnellement. Essayer
d’atteindre cet état ne ferait qu’augmenter notre niveau de
culpabilité car il en résulterait un échec.
L’amour vrai nous attend en haut de l’échelle spirituelle, lors
de notre retour à la maison. Nous sommes soit capable ou non
d’amour inconditionnel spontané comme Jésus. Il n’y a
aucun effort impliqué car l’amour sera présent lorsque la
fausse idée de séparation aura disparu. En attendant que
ce merveilleux jour apparaisse, nous pouvons faire l’effort
d’offrir de la gentillesse et de la douceur au lieu de la colère
et du jugement et nous avons le Saint-Esprit pour nous enseigner
comment le faire. L’effort est requis jusqu’à ce que nous
atteignions l’étape du non effort.
Le Saint-Esprit est en toi, dans un
sens très littéral. C’est Sa Voix qui t’appelle à
revenir là où tu étais auparavant et seras de
nouveau. Il est possible même en ce monde de n’entendre que cette
Voix et aucune autre. Cela demande un effort et un grand désir
d’apprendre. C’est la leçon que j’ai apprise, et les Fils de
Dieu sont aussi égaux comme apprenants qu’ils le sont comme
Fils. (T-5.II.3.7-11)
À mesure que notre cœur grandit nous aurons besoin de la sagesse
qu’apporte le fait d’être conscient. Un cœur ouvert veut
seulement donner, mais un équilibre est nécessaire. Par
exemple, un guérisseur qui ne peut dire non éprouvera
éventuellement un épuisement. Le Saint-Esprit nous
guidera vers ceux qui ont besoin de notre aide; Il est Celui qui
choisit le miracle à exécuter ainsi que le
bénéficiaire. Bien que qu’on puisse nous demander notre
aide, le Saint-Esprit saura si nous sommes la meilleure personne pour
aider ou qu’une autre serait préférable. Nous devons
demeurer vigilant à entendre Ses directives à notre
égard. L’humilité nous enseigne qu’Il est Celui qui sait
mieux et nous Lui passons de plus en plus les décisions.
À mesure que notre perspicacité grandit, nous
réalisons «Je n’ai à besoin de faire quoi que ce
soit» (T-18.VII) et nous Le laissons nous montrer le chemin.
Ta présente confiance en Lui
est la défense qui promet un avenir imperturbé, sans
trace de chagrin et plein d’une joie qui augmente constamment, tandis
que cette vie devient un instant saint, fixé dans le temps mais
tenant compte seulement de l’immortalité.
Leçon 135 – page 263
Z - Estime de soi et impeccabilité
Au début de leur jeunesse, plusieurs d’entre nous se sont
fait dire de faire quelque chose d’eux-mêmes. Nous pouvons
être encouragés à bien performer à
l’école, au collège ou dans le domaine des sports.
Parents et amis sont fiers de nous quand nous réussissons bien,
spécialement si nous excellons dans nos études et nos
activités.
En vieillissant, ce processus continue. Il s’est maintenant
déplacé dans le domaine du travail. Nous sommes souvent
encouragés à être ambitieux et à bien faire,
ainsi qu’à nous hisser à des échelons plus haut
dans notre travail. En commençant, ceci suggère que nous
ne sommes pas parfaits. Autrement, pourquoi voudrions-nous essayer
d’améliorer ce qui est déjà parfait?
Le monde nous évalue d’après notre apparence, de la
façon dont nous performons, de l’accomplissement de nos corps et
nos personnalités. Mais qu’arrive-t-il si notre véritable
réalité est vraiment parfaite et que le monde s’est
concentré entièrement au mauvais endroit en oubliant la
réalité spirituelle de notre existence ?
Si nous sommes faits à l’image de Dieu, et que Dieu est parfait,
éternel, esprit sans forme, nous aussi devons alors partager les
mêmes attributs. Un créateur peut seulement créer
comme lui-même. Pouvons-nous améliorer ce que Dieu a
créé ?
Le salut requiert que tu acceptes une
seule pensée : tu es tel que Dieu t’a créé et non
ce que tu as fait de toi-même. Quel que soit le mal que tu penses
avoir fait, tu es tel que Dieu t’a créé. Quelles que
soient les erreurs que tu as faites, la vérité à
ton sujet reste inchangée. La création est
éternelle et inaltérable ton impeccabilité est
garantie par Dieu. Tu es et seras à jamais exactement tel que tu
fus créé. La lumière, la joie et la paix demeurent
en toi parce que Dieu les a mises
là.
«Un
Cours en Miracles». Leçon 93
Si nous sommes éternellement parfaits, il n’y a aucun
besoin de chercher à s’améliorer. Le faire n’est
simplement que l’arrogance de l'ego, qui pense toujours mieux savoir.
Échappe aujourd’hui des chaînes que tu mets à ton
esprit quand tu perçois le salut ici. Car ce que tu estimes, tu
en fais une partie de toi tel que tu te perçois. Toutes les
choses par lesquelles tu cherches à rehausser ta valeur à
tes yeux, te limitent davantage, te cachent ta valeur, et ajoutent une
autre barre à la porte menant à la véritable prise
de conscience de ton Soi. Leçon 128.
Cette déclaration est vraiment très
différente de celle que nous avons entendue venant du monde. Le
Cours nous demande de ne pas nous améliorer, sinon ce sera une
obstruction sur le chemin qui nous mène à la
découverte de notre vraie réalité. Les tentatives
pour s’améliorer vont vraiment augmenter le délai avant
que nous puissions vraiment réaliser qui nous sommes. Alors, si
nous sommes parfaits il n’y a aucun besoin de chercher une
amélioration. La seule chose que nous pourrions chercher
à améliorer est notre ego.
Chaque ego peut être modifié et les gens sont très
intéressés à améliorer leur ego. On n’a
qu’à se promener à travers nos librairies, en
s’arrêtant sur la section Nouvel Âge et
développement personnel, et y vous trouverez une profusion de
livres qui vous offriront d’améliorer votre ego – pour le rendre
plus puissant, moins craintif, plus efficace, pour être plus
aimé, pour réussir, pour atteindre le pouvoir – les
titres continuent sans fin. Et en attendant, l’acceptation de notre
réalité spirituelle retarde à être
accueillie. Pendant que nous cherchons à
«améliorer» notre ego, elle doit attendre
jusqu’à que nous voyons la fausseté de notre approche.
Lorsque que les enfants grandissent, ils ont besoin d’apprendre comment
s’intégrer dans ce monde, leurs egos ont besoin de se
développer car autrement ils deviendraient simplement
autistiques et vivraient dans leur propre monde
auto-créé. Au début de nos vies, il est normal et
naturel pour l’ego de se développer afin que les enfants
puissent s’intégrer dans la société, quitter la
maison, aller travailler, gagner leur vie, etc. Pour ceux qui se
sont trouvés incapables de le faire, une occasion peut
certainement se trouver pour le besoin de développer l'ego. Si
vous vous voyez pris d’une grande frayeur juste en quittant la maison
le matin, il est alors évident que vous avez besoin d’aide pour
renforcer votre habileté à fonctionner dans la vie
quotidienne. Cependant, si vous pouvez vivre votre vie de tous les
jours d’une manière raisonnable, l'ego est alors suffisant.
Avec le temps, nous pourrons venir à nous lasser des valeurs
matérielles de ce monde. Nous pourrons mettre en doute la valeur
de l’ambition, essayant de nous hausser au sommet de notre emploi et
commencer à explorer les valeurs spirituelles.
Mais d’autres pièges nous y attendent. Nous pouvons souhaiter
bien paraître aux yeux des autres, en faisant du «bon
travail», en devenant enseignants, guérisseurs,
écrivain, en partant des centres, etc. Ces choses n’ont a
rien de mal en elles-mêmes ; nous devons plutôt regarder la
motivation qui se cache derrière la volonté d’accomplir
de ces choses. Voyons-nous ces activités comme faisant partie de
nos propres chemins de pardon, et par conséquent pas
spéciales d’aucune façon, ou bien est-ce que notre ego
est devenu plus subtil dans son désir de reconnaissance et
d’éloges. Avons-nous simplement échangé un ego
matérialiste pour un ego «spirituel» ?
Ta valeur n’est pas établie en enseignant ni en apprenant. Ta
valeur est établie par Dieu. Aussi longtemps que tu contestes
cela, tout ce que tu fais te fera peur, en particulier toute situation
qui se prête en la croyance en la supériorité et
l’infériorité.
«Un Cours en Miracles» T-4.I.7, p. 58
Le Cours ne nous demande pas d’exécuter du travail de
bienfaisance, d’aller guérir au loin, d’enseigner ou aider les
pauvres, à moins que nous y soyons guidés par le
Saint-Esprit et que ces fonctions soient nos classes de pardon. Le
Cours ne donne aucune directive sur le comportement. Au lieu de cela,
il nous demande pourquoi nous le faisons. C’est le but qui
compte. Notre seul but est de nous éveiller du rêve
de séparation d’avec Dieu. La terre est notre salle de classe de
pardon, rien de plus.
Le Cours continue :
…….Encore une fois – aucune de tes actions, rien de ce que tu penses,
souhaite ou fais n’est nécessaire pour établir ta valeur.
Ce point n’est pas discutable sauf dans le délire. Ton ego n’est
jamais en jeu parce que Dieu ne l’a pas créé. Ton
pur-esprit n’est jamais en jeu parce qu’Il l’a créé.
«Un Cours en Miracles» T-4.I.7.
Dans le texte du Cours il y a une section intitulée :
«Je n’ai pas besoin de faire quoi que ce soit». Dans cette
puissante section, on nous dit de mettre de côté
l’importance de notre ego, et ainsi créer un espace dans notre
esprit pour que le Saint-Esprit puisse y entrer. Il pourra alors nous
guider et nous éveiller rapidement vers notre
réalité spirituelle. Ne rien faire n’est pas d’être
passif et paresseux mais de faire les choses avec l’Esprit comme guide
et non avec l'ego.
Le travail que nous sommes guidés à faire peut en effet
être vu par le monde comme étant du travail de
bienfaisance, mais nous le voyons simplement comme une salle de classe
de pardon. Le Cours nous rappelle :
Tu es tel que Dieu t’a créé. C’est folie que de croire
toute autre chose que celle-là. Par cette seule pensée,
chacun est rendu libre. Dans cette seule vérité, toutes
les illusions ont disparu. Par ce seul fait, l’impeccabilité est
proclamée comme faisant à jamais partie de toute chose,
noyau central de son existence et garantie de son immortalité.
«Un Cours en Miracles» leçon 191
Ce passage suggère que l'ego n’existe pas. Ceci est la
forme de pensée avec laquelle la plupart d’entre nous se sont
identifiés toutes leurs vies et c’est la pensée qui
demande
à se réformer. L'ego existe dans un monde de rêve,
et ainsi nous pouvons être induits en erreur en essayant de
rendre notre rêve meilleur. Mais le Cours nous rappelle que
nous pouvons quitter le rêve, étant déjà
parfaits. Il n’y a rien à faire pour nous améliorer parce
que nous sommes encore tels que Dieu nous a créés.
Ton impeccabilité est garantie par Dieu. Maintes et
maintes fois, cela doit être répété,
jusqu’à ce que ce soit accepté. C’est vrai. Ton
impeccabilité est garantie par Dieu. Rien ne peut la toucher ni
changer ce que Dieu a créé éternel. Le soi que tu
as fait, mauvais et plein de péché, est in-signifiant.
Ton impeccabilité est garantie par Dieu, et la lumière,
la joie et la paix demeurent en toi.
«Un Cours en Miracles» Leçon 93
Alors ta vraie identité, et celle de toutes choses
vivantes, ne peut être changée ni attaquée.
Personne ne peut nous enlever notre paix, pas plus que le monde peut
nous la donner. Nous sommes déjà la perfection, en
attente d’être révélée et acceptée,
lorsque nous serons prêts à le permettre. Pendant que nous
cherchons à nous améliorer, à perfectionner notre
image aux yeux des autres, nous retardons le moment de cette
acceptation.
Seul l'ego peut être amélioré, non ce que Dieu a
créé. Tellement puissante est cette illusion de
séparation d’avec Dieu, tellement puissante notre croyance dans
l'ego et notre désir de demeurer séparés, que nous
devons accepter l’aide venant de l’extérieur de notre
système de pensée erroné, en dehors de l’illusion
où nous croyons être.
Jésus déclare dans le Cours que nous sommes
insensés si nous croyons être des corps. Nous demeurons
donc tous dans un asile de fous dont nous ne sommes pas normalement
conscients. Nous demandons à d’autres personnes dans l’asile,
qui sont aussi fous que nous, quoi faire pour devenir plus heureux. Il
s’en trouve plusieurs à cet endroit pour nous le dire.
Ce dont nous avons grandement besoin c’est de l’aide, provenant en
dehors de l’asile, de quelqu'un sain d’esprit qui pourrait entrer et
nous indiquer une tout autre direction. Dans le Cours nous avons
Jésus ou le Saint-Esprit comme guide, nous attendant
jusqu’à la fin des temps pour nous éveiller du
rêve, afin que nous puissions nous rappeler que nous sommes tels
que Dieu nous a créés.
Si tu es désireux de renoncer au rôle de gardien de ton
système de pensée et de m’en ouvrir l’accès, je le
corrigerai avec beaucoup de douceur et te ramènerai à
Dieu.
«Un Cours en Miracles» T4.I.4 :7
Nous disposons d’aide facilement disponible pour nous
éveiller du rêve de séparation et pour
rétablir notre réalité spirituelle dans notre
conscience. Pensez seulement au temps que nous pourrions
épargner lorsque nous abandonnons nos propres efforts
erronés pour trouver la paix.
Quel soulagement que d’arrêter enfin de s’inquiéter au
sujet de ce que les autres personnes pensent de nous. Ce n’est pas que
nous arrêtons d’écouter ce qu’ils disent, car leurs
réactions peuvent nous être utiles. Mais maintenant,
nous n’essayons plus de faire quelque chose de nous-mêmes.
Maintenant nous nous permettons d’être guidés à la
réalisation de qui nous sommes réellement, de ce que Dieu
a créé.
Au fond de toi se trouve tout ce qui est parfait, prêt à
rayonner à travers toi et jusque dans le monde.
«Un Cours en Miracles» Leçon 41